Les foyers de tension essaiment dans le pays
Les foyers de tension sociale essaiment un peu partout dans le pays. La région de Kasserine est allée même au-delà de la date limite initiale de sa « semaine de la colère », marquée lundi par le saccage du siège du pouvoir régional et la dévastation du propre bureau du gouverneur, en pleine réunion avec le premier responsable de la sécurité publique dans le gouvernorat.
Mardi, la fièvre contestataire a gagné la région voisine, Sidi Bouzid. Là aussi, le siège du gouvernorat a dû être fermé au public après une tentative d’occupation infructueuse menée par une foule en colère contre le gouverneur, Amara Tlijéni, fils de la région, accusé pêle-mêle de n’avoir pas tenu des promesses antérieures et de ne pas faire assez pour le développement du gouvernorat.
La tension persiste aussi aux abords du terminal frontalier de Ras Jedir malgré sa réouverture progressive, au lendemain de pourparlers tuniso-libyens au plus haut nouveau.
Autour de l’embarcadère du Loud, à Kerkennah, et au terminal de Sfax, c’est aussi l’effervescence depuis qu’une trentaine de chalutiers ont fait le siège du port de Sidi Youssef, empêchant les traversées à destination et en provenance du continent, en signe de protestation contre l’interdiction du chalutage dans les zones de pêche autour de l’archipel.
Plus au nord, au Kef, des habitants de Barnoussa ont dressé des barricades et bloqué totalement la circulation pour réclamer des emplois et plus de développement.
A moins d’une semaine de la célébration du 2e anniversaire de la révolution, ce serait un euphémisme de dire que l’heure et les esprits ne soient pas à la fête. Sans compter les échanges de tirs, tantôt à l’arme lourde, tantôt plus perfides, entre les ténors de la majorité au pouvoir et ceux de l’opposition comme les talk-shows télévisés en renvoient les bruyants échos.
Il y a cependant un petit signe d’accalmie mais dans un tout autre registre : pour la première fois, Nida Tounès a pu tenir coup sur coup, au cours du week-end deux meetings sans le moindre incident, respectivement à Ksar Hellal et à Grombalia. Cette localité du Cap bon a même eu droit à deux meetings le même jour et à la même heure. Le premier était organisé par Nida Tounès et le second par Ennahdha.
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Les autorités à tous les niveaux s'avèrent en deça de maîtriser la situaion dans le pays, ce qui n'est pas de nature à inspirer confiance.Les Citoyens hommes et femmes se sont convaincus que ceux qui sont choisis pour diriger ou gérer les affaires du pays se heurtent à des obstacles endogènes et exogènes.D'où leur inefficacité.
Bien entendu, il n'est pas facile d'exploiter la misère des gens à des fins spécifiquement politiques. Le Pouvoir Actuel a mis en avant le déséquilibre régional pour discréditer le Régime Déchu, tout en ignorant qu'il s'agit là d'une arme à double tranchant. Le Développement attendu et promis lors de la campagne électorale ne peut pas se produire sous l'effet magique de discours incendiaires qui se limitent à discréditer la Politique de Développement conçue et mise en oeuvre pendant 50 ans, avec toutes ses insuffisances et ses lacunes aussi bien sectorielles que régionales. Il y aurait lieu de dire, au risque de se tromper, que le Pouvoir Actuel a fait preuve d'une parfaite CÉCITÉ puisqu'il a fait un saut périlleux sur la riche documentation, non pas de Ben Ali, mais du pays qui comporte des programmes bien ficelés qui ne cherchent qu'à être mis en oeuvre. En un mot, le Pouvoir Actuel subit "l'effet de boomerang" et il continuera dans l'entêtement jusqu'au moment où l'eau coulera sous les ponts et je ne pense pas que cette fois-ci on attendra plus de 20 ans puisque la jeunesse tunisienne qui ne s'identifie pas aux Grands Politiciens et Analystes qui ont élu domicile sur les plateaux de T.V. ont une autre conception de l'évolution des choses et une autre façon d'agir.
