Opinions - 23.08.2011

A propos de "L'emploi une bombe de retardement": la réponse et les précisions de Moncer Rouissi

Suite à la mise en ligne de l'article de Hassen Zargouni intitulé: "L'emploi est une bombe à retardement qui peut être désamorcée", M. Moncer Rouissi apporte sa réponse et ses précisions dans cette "Lettre ouverte à Si Hassen Zargouni et à tous nos amis".

Merci Si Hassen pour cette contribution pleine d’intelligence et de générosité. Puisse ton appel être entendu. Tu évoques la Consultation Nationale sur l’Emploi que j’ai l’honneur de conduire. Celle-ci a commencé en Février 2008 et s’est conclue par une Conférence Nationale les 7 et 8 octobre à laquelle ont participé un large éventail de représentants de la société civile dont notamment les représentants des partenaires sociaux, des universitaires, des représentants des divers partis politiques y compris ceux qui n’étaient pas représentés à la Chambre des Députés, … J’ai personnellement veillé à ce que la Consultation soit celle de « la Tunisie avec toutes ses potentialités » (slogan de la Consultation) ; qu’elle soit  organisée en toute indépendance par rapport au parti au pouvoir et à l’Administration ; que le Comité National de la Consultation traduise cette indépendance et le souci de recherche du plus large consensus national à travers une certaine forme de  gestion du dissensus; comme j’ai veillé à ce que les Comités régionaux soient  dirigés par des universitaires indépendants et que les travaux se tiennent exclusivement dans les locaux des institutions universitaires. Les travaux, à tous les niveaux, national, sectoriel, local, au niveau des gouvernorats comme au niveau des grandes régions, se sont déroulés dans la plus grande liberté de pensée et d’expression, sans tabou aucun. Ce faisant, je n’obéissais à aucune consigne ni instruction ;  j’agissais, comme je l’ai toujours fait, conformément à mes convictions. Attitude constante, résolue et déterminée et  volonté d’apporter la preuve à ceux qui prétendent le contraire que la plus grande convergence des points de vue est possible dans notre pays, que le débat libre et franc est productif et que les tunisiens peuvent à travers ce type de débat faire prévaloir l’intérêt supérieur de leur pays.

Qu’est il ressorti de cette Consultation ?

1-    D’abord le constat, partagé, rigoureux et sans concession pour ce qui concerne la situation du chômage et les freins à la croissance et à l’emploi. Le diagnostic, fait  deux ans avant l’explosion en chaine qui a conduit à la Révolution du 14 Janvier, avait, à l’époque, surpris  par son audace et sa témérité. Il apparaît aujourd’hui comme prémonitoire et il n’y a rien à y ajouter. Qu’on en juge:

  • « le chômage  concerne essentiellement les jeunes et surtout les diplômés de l’enseignement supérieur. La difficulté d’insertion augmente avec le niveau éducatif. Bien que le taux de chômage général ait été réduit de 2 points, celui des diplômés de l’enseignement supérieur a augmenté, passant de 9% à plus de 17%. On est alors en droit de se demander si l’éducation en tant qu’ascenseur social, serait  en panne. L’effort ne semble pas être  récompensé à sa juste valeur ; il est à craindre dans ce cas que d’autres voies déviantes, voire dangereuses pour l’individu et pour la société et en tout cas contraires à l’éthique soient empruntées par les jeunes à la recherche de promotion sociale.
  • « le chômage affecte différemment les régions avec des disparités qui atteignent parfois 15 points de différence entre certaines d’entre elles. Le pays se trouve de fait  coupé en deux, avec un premier ensemble de gouvernorats situés à l’est où le taux de chômage varie entre 6 et 10 % et un second ensemble, situé à l’ouest où ce taux est pratiquement le double (de 16 à 21%).Par ailleurs, si le taux de chômage a baissé au niveau national entre 2004 et 2007, il a par contre augmenté dans près de la moitié des gouvernorats.
  • « le chômage  touche davantage les femmes que les hommes avec un écart de plus de 5 points en termes de taux.

« La conjonction de ces quatre facteurs (région, genre, génération, niveau d’éducation) ne va pas sans affecter le moral de la nation et questionne le modèle social tunisien et ses choix fondamentaux: l’éducation pour tous comme principale voie de promotion sociale, l’émancipation de la femme et la liaison permanente entre la dimension  économique du développement et sa dimension sociale ».

 
2-    Le schéma de développement adopté par le XIème plan ne sera  pas en mesure de générer suffisamment d’emplois pour réduire de manière significative le taux de chômage, notamment celui des diplômés de l’enseignement supérieur, et les perspectives sont donc préoccupantes. Sans une approche volontariste et innovante, le taux de chômage restera encore à deux chiffres  en 2016..

3-    « En tout état de cause, le fait de savoir  si le taux de chômage global baisserait à tel horizon de un  ou de deux points est tout à fait accessoire. Le véritable enjeu  est de savoir comment réussir une marche forcée des régions de la zone Ouest du pays pour qu’elles rattrapent leur retard, de faire baisser rapidement le taux de chômage à moins de 10% et de faire bénéficier toutes les régions de cette avancée ».  La Consultation Nationale sur l’Emploi a permis de constater que cet objectif est réalisable et a révélé « une forte disponibilité de l’ensemble des composantes de la société civile tunisienne à se mobiliser pour relever le défi de l’emploi et de la compétitivité du pays. »

D’où une gamme variée de propositions concrètes à court, moyen et long termes groupés en 34 propositions stratégiques et plus d’une centaine de mesures concrètes.       

La conduite de cette Consultation, dans le souci de faire participer toutes les potentialités du pays et d’apporter la preuve qu’un consensus sur l’essentiel est possible, réfère en moi  à des convictions solides  et qui n’ont jamais changé : la Tunisie est tout à fait mûre pour la démocratie. Voici en effet un pays de plaine, étouffant d’homogénéité, de vieille urbanité, un pays de classes moyennes ouvert au monde, …. Il y a dans notre pays un large consensus entre les diverses forces politiques, aussi fort que celui qui existe entre les divers courants qui coexistent au sein du seul Parti Socialiste français ! Or une démocratie ne peut fonctionner sans un consensus sur les valeurs essentielles qui permettent la gestion du dissensus inévitable et d’une certaine façon salutaire.

Pour n’évoquer que la période la plus récente, depuis le Pacte National en 1988, dont j’ai été le principal rédacteur et qui a eu le privilège de rallier tous les courants politiques depuis les communistes aux islamistes, et jusqu’à la Conférence Nationale sur l’Emploi en 2008,  la démarche est la même.

