Le gouvernement Jebali prend les manettes
Il aura donc fallu deux mois pour que le nouveau gouvernement se mette en place. Deux mois de conciliabules et de chuchotements pour que l’équipe gouvernementale issue des élections s’attelle à la tâche comme l’y convie son chef, Hamadi Jebali. La cérémonie de passation a eu lieu lundi à la Kasbah, dans le grand patio du palais du gouvernement, en présence des nouveaux ministres et de leurs prédécesseurs qui y avaient pris place, côte à côte, sur deux rangées horizontales.
Le Premier ministre sortant, très à l’aise comme à son accoutumée, a dit avoir assumé la responsabilité qui lui a été confiée et œuvré à l’accomplissement de son devoir du mieux qu’il pouvait malgré «les critiques» dont il avait fait l’objet, allusion aux attaques et calomnies notamment de la part de ceux qui l'encensent aujourd'hui. Mais il ne pouvait laisser passer l'occasion sans avoir une pensée pour Rached Gannouchi : « si Rached avait tout à fait raison. J'ai été retiré des archives du Bey. Déjà au XIXe siècle, mon arrière-grand père travaillait avec le souverain régnant de l'époque. Moi-même, j'ai été nommé au début de ma carrière sous le règne de Lamine Bey en 1956 », reconnaissant toutefois qu'il entretient aujourd'hui des rapports cordiaux avec le leader de la Nahdha.
Hamadi Jebali, de son côté, a affirmé que la nouvelle équipe assumerait sa tâche avec sérieux et responsabilité. Il s’est dit conscient de l’importance de la mission qui incombe à la nouvelle équipe eu égard aux défis de la prochaine étape marquée par «la multiplication des revendications et l’urgence d’approfondir l’examen des dossiers cruciaux». Il s’est dit convaincu que l’administration tunisienne, les hommes d’affaires et l’organisation syndicale ne ménageront aucun effort pour placer les intérêts du pays au dessus de toute considération étriquée.
La cérémonie prend fin. Elle a été sobre et courte. Les nouveaux ministres ont hâte de découvrir leurs bureaux et de procéder à la passation avec leurs prédécesseurs qui étaient animés des mêmes sentiments. Ce sera fait dans la matinée. En attendant, quelques membres de l’ancienne équipe ont décidé de déstresser en allant prendre un café au Souk Echaouachia, mitoyen du palais du gouvernement.
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J'bali, l'ancien prisonnier politique des temps de Bourguiba et des Ben Ali, n'est pas le premier persécuté politique à avoir accéder au pouvoir ds son bled. Rappelez-vs des nations actuellement à la fois démocrates et émergentes comme le Brésil, à la sortie de la dictature, ds les années'80, le Chili avec Lagos comme président, l'Uruguay, récemment, la Bolivie de Morales, actuellement, l'aRGENTINE AVEC ALFONSINE, la Bosnie avec IZZET Bégovic,La Techéquie avec Havel .... Peut-être s'agirait-il d'une première ds le monde arabe ? Soit, alors ! La tunisie aura donc donné l'exemple... MAhmoud
Quand Le Present Embrasse Le Present - Souhaitons bonne chance a la nouvelle equipe du Gouvernement. Esperons que l'efficacite saura la guider, la Justice l'eclairer et la responsabilite l'aguillonner. Elle demarre dans des conditions tres difficiles en interne et a l'international. Qu'elle gere au mieux avec toute l'integrite attendue et la competence requise. Qu'elle n'oublie pas qu'elle rendra compte non seulement aux elus du Peuple, mais au Peuple lui-meme. Mes dames, messieurs, avec vous nous attachons nos ceintures. Que Dieu benisse notre Terre.
Meilleurs voeux à tous les ministres qui voient poindre l'aurore de leurs missions respectives et l'aube de la nouvelle années 2012.La Tunisie attend leurs performances au profit de la nation selon la fameuse parole de Renouvier:" faire et en faisant se faire."Bon courage à tous et bonne année.
Pour assumer vos taches nous ne doutons pas de la capacité de tous les membres du gouvernement, la seul réserve que nous mettons est de vous laissez vous endormir par les belles paroles des occidentaux en général et l'hypocrisie de la France en particulier, c'est de là que le danger guette non seulement le gouvernement Tunisien mais aussi tous les citoyens et le Pays.Au risque de nous répéter, méfiance,méfiance et encore méfiance.allez, ne soyez pas naïfs.Bonne chance.
Bonne chance au nouveau gouvernement. La Tunisie continue sa revolution sans trop de drames. La Tunisie a des gens raisonnables qui veulent travailler pour le bien de tous. Toutefois le gouvernement doit comprendre que les resultats vont dire si le parti religieux est capable de mener le pays vers le mieux. J'ai une seule question: que va faire le gouvernement pour les metiers de l'esprit, les efforts de creation, les inventions et les initiatives de toutes sortes?