Lait : l’exportation salutaire

Le gouvernement a autorisé la reprise des exportations du lait conditionné ? Il l'avait donc interdite, à un moment donné, alors que les éleveurs étaient contraints de jeter leur production à l'égout ??? Nous vivons décidément dans un drôle de pays...

Tant mieux, ceci nous évitera de voir des des dizaines de milliers d'hectolitres déversés sur nos routes un peu partout e Tunisie, faute de débouchés à l'intérieur comme à l'extérieur !

Ma petite expérience me dit que produire du lait à bon compte nécessite que l’éleveur se base sur une production de suffisamment d’herbe verte (bersim, luzerne, sorgho…) dans son exploitation pour nourrir ses vaches. La question c’est : est-ce que les éleveurs qui produisent ces excédents produisent suffisamment de vert pour leur cheptel ; ce qui suppose qu’ils disposent de beaucoup d’eau pour l’irriguer ; et quel est le prix de cette eau surtout qu’on est en année très sèche ? Conclusion : l’agriculteur qui s’adonne à cette production a-t-il bien calculé les coûts réels de son lait, de son eau ou se base-t-il seulement sur des subventions de l’Etat qui n’a aucun intérêt à subventionner une production de lait trop chère pour l’exporter ? n’a-t-on pas d’autres priorité pour l’utilisation de cette eau ? L’Etat n’a-t-il pas plutôt à orienter ces agriculteurs vers la meilleure utilisation de ‘’notre eau’’ si rare ? Subventionner l’agriculture est une nécessité, mais pas celle qui gaspille notre eau, pour l’exporter ensuite à un prix subventionner ; cela s’appelle « gaspiller l’argent du citoyen » ! Quand vous écrivez « 18,5 millions de litres de lait ont été exportés jusqu’ici », calculez bien le gain du pays à travers pareille exportation Donc orientons mieux notre agriculture et nos investissements, surtout que nous devons bien comptés aujourd’hui notre maigre budget !