L’Etat est l’Etat de tous les tunisiens sans exclusive: c’est là pour moi une position de principe de laquelle je ne me suis jamais départi. A cause de cette conviction forte, certains m’ont prêté le dessein inavoué d’affaiblir le RCD.

Le 15 Janvier 1988, j’ai écrit, à la demande du journal La Presse une tribune sous le titre Le PSD a-t-il un avenir. Cet article a finalement été censuré et interdit de publication. Il y était dit notamment ce qui suit :

« Avant le 7 novembre, à la question de savoir si le PSD avait un avenir, j’aurais fermement répondu : Non… malheureusement non !

Après le 7 novembre, à la même question, je réponds: oui. A deux conditions toutefois :

  1. A  la condition expresse que le PSD, se faisant violence sur lui-même , renonce clairement à ses visées hégémoniques pour se donner l’ambition d’un parti majoritaire, qu’il acquière son autonomie par rapport à L’Etat pour mieux être un parti de gouvernement ,  qu’il prenne résolument en charge l’avenir, qu’il se renouvelle et qu’il se ressource, qu’il se renouvelle  en se ressourçant, et paraphrasant tout à la fois Ali Ibn Abi Taleb et Karl Marx, « qu’il se donne la mort pour mieux ressusciter »???? ???? ??????? ?? ???? , qu’il « tue le mort qui saisit le vif » !
  2. Que le système politique tunisien, dont le PSD est une composante essentielle, se restructure dans le sens du pluralisme enfin devenu une donnée irréversible, qu’un consensus pluriel soit enfin rendu possible autour des valeurs essentielles de la société civile et de l’Etat de droit, sur les objectifs du développement et sur les droits sacrés et inviolables de l’homme et du citoyen. »

Le texte laisse s’exprimer des doutes et des craintes sur l’avenir. Parce que pour une part le PSD pouvait être difficilement réformable dans la mesure où il s’agit d’un parti « qui a symbolisé la répression et le viol des consciences  pendant si longtemps. ….. Il traine un lourd passé de répression des étudiants et de la classe ouvrière. …  il a fini par se confondre avec les milices et les barbouzes, ….  La Tunisie vit en quelque sorte «  un moment de rupture salutaire, peut être une chance inespérée, presque une dernière chance ». … Mais « si le sel s’affadit » comme dit la Bible, si l’espérance venait à être trahie ou déçue…  », « je ne saurais alors prédire l’avenir… du système politique et celui de la Tunisie ». 

Ma conviction était qu’à vouloir occuper la quasi-totalité de l’espace politique et de la société civile, le parti au pouvoir finit par stériliser cet espace et en fin de compte, par se stériliser lui-même.

J’ai plaidé et obtenu dans un premier temps le principe du désengagement du parti par rapport à la société civile et la dissolution, qui ne fut que pour un temps, des cellules dites professionnelles.

Le premier dossier dont je me suis occupé en 1988 fut celui du désengagement du parti par rapport à la solidarité sociale et la création de ce qui s’appelle aujourd’hui l’Union Tunisienne de la Solidarité Sociale. Après de longues et âpres controverses, la bataille fut gagnée ,  partiellement toutefois. Ainsi d’un service au sein du parti, la solidarité sociale obtint le statut d’une ONG.

Sur un tout autre plan, j’ai âprement milité pour la reconnaissance des sacrifices des militants de tous bords aussi bien dans la lutte pour la libération nationale que pour la démocratie dans notre pays. C’est dans ce contexte que j’ai activement travaillé pour la création d’un Institut Supérieur d’Histoire du Mouvement National, en tant qu’institution indépendante du parti rattachée au Ministère de l’Enseignement Supérieur, au lieu et place notamment d’un service d’histoire du mouvement national au sein du PSD réduit à l’histoire du parti et plus particulièrement de son chef.

Je me dois cependant de dire que rien de tout cela, et bien d’autres initiatives encore, ne procédait d’une volonté cachée de nuire au parti. Mais enfin je comprends l’humeur et l’indignation de beaucoup de partisans: voir le parti dépouillé de tant de prérogatives! Trop c’est trop ! Et tout ce qui venait de moi devenait suspect et relevait du complot contre le parti ! Surtout dans le contexte de luttes d’influence et de positionnement qui, du reste, ne m’ont jamais intéressé.

Dois-je dire à ce propos que j’appartiens à une famille de patriotes destouriens et que j’en suis particulièrement fier.

  • Mon oncle maternel, Youssef Rouissi, a été à l’origine du premier et unique Congrès que l’ancien Destour a tenu en 1933, en a présidé la Commission politique et a fait adopter la résolution qui a permis à l’équipe de l’Action Tunisienne d’intégrer collectivement la Commission Exécutive du Parti. De prisons en exil, puis en engagement actif pour la cause du Maghreb, notamment aux côtés de Mehdi Ben Barka, de Abderrahman El Youssoufi et de Abdallah Ibrahim,  lors de la création de l’Union Nationale des Forces Populaires au Maroc, qu’il a parcouru dans tous les sens pour mettre en place les cellules du nouveau parti à leurs côtés, comme il l’a fait pour le Néo Destour à la fin des années 30; qu’il s’est fortement engagé aux côtés  du FLN en Algérie. C’est en raison de cet engagement militant notamment qu’il n’est revenu en Tunisie qu’en 1964. La première fois que nous faisions connaissance l’un de l’autre c’était à Genève en 1962! Je l’y avais rencontré notamment en compagnie de valeureux militants maghrébins et arabes, dont Youssoufi, Hafedh Ibrahim,  et …Sataa Hossari. Le déjeuner de midi les réunissait tous dans le petit appartement qu’il avait loué pour l’été.  Lui-même, tout comme mon père, n’a jamais rien possédé d’autre qu’un modeste domicile personnel et l’héritage qu’il a reçu de ses parents.
  • Le jour même où je suis né, mon père, Moussa Rouissi, venait d’être arrêté et je ne l’ai revu que lorsque j’avais presque cinq ans. Mon père a été pendant près de vingt ans ambassadeur de Tunisie. De notoriété publique, il n’en a tiré ni avantage personnel, ni  privilège, ni acquis aucun bien.

De cela aussi je suis fier. Je dois cependant dire que  j’ai dès mon plus jeune âge, toujours milité, et de manière très active, dans le monde associatif et les institutions de la société civile et j’ai toujours été de l’opposition de gauche. J’ai fréquenté Perspectives pendant quelque temps, cercle de réflexion plus que parti, du moins à ses débuts. La vérité me commande de dire que jamais mon père ne m’a fait le moindre reproche concernant mon grand activisme et mes positions et que, bien au contraire, il a toujours défendu mon droit à ma liberté d’opinion. De même, jamais le Président Bourguiba n’a fait à mon père la moindre remarque à ce sujet.

