J'ai lu pour vous le rapport du FMI
La presse a reproduit succinctement les paragraphes qui lui ont paru utiles dans le dernier rapport du FMI. Le Chef du Gouvernement a brandi un rapport en arabe à la face du journaliste et qui pourrait constituer en fait une mouture de ses services. Ce qui m’a le plus choqué, c’est la flèche dirigée à l’encontre de l’ancien Gouverneur de la Banque Centrale.
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Cette analyse, malgré l'effort louable de son auteur, reste quelque peu absconse pour les profanes. Mais on voit très nettement les conditions requises pour que notre économie prenne son envol vers la voie du progrès durable. le danger, tout le danger résiderait dans une politique de captatio bene volontiae tant à l'égard de ceux qui gouvernent avec des préoccupations électorales qu'à l'égard du peuple auquel il faut expliquer les cause de la récession et les conditions nécessaires du développement fiable et durable loin de toutes les séductions trompeuses e de toutes les fausses promesses.Pour réussir, ceux qui le pouvoir doivent tout expliquer et dire toute la vérité rien que la vérité.Il suffirait d'un leurre ou d'une manoeuvre malhonnête pour que le peuple retire sa confiance. Or, la bonne gouvernance requièrt la confiance de la Nation tout entière. A tous les citoyens, hommes et femmes, de prendre conscience des nécessités de l'heure et d'agir en leur âme et conscience pour la liberté et la dignité de tous et de toutes. Voilà pourquoi nous devons travailler davantage et éviter à notre pays tout ce qui risque de gêner sa marche vers le bien-être de toutes et de tous quels qu'ils soient et où qu'ils soient.
Dans un contexte de hausse des dépenses budgétaires courantes en raison de l’augmentation de la masse salariale, de l’augmentation des subventions aux produits alimentaires et énergétiques et de nouvelles mesures sociales ainsi que de l’accroissement des dépenses d’investissement, et nonobstant une hausse marquée des recettes, le déficit budgétaire global est passé de 1,1% en 2010 à 3,5 % du PIB en 2011. C'est ce paragraphe qui a le plus retenu mon attention sur ce rapport que j'avais lu dans le texte il y a 3 jours! Rien de nouveau sous le ciel du FMI, toujours les mêmes recommandations, -comprimer la masse salariale publique - revoir à la baisse les pensions et subventions - augmenter la pression fiscale .... Ce qui est intéressant ce sont les chiffres plus réels qu'ils donnent: 19% de chômage dont 42% chez les jeunes, contraction de 1,8% du PIB, 2milliard de réduction de la réserve, de 7,3% du PIB et une inflation à 5,7%... Le FIM glisse en silence sur la phrase clé "nonobstant une hausse marquée des recettes," dont on n'entend plus un mot dans tout le reste du post!!! (origine?, montant? distribution budgétaire?) Avez vous des données à ajouter ? Pourquoi justement ce gouvernement prend t-il précisément la posture inverse?
Il me semble que le contenu de ce rapport est une description technique objective et optimiste de la réalité sociale, économique et politique depuis la révolution. Il est évident que la croissance économique est tributaire de plusieurs facteurs parmis lesquels et par ordre d'importance la consommation indissociablement lié au pouvoir d'achat,les investissements dependent du climat sociale et de la stabilité politique, la balance commerciale qui necessite une bonne activité industrielle à haute valeure ajoutée. Le malheureux constat est que la plus part, pour ne pas dire tous les acteurs de la vie économique ont contribués, chacun de son coté à la recession sans aucune pitié de la nation pour laquelle une partie du peuple s'etait soulvé. Manifs, greves, sit-in, ont bloqués la machine de la production et dissuadés les investisseurs sappant au passage le deuxieme pilier d'une économie déja affaibli par la fuite des capitaux, étaient l'aspect general de la première periode sous le gouvernement de Mr Beji CE, comme si cela ne suffisait pas la periode électorale avait permis l'injection mortelle de plusieurs centaines de millions de dinars pour les financement illicite des élections, principale cause de l'accroissement de l'inflation. Tout le monde s'attendait à un apaisement de la situation éconmique et sociale aprés les élections y compris les touristes et les partenaires économiques, en vain les produit alimentaires de bases ont atteints des records historiqes aux benifices des "petits bourgeois" comme disait Marx, écrasant au passage le pouvoir d'achat premier pilier de la croissance, enfin pour achever la bete nous voila dans un caffouyage politique cacophonique dirrigé par un pseudo gouvernement obsedé par le pouvoir et laissant le champ libre au massacre programmé de la république, n'ayant dans la ligne de mire que les élections et manifestement armé de dogmes macabres. Madame Chrisyine Lagarde, pour un pays sans pétrole je trouve votre rapport trop optimiste.