Les Tunisiens á l'etranger attendent avec impatience l'accalmie de la vie politique et l'arrét des destructions des biens privés et publics, faute de quoi leurs contributions dans l'investissement ne reprendrait jamais. L'insecurité est l'handicape numéro un pour les detenteurs des capitaux. vient aprés la gouvernance. Si on ne laisse pas les gouverneurs gouvernent, il y aurait rupture dans les procedures d'execution de la plannification, l'arrét d'envoie et de pourvoie des ordres, des commandes et de l'audition dans tout le processus. Ennahdha s'en fiche bien, son seul objectif est de controler le pays selon sa propre vision traditionnaliste et tribale. Vient s'ajouter á ca, la maturité du Tunisien simple qualifiée de retardée par rapport á leurs contre parties dans les pays asiatques voir méme Africains. Les asiatiques se sont trés vite alliés autour de l'interet general de leurs pays (Mongolie, Azerdeydjan, Corée de nord, Chine,.... Chez nous, l'initiative individuelle est complétement desorganisée, elle ne s'est manifestée que dans une perspective destructive. Pas de pacifisme ou d'actions refléchies. Normalement, les intellectuels doivent guider cette mouvence et trouver un moyen de pallier avec le manque du bon sens des politiciens. En résumé, la situation tunisienne me semble tourner dans ce processus recurrent; Ex-anté les gens sont furieux. Dans l'interim, ils agissent sentimentalement (irrationnellement) leur vote l'indique. Ex-post, il tombent dans le regret (les manifestations le prouvent). C'est comme s'ils n'apprennent rien des experiences passées. Et, c'est ainsi qu'ils ne pourriont pas se preparer correctement pour le future.
Il faut pas s'attendre à des miracles d'une poignée, d'incapables et inéfficaces qui dirigent notre pays. D'ailleurs, le peuple tunisien, doit se ressaisir et prendre du recul, voir ce que cette poignée de récidivistes a fait ! Ben rien de rien. Ces dirigeants nahdaouis, doivent etre soignés par des psychologues avant de leurs confier de grosses responsabilités, dont le sort de notre pays, de chacun de nous. Ne répétons plus la meme faute. déclassons les tordus, et confions le gouvernement à des femmes et hommes capables et modernes, qui inspirent la confiance aux investisseurs étrangers et qui blanchissent l'image de notre chère patrie, humilée et salie par une poignée de malades.. Ing. / QS: B. SAKET
Au point où nous en sommes je ne vois pas d'autre alternative au gouvernement que de capituler pour obtenir la clémence du peuple en colère. Les gens intelligents le feraient. Je doute qu'à leur niveau, et après tout ce qu'ils nous ont montré depuis deux années, leur intelligence ne soit pas leur caractéristique première. La Tunisie est tombée bien bas. On assiste impuissants aux critiques du monde arabe, Turquie, Arabie Saoudite, Qatar, Europe, aux turpitudes d’un ministre de l'injustice qui se place aux dessus des lois, à des attaques répétées comme le syndicats des travailleurs, à un assassinat et à des tentatives d’assassinat avortées à l’encontre de membres de l’opposition, à une manipulation des données économiques, à une remise en cause du statut de la femme, à un dédain caractérisé de la charte des droits de l’homme et du citoyen dont certains se revendiquent, à l’emprisonnement non motivé de personnalités non condamnées, et le summum, l’attaque de l’ambassade US, lieu sacré comme toutes les ambassades, etc. Nous disons, c’est assez. La plaisanterie a assez durée. La contre révolution se prépare chaque jour, la fièvre monte avec les clameurs du peuple qui n’en peut plus de subir, qui crie sa faim et son espoir de vivre mieux et libre. Il ne fait aucun doute que le fruit murit et seuls les aveugles ne peuvent le voir rougir,