J’ai toujours été très attaché aux valeurs démocratiques et à la liberté d’expression et d’association. Jamais je n’ai été tenté d’obtenir une position de pouvoir que j’aurais pu facilement obtenir. J’avais choisi d’être un témoin de mon époque et un intellectuel engagé pour la démocratie et la justice sociale.

Moi qui avais vu en 1969, tel ministre naguère tout puissant, désigné à la vindicte populaire, arrêté et traduit en justice sans qu’âme ne bouge, qui ai rédigé l’unique pétition qui dénonce la politique du bouc émissaire au lieu d’ouvrir un débat national notamment sur les mécanismes de prise de décision sur les grands choix nationaux. Cette pétition n’a recueilli que 49 signatures ! Dois-je faire remarquer que je n’étais pas un adepte du socialisme destourien et cet acte témoignait plutôt d’une indignation éthique.

Moi qui ai vécu l’enchaînement des faits qui a conduit au 26 janvier 1978 et qui ai vu l’arrestation de la direction syndicale et le démantèlement de l’UGTT ; qui ai vécu de nouveau en 1984 la  prise d’assaut des locaux de l’UGTT par des milices organisées au vu et au su de tous sans que nous ayions été en mesure de faire signer une simple pétition d’indignation ; j’ai considéré, le 7 novembre 1987 qu’il y avait une opportunité à saisir pour rompre définitivement avec la culture et la pratique du parti unique, sans me faire d’illusions et tout en sachant qu’il serait dur de gagner le pari.

J’ai personnellement toujours plaidé la cause de la séparation de l’Etat et de l’administration d’une part  et du parti  d’autre part. Pour le bien de l’Etat. Pour le bien de l’Administration. Pour le bien du parti aussi. Pour le bien de la Tunisie et des tunisiens surtout. C’est une mesure de salubrité publique.

Mais enfin nous voici aujourd’hui à l’orée d’une nouvelle ère historique riche en promesses et en espérances. La Tunisie passera peut être par une période de turbulences. Mais j’ai l’intime conviction que la Tunisie arrivera à bon port, «avec toutes ses potentialités».

Moncer Rouissi

 

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37 Commentaires
Les Commentaires
Mohamed Daoud - 24-08-2011 13:05

"avec toutes sespotentialités"? Non! SVP Me. Rouissi et les autres du PSD/RCD, Ayez la sagesse et l'amabilité de laisser le pays souffler un peu de votre domination de la scène. Je suis un universitaire qui s'approche de l'âge de la retraite et je vous demande: en bons tunisiens patriotes, ayez la gentillesse de laisser la jeunesse construire son avenir.

gueblaouiM - 24-08-2011 14:13

Ne changeons pas de veste pour porter des "Jebbas Vertes", Mr Moncer Roissi devient le parfait nationaliste, je lui demande de relire son article à tête reposée, et faire savoir à ses lecteurs s'il y croit vraiment , j'ai participé à cette Consultation Nationale sur l’Emploi , les chiffres auxquels elle devait aboutir ne devaient absolument pas être en contradiction avec les désirs du palais, j'ai assisté à des réunions au cours desquels des Ministre insistait sur les projets dits"Présidentiels", ils étaient tous positifs ,même enregistrant des fiascos, alors SVP , la révolution ne vous autorisera jamais à la prendre en marche......

BELHARETH Mustapha - 24-08-2011 14:15

Etudes, consultations etc.. , c'était des sous à distribuer; les intellectuels ne servaient à rien sauf à servir le prince . Ils étaient, soit instrumentalisés, soit voués à devenir des boucs émissaires. Espérons qu'avec une démocratisation de la vie politique, les intellectuels pourraient se pencher librement et de façon critique sur un tel problème et renoncer définitivement à la vente de modèles dépassés.

habib dahdouh - 24-08-2011 14:19

Si Moncef Bientôt tu ve te présenter comme un combattant suprême de la démocratie Un peu de décence STP Il faut être discret lorsqu'on a largement profité des largesses des Ben Ali. & co

Mahjoub - 24-08-2011 16:28

Je suis persuadé que tout ce que dit Moncer Rouissi ici est véridique et cela est à son honneur. MAIS cela ne peut pas le dispenser de faire son autocritique - son mea-culpa - pour tout ce qui concerne son rôle dans le développement du "système Zaba" (dont il a pu être lui-même victime) ou, du moins, ses silences coupables, vingt ans durant ! Ce faisant, il pourrait donner l'exemple et montrer la voie à ses amis ex-Rcdistes , dans la perspective d'un souhaitable et necéssaire processus "justice-réconciliation". M.Rouissi en a la capacté.

amilcar - 24-08-2011 21:35

j' ai beaucoup de respect pàur si moncef rouissi il a été un excellent ambassadeur de Tunisie en france et a redonné à la diplomatie son lustre.on lui reproche d 'avoir travaillé sous Ben ali ? le president de la république el mouhakat selon la treminologie utilisée était jusqu'a la veille du 14 janvier président de l 'assemblée nationale.c' est un patriote de grande qualité et il a été limogé de son poste pour lese majesté aux trabelsi.la liste de ceux qui ont collaboré avec l 'ancien régime en servant leur pays sans s' enrichir n 'est pas si longue.son age qu' on evoque ? il n 'est pas octo ou nanogénere .c 'est un fils du sud instruit et expérimenté.le socialisme de 68 dont il parle c 'etait de servir de cobayes vivants aux théories de feu de Bernis plaquées sur une société avec une mentalité et identité propre

lakehal mustapha - 25-08-2011 02:18

je suis désolé pour Mr rouissi, trop de nombrilisme et peu de modestie et aucune attitude critique vis à vis de son passage dans le secteur de l'emploi et de la formation professionnelle.

bouzidi - 25-08-2011 02:48

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Bibi - 25-08-2011 08:38

il faudra déterminer et évaluer les causes qui limitent ou empêchent la création d’emploi dans certains secteurs, Et étudier des solutions par de nouvelles procédures et de nouvelle lois qui s’adaptent à la nouvelle situation économique mondiale actuelle.

