Taieb Mhiri : Un exemple de militantisme et de patriotisme
Le peuple tunisien a célébré, le 29 juin 2019, le 54ème anniversaire du décès du grand résistant Taïeb Mhiri. Disparu à l’âge de 41 ans, après avoir consacré sa jeunesse au service d’un militantisme authentique et dévoué, feu Taïeb Mhiri a laissé dans la mémoire collective un souvenir vivant et impérissable.
Secrétaire général de la Fédération Destourienne en France alors qu’il était étudiant, Taïeb Mhiri a été désigné dès 1952 membre du deuxième bureau politique. Ainsi a-t-il appris, très jeune, à assumer les plus lourdes responsabilités dans la conduite du mouvement de libération nationale.
Eloigné dans le Camp de Zârour par les autorités coloniales, incarcéré à la prison militaire de la Kasbah, puis exilé à Remada, ce patriote pur et dur a refusé de courber l’échine et de « collaborer ». Ayant pour devise personnelle « Ad augusta per angusta » (Vers les sommets par des chemins étroits), ce militant courageux et désintéressé a consenti tous les sacrifices nécessaires pour que la Tunisie soit à jamais libérée de la domination française.
Grâce à ses qualités hors pair, Taïeb Mhiri a su mener à bien, tout au long de sa carrière au sein du PSD ou du Gouvernement, les différentes missions qui lui ont été confiées par le président Bourguiba. Mhiri n’avait d’autre ambition que de servir encore et toujours Tunisie qu’il aima de toutes ses forces. Sa vie fut à ce titre une glorieuse épopée jalonnée de sacrifices et un exemple de probité morale, de discipline et d’attachement indéfectible à la patrie et à la nation. Bourguiba ne disait-il pas de lui qu’il était « le modèle de l’intelligence, du dévouement et de la fidélité »?
Pour tous les Tunisiens, Taïeb Mhiri incarne, à la fois, l’homme du peuple proche des préoccupations quotidiennes des gens et l’homme de terrain doté d’une forte personnalité et d’un rare courage, celui d’assumer ses idées jusqu’au bout. Un homme de cette trempe nous manque cruellement en ces temps ingrats où les valeurs patriotiques se réduisent comme peau de chagrin.
Mohamed Habib Salamouna
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