Cher Ami, Vous n'avez pas lu le rapport original ( Article IV) qui fait 55 pages et dont la presse a traduit quelques extrait. Je doute fort que vous l'avez. C'est un rapport extrèmement favorable à la politique de relance du gouvenement tunsien et critique quant à la Banque centrale pour la formulation de la politique monétaire et les réformes bancaires. Il va même jusqu'à demander que le gouvernement poursuive sa politique expansionniste et que la BCT change sa politique en politique restrictive!!!!! Je vous conseille d'essayez d'avoir le rapport complet et non la déclaration du conseil
Le FMI ce n'est pas du Coran. Il y a donne parfois des bons conseils et parfois des conseils moins bons, en tout cas par rapport à l'intérêt de la Tunisie. Ce qui se dégage nettement du rapport, c'est le rôle stratégique de la BCT dans le redressement économique du pays. En particulier, le rapport souligne l'importance de la coordination entre les différentes formes de la politique conjoncturelle: monétaire, budgétaire et de change. Ces choses sont connues, surtout en situation de crise. Autrement dit: un pays doit bien coordonner ces 3 aspects de la politique conjoncturelle afin de se dégager de la crise, créer de l'emploi et rétablir les équilibres. En réalité, ces 3 politiques ont aussi un effet durable, structurel, sur la répartition des revenus, la dette extérieure, la dépendance financière, la politique des régions... La politique de change, que le rapport conseille discrètement d'activer (et il y a là un revirement à 180° pour le FMI), peut avoir des effets particulièrement dévastateurs en terme d'aggravation des disparités de revenu si elle n'est pas assortie de précautions. Voilà pour le coté "bons conseils". Le mauvais conseil, c'est l'indépendance de la BCT du gouvernement de la Tunisie. Comment voulez-vous que tout ces enjeux: disparités de revenu, emploi, équilibres macro, dépendance financière, épargne, croissance, politique des régions...soient indépendants du gouvernement? A quoi ça sert alors de voter un gouvernement? des députés? à palabrer sur la liberté de la femme? L'insistance de la finance mondiale depuis le début de la révolution Tunisienne sur l'indépendance de la BCT du gouvernement Tunisien ne signifie pas autre chose que: "Laissez-nous les décisions économiques et occupez-vous d'autre chose". Autre chose comme écrire des lois qu'on ne pourra pas appliquer puisqu'on aura cédé les commandes de notre économie. Je précise que ce que je critique, c'est l'idée d'indépendance de la BCT du gouvernement, et non l'indépendance de la BCT des intérêts partisans, chose évidemment souhaitable. Cette démission, c'est exactement ce qu'a fait le régime précédent: il a simplement cédé les commandes économiques à la finance mondiale. On en subit aujourd'hui les conséquences. En effet, la finance mondiale est une machine bien huilée où différents intérêts s'affrontent, des privés, des Etats... Elle ne peut prendre en charge nos problèmes, surtout s'il n'existe pas de voix Tunisienne qui exprime ces problèmes. Je crois qu'aucun Tunisien ne voudrait poursuivre dans cette voie. C'est pour cela qu'il faudrait qu'il existe dans ce débat une voix qui se charge de défendre raisonnablement l'intérêt de la Tunisie, sans tomber dans la démagogie et dans le militantisme idéologique. Par la profondeur de sa réflexion, notre élite économique devrait contribuer à créer cette voix, plutôt que d'adopter tout le "package" FMI sans prendre de précaution.
Cri d'alarme, les investisseurs n'ont plus confiance en ce gouvernement, la ressession est à nos portes.
Chére LINA:Je ne pense que le FMI publie à la même date deux versions différentes d'une même consultation à propos de la Tunisie.Je ne peux pas l'admettre.Donnez-nous, si possible, les références de cette "version originale de 55 pages" que vous dites avoir lue.Sur le site du IMF, je n'ai rien trouvé.