Chedly ELLOUMI - 25-08-2011 09:28

De contribution à un debat fondamental sur l,emploi ,vous etes passe à un courageux bilan de votre collaboration avec l,ancien regime,mais sans auto_critique veritable à mon humble avis .Intellectuel de gauche à l,origine,vous avez occupe comme certains anciens militants dee droits de l,homme et de la democratie sous Bourguiba:Mohamed Charfi,Ahmed Smaoui,Dali Jazy,Raouf Najjar..et tant d,autres ...des postes de ministres technocrates et de cadres superieurs ...dans les structures de l,Etat policier _maffieux..La question ethique avant d,etre politique reste à poser :votre participation aux rouages du pouvoir a_t_elle servi le pays ou le peuple pour limiter les degats des exces et de la mediocrite ou a_t_elle servi d,alibi,de vitrine pseudo democratique et pluraliste à un systeme qui avait besion d,une caution intellectuelle et morale aupres des partenaires etrangers?Apres Raouf Basti ,vous etes un des dignitaires recuperes de l,ex systeme qui sort du silence..On aurait souhaite que vous l,ayez fait plus tot ,mais vous avez saute le pas ...Par contre ,etre restes aux cotes des ideologues mercenaires et des commandeurs du pays qui avaient perdu le sens de l,Etat et ne defendaient en derniere analyse que leurs interets de clan quitte à pratiquer la politique de voyous incultes du pire envers et contre tout ,sans penser à la jeunesse ,à l,avenir ...c,est difficile à admettre le choix de refuser la politique des chaises vides de la part d,une elite eduquee non corrompue ..Comment avez-vous les couleuvres et justifie l,injustifiable et l,intolerable pendant une aussi longue periode indigne pour notre histoire et nos valeurs, humiliante pour la pensee,l,humanite et l,ethique sans reagir publiquement ,sans vous opposer radicalement et dire non à l,injustice,aux violations des droits de l,homme, à l,opa sur l,economie et aux exces quotidiens impunis ?

Noureddine - 25-08-2011 11:30

Mr Rouissi, Je comprends l'amertume de vous sentir être passé à coté de l'histoire de la Tunisie surtout que vous aviez tous les atouts. Le militantisme, à mon avis, est de défendre une cause dont il est convaincu moyennant des sacrifices des fois au détriment de sa vie. Quant à vous, vous défendiez une cause dont vous dite être convaincu sans sacrifice aucune et dont la vanité de vote action vous était claires dans les premières années. Il était clair pour vous que le parti de Ben Ali est irréformable depuis le début des années 90. On vous reconnait peut être l'honneur d'être parti du pouvoir sans avoir les poches pleines et celà vous distancie des collaborteurs aux poches pleines qui eux entreront dans l'histoire mais par la mauvaise porte.

istifaka - 25-08-2011 13:06

J'ai été plus curieuse de lire les commentaires que l'article de M. Moncer Rouissi. C'est me semble-t-il contre productif en cette période de transition de s'attaquer à celui qui veut apporter son témoignage sincère sur sa participation à la période du pouvoir de ZABA, surtout que certains que je connais parmi les commentateurs ne se sont pas privés d'en profiter. On a besoin au contraire de tous les témoignages pour décortiquer cette période, comprendre les motivations des gens honnêtes et de brillants intellectuels, restés intègres malgré tout, qui ont cru bon de cesser la politique de la chaise vide. Si l'on veut vraiment que cela ne se reproduise plus dans notre pays, il faut que les jeunes générations aient des référentiels d'expérience pour baliser le chemin du futur. Quant à M. Rouissi, on ne peut que le remercier de ce témoignage qui dévoile un petit pan de son expérience personnelle. Il est sur la défensive et cela se comprend. En revanche, on peut lui suggérer d'écrire un livre d'analyse critique du système ZABA qu'il a connu de l'intérieur.

alias - 25-08-2011 16:46

Je connais Moncer Rouissi depuis belles lurettes. C'est un homme droit et intègre qui a laissé des traces là où il est passé. Le fait d'avoir travaillé sous l'ancien régime ne signifie pas que l'on est corrompu ou impliqué dans des faits de malversation. Beaucoup d'Hommes et de Femmes ont essayé, parfois sans beaucoup de réussite, de faire évoluer les choses dans la bonne direction. Sinon le pays serait, aujourd'hui, complètement à genoux. Que l'on distingue entre le bon grain et l'ivraie pour ne pas mettre tout le monde dans le même sac.

moncef zghidi - 25-08-2011 17:05

Nul ne conteste le militantisme de feu Youssef Rouissi; l 'un des premeirs chefs nationalistes à s'opposer aux tendances dictatoriales de Bourguiba; si Moncer le neveu nous rappelle cette filiation, sans doute pour nous prouver son amour pour la nation; en oubliant peut etre le poete pre-islamique ' la biahly fakhourtou bel fakharou by" c 'est a dire Je ne dois pas tirer ma fierté de mes parents; mais c 'est l'inverse" Si moncer, un homme classé plutôt de gauche auparavant sans avoir participe à une action politique d 'importance , a rejoint le 7 novembre et son artisan comme beaucoup d 'autres; avec cette particulièrité qu'il a été d'emblée balancé dans des responsabilités politiques au service du palais et de ses occupants/ mohamed charfi aussi est entré dans le système en pendant y apporter des améliorations; il a eu le courage de partir quand il a compris qu'il servait le système et son chef plus qu'il ne servait le pays. Roussi ; soutenu par son parrain Ben Dhia y est resté jusqu'a la révolution qu l' a surpris dans un poste honorifique à la Commission des libertés fondamentales et des droits de l 'Homme, une sorte d'observatoire ou si Moncer a été Chahed ma chafchi Haja; un té,oin qui n 'a rien vu; malgré le glissement depuis le début des années 90 du régime vers le pouvoir personnel absolu et la prédominance de l'appareil policier et de la mafia; dignes des régimes communistes et des dictatures sud américaines des années 60-80. Rouissi a été un homme très utile et figurait dans la 2ème ligne des serviteurs du parrain; derrière son ami bendhia et Abdallah. Il dit que le RCD ne l'aime pas; c 'est normal puisqu 'il a été l'homme des missions présidentielles et non du parti. Il a largement contribué à l'entrainement des syndicats dans la réforme du Code du travail et l'introduction de la sacro-sainte flexibilité, contribuant à l'extension mafieuse et les abus du système de la Mounawala, que la révolution a emporté dès les premières semaines. Il dit qu ila contribué à la réforme de l'UTSS; oui et non; c 'est Hamed Zghal qui en a été l'artisan d'abord; ensuite; elle s 'est limitée à des textes réglementaires généraux ( élection des comités locaux et régionaux et du comité national) qui n'ont jamaiq eu d 'élections ; et le président du comité national est resté toujours nommé par le président de la république? la fiction que l'UTSS ne serait plus une annexe du parti n' a eu comme effet que de tromper les bailleurs de fonds étrangers, qui croyaient que c 'est une association forte et structurée, et cela a contribué à marginaliser voire tuer toutes les autres petites associations autonomes. Si moncer a occupé sur une dizaine d 'annees les ministères de l Enseignement et de l 'emploi. Il avait largement le temps , en tant que sociologue et démographe de voir venir les dégats, et en tant que politique ; essayer d 'anticiper; parce que la politique et la gestion; c 'est d 'abord la capacité d'anticipation/ Nous parler dans cet article de son oeuvre " la conférence nationale de l'emploi" de 2008 est une opération de rattrapage, en 2008; c 'était trop tard monsieur le Ministre, le mal était déja fait, parceque vous et vous collègues n'avez pas compris que le pays glissait depuis au moins l'an 2000. Si moncer, hélas; vous êtes aussi responsable directement et indirectement de la dérive de notre société et ce ne sont ni vous origines familiales ni votre pouesse tardive de la conférence sur l'emploi qui vont vous blqnchir politiquement parlant. le pays allait à l'enfer et vous vous mainteniez dans le système sans état d 'ame. Comme on dit au Jerid; vous y étiez jusqu au cou. Aujourd hui ; après une éclipse de 6 mais; vous réapparaissez pour nous parler de vos faits d'armes et de votre bilan. Non monsieur Votre bilan ne vous honore pas et n 'honore pas votre illustre famille. Vouq avew la chance que malgré votre parcours, vous avez encore des amis qui vous respectent; Aidez -les en vous éclipsant pour un temps, et allez écrire et faire le bilan de cette période noire ou vous avez été un témoin privilégié et acteur, écrire pqs pour nous raconter vos exploits comme homme politique; mais comme chercheur en sciences sociales doté d'un sens critique et de l'objectivité nécessaire. Vous n 'avez plus d'avenir politique; alors reprenez votre statut de chercheur, et je serais le premier a vous féliciter

