Il y a quatre ans nous quittait l’ancien ministre Mohamed Fredj Chedly
Ancien ministre de l’Education nationale sous la présidence d’Habib Bourguiba de 1980 à 1986, Mohamed Fredj Chedly était décédé le 13 avril 2014. Né le 9 mai 1927, Mohamed Fredj Chedly était très attaché à l’Enseignement, où il a gravi avec brio et abnégation tous les échelons et assumé les différentes responsabilités. Instituteur et directeur d’établissements primaires à Gammarth, Sidi Bou Saïd et Rafraf au début des années cinquante. Il a été par la suite, après la poursuite de ses études, promu Professeur de Lettres et de Littérature arabe, et proviseur de plusieurs établissements secondaires de 1957 à 1968 (à Béja, Menzel Temime et Grombalia). A partir de 1968, il a assumé la charge de la Direction de l’Enseignement primaire au Ministère de l’éducation et d’inspecteur général de l’Enseignement secondaire. Il a pendant la décennie 1970-1980 assumé aussi les responsabilités de Directeur du cabinet du Ministre de l’éducation nationale (Mohamed Mzali) et de Directeur du cabinet du Ministre des affaires culturelles (Mahmoud Messaadi), outre les fonctions de Directeur des Lettres au sein de ce dernier Ministère.
En plus de son activité nationale, il a assumé de hautes responsabilités au niveau régional arabe au sein de l’Alecso et au niveau universel au sein de l’Unesco.
Dans son passage au Ministère de l’éducation, il a été un fervent partisan et acteur d’un enseignement de qualité (Les lycées pilotes ont été institués durant son Ministère), d’une arabisation raisonnée et d’une ouverture sur les langues étrangères (Il a institué le lycée pilote de l’Ariana avec un enseignement basé sur la langue anglaise) et sur les nouvelles technologies (introduction dans les lycées de l’informatique). Le programme de l’école de base a été préparé sous son égide, mais il a plaidé au Parlement en 1985 pour différer son application jusqu’à ce que les moyens humains et matériels soient disponibles afin d’éviter les dérives et la précipitation…
Il s’est totalement retiré de la politique nationale pendant la présidence de Ben Ali. Il a été envoyé au Koweït par l’Alecso après la première guerre du Golf afin de constater les dégâts causés par l’invasion irakienne aux secteurs de la culture et de l’éducation, déterminer les responsabilités et préparer un rapport sur les responsabilités et les manières de dépasser les dégâts causés par la guerre.
Il a reçu les insignes de Grand officier de l’ordre d’indépendance, de la République et du mérite pour l’éducation et ce en plus de hautes distinctions étrangères et internationales.
Après son décès les Lycées pilotes de l’Ariana et de Monastir ont été baptisés en son nom.
A part son activité politique, administrative et d’enseignement, il était un homme de Lettres, dramaturge, et a notamment publié ses essais dans la Revue El Fikr.
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