Olga Malakhova : la permanence de la Femme
L’artiste-plasticienne Olga Malakhova expose actuellement 33 œuvres à la galerie «Saladin» à Sidi bou Said jusqu’au 1er avril prochain. Et ce n’est pas boutade associée au même mois!
Avec elle le printemps s’accomplit dans sa pleine variété chromatique.
Intitulée «D’hommage à la Femme», l’événement interpelle, de prime à bord par la concomitance du jeu de mots (euphonique) et par l’universalité (matricielle) conférée à l’eternel féminin, source à la fois de désir et de sublimation.
De récente réalisation, les œuvres s’ouvrent par des titres évocateurs : de «la Carthaginoise» à la «la Femme en attente». Un itinéraire identitaire historiquement nommé dont le devenir demeure, cependant suspendu par l’interrogative gestation… Mais d’où vient cette femme et qu’attend- elle au juste?. Seule la personne et non le persona détiendrait un début de réponse. La peintre, maitrisant son art ne peut faire usage que des couleurs et des formes pour suggérer tantôt une émotion, tantôt une réflexion ou globalement une «émo-inflexion».
Technique: une quasi-parfaite maitrise de la peinture acrylique -mixte. Outre son adhésion et sa stabilité, le procédé favorise et le lavis et la dispense d’une couverture verrière du tableau. S’offrent ainsi à la palette un champ complexe de variations d’effets et de motifs; lesquels dans ce cas se focalisent sur les lignes du corps féminin dans sa grâce explicite et son intimité implicite.
Qu’elle soit mère, sœur, épouse, fille ,matriochka ou amante, l’Eve demeure l’élément vital en l’absence duquel aucune permanence universelle ne semblerait envisageable…
Contextualisée dans le paysage national des arts plastiques, cette exposition s’apparente -sans les égaler – à la dextérité de Ben Salem, la stylisation de Z. Turki et l’ésotérisme d’ A.Megdich dans l’hommage-sans dommage, cette fois- que ces créateurs ont rendu à la femme tunisienne dans sa dimension socio-humaine.
Habib Ofakhri
- Ecrire un commentaire
- Commenter
pourquoi n'y a t il pas ces galeries à Bab-souika? ni de la musique symphonique. comment pourrait-on éduquer ce pauvre peuple, ceux de sidi bou said, ont les moyens d'aller en France ou ailleurs. dans ma maison à Halfaouine, mon père la décorait avec un tableau de Mekki.