hatem jemaa - 26-08-2011 14:46

Il m'est difficile d'être objectif en parlant de Si Moncer.Par contre il est de mon devoir de témoigner.L'article ci-dessus est le reflet fidèle de l'homme imbu de valeurs de liberté, de justice et de tolérance.C'est de cette honnêteté intellectuelle de Si Moncer que je voulais témoigner.

ayaket - 26-08-2011 22:14

Encore du BLABLA Politique qui n'a pas empêché Monsieur Rouissi de profiter largement des avantages du RCD alors que je le crois ses parents n'ont pas eu autant d'avantages du PSD car dans ce temps l'on était moins matérialiste et il y avait encore des valeurs n'en déplaise à Mr. Rouissi fils... Encore une fois un long commentaire politico politique sans propositions concrètes pour faire avancer les choses dans notre Pays si ce n'est un soit disant espoir de l'auteur!!! Du nouveau s'il vous plais plutôt que des justifications...

Skander - 27-08-2011 01:41

Tout à votre habitude Si Moncer, AU DESSUS du lot.

raddadi - 27-08-2011 14:37

Vous avez" l'intime conviction que la tunisie arrivera à bon port", on souscrit avec vous sur cette affirmation. Le reste 'avec toutes ses potentialités", oui mais celles intègres et non affiliées à l'ancien régime. Enfin, espérons que votre coniction actuelle soit soncère contrairement à celle de 1987 et 1988

SGHAIER ALI - 27-08-2011 20:39

J'ai frequenté souvent Moncer Rouissi dans ma jeunesse au lycee Fermat de Toulouse et a Paris. C"est lui qui m'a fait assister pour la premiere fois a un cours de Jacques Berque au College de France .Cette institution dont je continue a suivre les cours aujourd'hui. J'ai fait ma carriere en France et je ne l'ai pas revu depuis 1976 Je temoigne ici de sa sincerité, sa haute tenue morale , sa grande culture, je le remercie pour m"avoir fait comprendre beaucoup de choses a cette époque. Son article dénote plutot une modestie, connaissant son dynamisme et son militantisme déja au lycée de Toulouse au moment de la guerre d'Algerie et aprés a Paris

Hatem EZZAOUIA - 28-08-2011 00:49

A part le fait que moncer roussi, fut introduit par ben dhia et qu’il soit resté jusqu'à la révolution dans un poste honorifique d'attente à la Commission des libertés fondamentales et des droits de l 'Homme, une sorte d'observatoire où ce moncer a été doublement aveugle. Il n'a rien vu malgré le pouvoir personnel absolu, les arrestations d'islamistes avec un appareil policier pratiquant les méthodes de torture les plus abjects ainsi qu'un système des plus mafieux. rouissi a cautionné le bourrage des urnes puisqu'il a été un homme de l'attente d'un poste donc de 2ème ligne des serviteurs du parrain. Donc avec plus de recul Il aurait put partir et dénoncer ce système. Il a fait pire que ses amis les ben dhia et abdallah en cautionnant l'arnaque au social du 26-26 avec des études aboutissant à des chiffres falsifié avec cette consultation nationale sur l’emploi que vous avez eu l’opportunisme de conduire. Elle s’est conclue par une conférence dite Nationale les 7 et 8 octobre 2008 et un rapport tentant de camoufler la bombe du chômage qui est plus alarmante avec des données toutes traficotées comme les 99,99% des élections de votre maitre le dictateur. Ce chômage a atteint les 1,4 millions de sans emplois (d'après la pyramide des âges de l'année 2010, la tranche des 16-60 ans est de 7,1 millions de personnes à qui il faut retrancher les 3,3 millions de travailleurs, les 800 milles travailleurs immigrés âgées de 16-60 ans, les 600 milles lycéens, les 400 milles étudiants, les 100 milles en formation professionnelle ainsi que 400 milles apprentis, travailleurs au noire et femmes au foyer) alors que votre gouvernement et leurs caciques de bureaucrates n'en reconnaissaient que 500 milles bien que les projections données un chiffre bien supérieur autour de 1,4 millions de chômeurs. Ce chiffre est en parfait accord avec la déclaration du nouveau ministre des affaires sociales annonçant pour la première fois que 24,7 % de la population vivent sous le seuil de la pauvreté. Ce pourcentage correspond à 2,5 millions de tunisiens, il correspond aussi à 500 milles familles de cinq personnes ayant mois de 300 dinars de revenus, dont les 3 enfants de plus de 16 ans ne vont plus à l'école et qui sont au chômage. 3 fois 500 milles cela fait 1,5 millions de chômeurs ce qui confirme bien le chiffre des 1,4 millions tirés de la pyramide des âges que même ce gouvernement tente encore de le nier. A quand votre mea-culpa au lieu d'essayer de revenir par la fenêtre avec votre baratin de faussaire.

Fatma B - 29-08-2011 09:31

M Rouissi ,votre passage a la formation et a l''emploi a cassé ce secteur et des cadres dedans ,votre article a remué bien des peines.

Rouissi Farid - 30-08-2011 12:56

Il est clair que sur cette terre il est peu probable voir impossible de plaire à tout le monde et mon ami et parent Moncer Rouissi le sait si bien qu'il ne prendra sans aucun doute pas la peine de répondre aux accusations ridicules de Mr Ezzaouia concernant la consultation nationale sur l'emploi. Il a cependant décidé de rendre public le rapport de cette commission et de vous en laisser juge. "Elle s’est conclue par une conférence dite Nationale les 7 et 8 octobre 2008 et un rapport tentant de camoufler la bombe du chômage qui est plus alarmante avec des données toutes traficotées comme les 99,99% des élections de votre maitre le dictateur" , ce genre de commentaires au mieux émis par une personne mal informée et au pire par un menteur ne dénigrent pas seulement Mr Moncer Rouissi mais aussi le grand nombre de professionnels, chercheurs et intellectuels qui ont décidé de donner de leur temps et de leur énergie pour tenter d'apporter des solutions concrètes à ce fléau qu'est le chômage dans notre pays. http://rouissimoncer.canalblog.com/archives/2011/08/30/21894202.html

Mounir Charrad - 31-08-2011 16:55

Merci Si Moncer pour tout ce que vous avez fait pour notre Pays. Vous etes un exemple de modestie et d'abnegation. Merci d'avoir fait que notre pays ne sombre pas malgrès ce qu'il a subi de pillages et autres calvaires.

lassoued bechir - 31-08-2011 18:47

Je connais Moncer depuis les années 50 à Khaznadar, ensuite au lycée Fermat à Toulouse et à Paris. Je veux témoigner ici de son honnéteté intellectuelle , de son sérieux et de sa sincérité. C'est l'intellectuel parfait qui a une conviction parfaite de ce qu'il fait, grâce à son esprit libre. Cela ne sert à rien de méconnaitre ce qu'il a pu y avoir de positif dans les années passées, même si notre peuple dénonce et rejette, pour le moment tout en bloc. Mais l'Histoire objective reconnaitra, tôt ou tard, que le choix de Moncef Rouissi aux différents postes qu'il a occupés, fait partie des choix utiles et bénéfiques, dans leur majorité, pour le pays. La Tunisie a besoin de tous ses enfants et,en particulier, d'hommes de la trompe de Moncer Rouissi. C'est un témoignage que je n'ai,pu m'empêcher de faire connaissant l'intégrité intellectuelle et morale du personnage.

ben slimane - 31-08-2011 18:54

Décevant, c'est le moins qu'on puisse dire. Moncer Rouissi que j'ai connu jusqu'aux premiers mois du Changement, aurait pu faire l'économie de ce retour sur la scène politique et médiatique.En lisant son article, j'ai ressenti une profonde tristesse pour les dégats occasionnés par ZABA parmi un certain nombre universitaires tunisiens qui ont accepté de le servir jusqu'à la fin son régime. Les blessures sont profondes, je le comprends, mais de grâce laissons nos aînés qui se sont battus pour la Tunisie inépendantes et démocratique tranquilles et ne faisons pas parler les morts pour dédouaner les vivants. Je n'ai rien à dire sur la politique de l'emploi mais son bilan a été rapidement fait par les jeunes de Thala, Rgueb, Kasserine, Sidi Bouzid... par contre concernant la gauche dont se revendique si Monser, je lui rappelle qu'elle a une éthique et une morale qui consiste à être solidaire et unis dans les coups durs. Et quand notre chef, notre parti ou organisation sont pourchassés par la justice ou la police; nous nous empressons de former des comités de solidarité, de contacter des avocats, d'assister leurs familles... ZABA que vous avez servi et soutenu durant plus de 20ans ( plus que ce que vous avez passé au sein de la gauche) ne mérite-t-il pas que les hommes qui ont été parmi ses plus proches collaborateurs le défendent??? s'ils ne le font pas aujourd'hui c'est parce qu'ils ont servi un régime où il n'est question ni de projet, ni de politique, ni de choix socio-économiques. Un régime qui se résume à une bande de maffiosi qui pillaient le pays et qui distribuaient des prébendes à la famille et à ses serviteurs.Non, la Tunisie du 14 janvier " n'a pas besoins des potentialités" qui se sont tus et qui ont cautionné un régime indigne des tunisiens. C'est vrai que les nominations faites par BCE laissent espèrer un retour aux affaires de la seconde ligne du RCD et des ZABAtistes, mais ce ne sont que des nuages passagers. Je dis tout ça sans appeler à la chasse aux sorcières ou pour désigner Monser Rouissi à la vindicte populaire. L'homme, dont les qualités humaines sont indéniables, ne mérite pas ça. Ses qualités politiques, par contre, ont été, quoi qu'il dise, laminés par plus de 20 ans au service du BENALISME. Enfin , j'aurais préféré, si Rouissi avait voulu véritablement contribuer à la révolution, qu'il fasse part aux citoyens tunisiens et aux lecteurs, des différentes manoeuvres engagées par le RCD et le gouvernement pour bloquer la LTDH et manipuler l'UGTT ( congrès de sousse en particulier). Etant été un acteur important de ces deux dossiers, faire la lumière sur ces évènments aurait été plus intéressant qu'un article sur des faits largement dépassés.

M ben slimaane - 31-08-2011 18:57

Décevant, c'est le moins qu'on puisse dire. Moncer Rouissi que j'ai connu jusqu'aux premiers mois du Changement, aurait pu faire l'économie de ce retour sur la scène politique et médiatique.En lisant son article, j'ai ressenti une profonde tristesse pour les dégats occasionnés par ZABA parmi un certain nombre universitaires tunisiens qui ont accepté de le servir jusqu'à la fin son régime. Les blessures sont profondes, je le comprends, mais de grâce laissons nos aînés qui se sont battus pour la Tunisie inépendantes et démocratique tranquilles et ne faisons pas parler les morts pour dédouaner les vivants. Je n'ai rien à dire sur la politique de l'emploi mais son bilan a été rapidement fait par les jeunes de Thala, Rgueb, Kasserine, Sidi Bouzid... par contre concernant la gauche dont se revendique si Monser, je lui rappelle qu'elle a une éthique et une morale qui consiste à être solidaire et unis dans les coups durs. Et quand notre chef, notre parti ou organisation sont pourchassés par la justice ou la police; nous nous empressons de former des comités de solidarité, de contacter des avocats, d'assister leurs familles... ZABA que vous avez servi et soutenu durant plus de 20ans ( plus que ce que vous avez passé au sein de la gauche) ne mérite-t-il pas que les hommes qui ont été parmi ses plus proches collaborateurs le défendent??? s'ils ne le font pas aujourd'hui c'est parce qu'ils ont servi un régime où il n'est question ni de projet, ni de politique, ni de choix socio-économiques. Un régime qui se résume à une bande de maffiosi qui pillaient le pays et qui distribuaient des prébendes à la famille et à ses serviteurs.Non, la Tunisie du 14 janvier " n'a pas besoins des potentialités" qui se sont tus et qui ont cautionné un régime indigne des tunisiens. C'est vrai que les nominations faites par BCE laissent espèrer un retour aux affaires de la seconde ligne du RCD et des ZABAtistes, mais ce ne sont que des nuages passagers. Je dis tout ça sans appeler à la chasse aux sorcières ou pour désigner Monser Rouissi à la vindicte populaire. L'homme, dont les qualités humaines sont indéniables, ne mérite pas ça. Ses qualités politiques, par contre, ont été, quoi qu'il dise, laminés par plus de 20 ans au service du BENALISME. Enfin , j'aurais préféré, si Rouissi avait voulu véritablement contribuer à la révolution, qu'il fasse part aux citoyens tunisiens et aux lecteurs, des différentes manoeuvres engagées par le RCD et le gouvernement pour bloquer la LTDH et manipuler l'UGTT ( congrès de sousse en particulier). Etant été un acteur important de ces deux dossiers, faire la lumière sur ces évènments aurait été plus intéressant qu'un article sur des faits largement dépassés.

Fathallah - 31-08-2011 19:09

Je trouve cet article remarquablement remarquable et je n'ai pas la compétence requise pour pouvoir le comprendre et encore moins le commenter. Par contre, je me limiterais à faire une ou deux remarques par acquit de conscience : Tout d'abord, les choses étant ce qu'elles sont, voici un Ministre fin prêt pour venir à bout des difficultés quant au marché de l'emploi. Pourquoi confier une telle mission à un novice alors qu'il y a un chevronné en la matière. Comment se fait-il que l'intéressé n'a pas réussi à faire valoir ses idées dans le cadre du fameux Programme Présidentiel :" Ensemble pour relever les défis" Quant aux chiffres dégagés par la Consultation Nationale, est-ce qu'on a eu le courage de les présenter au Président tels qu'ils ont été dégagés par la consultation Nationale. Normalement celles ou ceux qui procédaient au maquillage des résultats relevant des secteurs dont ils avaient la charge devraient, par humilité, se taire. Maintenant, ce qui se combinait au Palais, les premiers jours du changement, visait essentiellement un positionnement sur la scène. En effet, il y a eu une course effrénée pour faire des propositions tendant à promouvoir leurs auteurs : il est aisé de deviner le chef de file qui conseillait au Président de créer son propre Parti pour qu'ils puissent mieux se positionner et quand la proposition de créer le Parti du Président n'a pas réussi par suite de l'influence des gens du PSD, alors les perdants n'ont pas jeté l'éponge et ils ont continué à manœuvrer pour mieux se positionner. A ce moment là il y a eu l'idée du Pacte National. Pour l'histoire, à l'occasion du 1er congrès du PSD qui a consacré la naissance du RCD, le Président de la Commission Politique a empêché des militants authentiques de prendre la parole pour faire la moindre proposition et ils ont pour mission devoter l'adoption de la Motion Politique telle qu'elle. D'autres exemples peuvent être cités pour dévoiler les tristes projets de celles ou ceux qui ont eu le privilège d'occuper les devants de la scène en rappelant qu'ils étaient parachutés par les "Gladiateurs" qui ont réussi, en usant et abusant des limites intellectuelles du Locataire du Palais de Carthage pour le détournement flagrant de la Déclaration du 7 Novembre. Je voudrais terminer mes propos par deux sagesses lesquelles, en langue arabe, traduisent fidèlement la situation à savoir : "????? ?? ???? ??? ????? ?? ?? ???? ??? ????? ???? ??????" ??????? 2 : ??? ?? ????? ????? ?? ???". En français, celà peut donner ce qui suit "Papa, je voudrais devenir un Noble, non mon fils tu ne peux pas le devenir avant la mort des grands du quartier" "Si tu n'as pas un gramme d'humilité, tu peux faire ce que bon te semble" Mon souhait est que notre Tunisie soit préservée des appétits inassouvis de ces gladiateurs ou prédateurs. J'espère que ce commentaire qui comporte des indices quant au comportement réel de ceux qui ont eu le privilège d'accompagner celui considéré comme le sauveur du pays et qui ont tout fait pour tirer meilleur profit en leur faveur et au détriment du pays. En effet, je dispose de tous éléments de réponse et de clarification à ce sujet, à toutes fins utiles..

El Béji - 01-09-2011 00:39

Pourquoi ce plaidoyer pro domo? Pourquoi maintenant ? Je crois qu'il faut laisser la place à d'autres tunisiens moins éclaboussés par la dictature de Ben Ali. Quand on a été à la tête du comité supérieur des droits de l'Homme et des libertés fondamentales; il faut avoir le courage et l'honnêteté intellectuelle nécessaires pour reconnaitre cette erreur monumentale que rien n'excuse : celle de s'être tu quand il fallait dénoncer la répression féroce des manifestations et les dérives meurtrières du régime du président déchu. Tout le reste n'est que fioritures et presque tous les anciens ministres de Ben Ali;surtout ceux qui veulent remettre le pied à l'étrier, répètent à l'envi qu'ils ont été des ''Oppenheimer'' dans leurs départements respectifs et qu'ils ont géré les problèmes au mieux des intérêts de la Tunisie et des tunisiens. A ce moment crucial du processus révolutionnaire tunisien, il leur est instamment demandé de se retirer et de se faire oublier. Ils sont en train de faire le lit de tous les extrémismes sans s'en rendre compte. Pour les sanctionner, le tunisien sera capable de voter pour le diable. Qu'on se le tienne pour dit.

Amel - 01-09-2011 19:58

Quelque soit l’époque ou le lieu, l’Homme doit s’incliner devant le Savoir. Aujourd’hui plus que jamais, nous avons besoin d’analyses aussi pertinentes et d’esprits aussi clairvoyants; surtout dans cette période difficile, où ce que l’on entend et lit dénote trop souvent d’une connaissance superficielle des « choses », d’une maitrise médiocre des sujets débattus et d’une vision plutôt approximative de l’avenir.

lassoued bechir - 02-09-2011 18:54

"La critique est aisée, mais l'art est difficile". Personne n'a obligé Moncer Rouissi à donner les précisions utiles et hautement opérationnelles ,pour aller de l'avant, dans le domine de l'emploi. Il le fait par conviction patriotique, pourque le pays en tire avantage et profit. Alors pourquoi toutes ces critiques acerbes et déplacées? Ses détracteurs ont peur de son retour probable sur la scène socio-politique? Doit on avoir si peur des compétences !,? Pourquoi exclure d'emblée un tel ou un tel , pour avoir bien servi l'Etat Tunisien. L'administration moderne telle qu'on la voit aujourd'hui, a été instituée par un militaire, en l'occurence Napoléon Bonaparte. C'est dire qu'un bon administrateur doit en premier lieu respecter rigoureusement les lois de la hiérachie. Pourquoi doit on exclure aujourd'hui Rouissi de la vie publique, pour avoir respecter cette hiérarchie!? S'il a fait une faute grave, nécessitant une mise en examen , il n'y a que les tribunaux pour en juger. Sinon , laissez le vivre en paix , et arrêtez vos gérémiades!

hajer Siala - 02-09-2011 22:54

si je lis avec beaucoup d'intérêt la première partie de votre texte concernant l'emploi, j'avoue que la plaidoierie de la deuxième partie me semble profondément ennuyeuse. Je crois Monsieur que les hommes comme vous qui ont travaillé avec et pour Zaba et au sein du RCD, s'ils ne sont pas capables de venir s'excuser auprès tunisien de tous les méfaits qu'ils ont été capables d'infliger à ce peuple alors qu'ils se taisent à jamais et qu'il "foutent" la paix à ce pays!!!

Habib Ajroud - 03-09-2011 09:35

Ya si Moncer, quand on fait un bilan de son itinéraire, il y a souvent des omissions. Dans votre cas, est-ce que vous n'oubliez pas, par hasard, que vous aviez été l'agent de Ben Ali pour précisément le démantèlement habile de l'UGTT? Votre rôle au congrès de Sousse de 1989 n'allait-il pas dans le sens du lâchage de Habib Achour au profit de Sahbani? Vous faites partie de ces gens qui ont trompé la gauche et le pays au profit du régime de Ben Ali, alors de grâce, cessez d'essayer de vous refaire une virginité en comptant sur un défaut de mémoire. Avez-vous aussi oublié que je vous ai personnellement demandé, quelques mois avant que vous ne deveniez ministre, de prendre la tête du syndicat de l'enseignement supérieur alors en difficulté? Vous aviez alors accepté, mais en omettant de me dire que vous aviez d'autres plans.

Amor Ben Rabah - 04-09-2011 13:44

La lecture de l’article de l’ancien ministre Moncer Rouissi et des commentaires qu’il a suscités m’inspire les quelques petites observations et remarques anodines suivantes : a) Sur les 4420 visiteurs qui ont lu l’article, 32 ont cru devoir le commenter dont seulement la moitié semble être défavorable aux thèses défendues par l’auteur ; b) Parmi les commentateurs défavorables deux ou trois seulement se sont donné la peine de traiter du contenu de l’article, encore que de manière erratique et peu sereine, qui enlève tout intérêt à leurs commentaires ; c) Les sept ou huit autres commentaires restants s’en sont pris davantage à la personne de Moncer Rouissi et à ce qu’ils ont présenté comme son parcours politique qu’à la matière de son article, et aucun n’a donné les vraies raisons qui le fondent à porter un jugement si péremptoire et définitif sur l’auteur ; d) Ceux qui font, aujourd’hui, grief à Moncer Rouissi de ne pas avoir eu suffisamment d’audace pour dénoncer la politique de l’ancien président, se sont-ils demandés s’ils en avaient eu, eux-mêmes, suffisamment pour dénoncer, en son temps, les écarts de l’un quelconque de ses ministres ? Ou alors, comment ceux qui n’ont pas pu le moins, reprochent-ils aujourd’hui à d’autres de n’avoir pas pu le plus. e) Les familiers de la scène politique nationale s’accordent généralement à classer cette meute de recalés politiques, qui s’acharnent en permanence contre l’ancien ministre Rouissi, homme connu par sa droiture, sa probité et sa discrétion, en trois catégories : 1) Certains Destouriens qui ne lui ont jamais pardonné d’avoir tenté, au tout début du fameux «changement», de lancer un parti présidentiel, qui viendrait concurrencer le leur ; 2) Ses anciens condisciples de gauche qui lui en veulent amèrement de les avoir abandonnés aux portes du paradis de « l’ère nouvelle » ; 3) Enfin, ceux qui, après le 14 janvier, ont redouté de voir cet homme, rompu aux secrets de la politique, mettre sa compétence au service du premier gouvernement Gannouchi, qui était en train de se mettre en place.

patriote - 04-09-2011 15:05

Rare qu'un commentaire sur leaders a laissé fuser tant de réactions,et pour cause:Mr rouissi a joué ,on se souviens tous ,pendant de longues années à côté de zaba qui a réussi à vous utiliser en tant d'adoucisseur sur le plan social pour faire rallier le sud à sa bonne cause,pour anesthésier l'ugtt ,uget et divers organismes de la société civile et en tant qu'un édulcorant pour nous faire avaler sa pilule amère ,son gros mensonge et son imposture.Vous êtes un homme du passé,et même étiez responsable du ministère de l'emploi,où sont passés vos actions en faveur de l'emploi,vos discours pou zaba...? il est vrai que zaba s'enfoutait totalement de vos plans de vos discours...car ses plans étaient ailleurs depuis le début.

Taken essayem - 04-09-2011 23:01

hi tres cher ami je t,ai bien connu collegue aux nations unies. a Damascus top professionelp,intellectual et patriots 1ere classe,malgre ton travail accidental avec le grand. Dictateur. et corrupt n,efface a. Jamais ton Know how eft. Motte amigos.Best.

Mouvement Republicain - 05-09-2011 15:25

La seule conclusion au problème de chaumage est la révolution! Cela, la consultation ne le mentione pas donc elle n'a pas de valeur crédible. Quand on voit aujourd'hui les pays développés confrontés à ce même problème on comprend que ce n'est pas l'affaire d'un ministre ni d'un parti politique ni d'un président. c'est l'affaire de tout un peuple, d'ou la révolution.

Enis Rouissi - 06-09-2011 16:55

@ Mouvement républicain, vous avez raison ce sont ce genre de messages sans sens qui font de cette consultation un document vide de sens:) Pauvre Tunisie, si la révolution amène des personnes de votre calibre au pouvoir. La consultation a été menée par des professionnels, des intellectuels, des personnes responsables et crédibles dans le domaine et vous vous permettez de balayer leurs recommandations par un message populiste... c'est indigne du peuple dont vous parlez qui est mort pour une vie meilleure! Réfléchissez sur la question, élaborez ne serait ce qu'une ébauche de piste de réflexion et revenez la poster... si vous en êtes capable.

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