News - 06.02.2020

Pourquoi l’ambassadeur Moncef Bâati a-t-il été rappelé de New York

Pourquoi l’ambassadeur Moncef Bâati a-t-il été rappelé de New York

Stupeur au siège des Nations-Unies et dans le cercle diplomatique à New York. Quatre mois seulement après son accréditation en qualité d’ambassadeur représentant permanent de Tunisie, et un mois seulement depuis qu’il siège au nom de la Tunisie au Conseil de Sécurité, Moncef Bâati a été rappelé d'urgence (sous 24 heures) à Tunis. Sans aucune explication donnée. Loin d’être un novice ou un parachuté, diplomate carrière, alignant près de 35 ans d’expérience, spécialiste du multilatéral pour avoir été à plus d’une reprise membre de notre mission permanente à Genève, ancien chargé d’affaires en pied à Oslo et ambassadeur à Séoul, M. Bâti était président de l’Association Tunisie – ONU.

A-t-il commis une faute professionnelle grave qui justifie son rappel, dans ces conditions très particulières ? S’est-il écarté de l’application d’instructions reçues ? Est-ce en rapport avec un projet de résolution relatif au plan Trump, pour le Moyen Orient, particulièrement sévère à l’égard des Etats-Unis et sur lequel il travaille avec d’autres collègues pour le soumettre au conseil de Sécurité ? Tout l’immeuble de verre à Manhattan et le New York diplomatique bruissent de ces questions, restées sans réponses.

La convoitise d'un proche pressant?

A moins qu’il ne s’agisse d’une continuation de la charrette de limogeages initiée ces derniers mois , dont la revanche personnelle de certains s'est avérée désastreuse… Ou tout simplement d’une convoitise personnelle du poste d’ambassadeur représentant permanent de Tunisie auprès de l’ONU que nourrit un candidat proche et pressant ?

Il est certain que le président Kais Saied saura prendre la décision idoine à ce propos. Lui qui connaît bien l’importance de l’ONU et de son conseil de Sécurité et réalise parfaitement le rôle que la Tunisie peut y jouer, ne se laissera guère influencer quant à ses choix. Sans hésitation, ne vient-il pas de se séparer d’un compagnon de route qu’il a promu au poste de ministre-conseiller et à qui on prêtait jusque-là une forte ascendance sur Carthage ?

C'est de New York, du conseil de Sécurité et de la Tunisie qu'il s'agit

Le cas de notre mission diplomatique à New York, jadis dirigée par les illustres Mongi et Taieb Slim, Rachid Driss, Mahmoud Mestiri, Ahmed Ghezal, Néjib Bouziri, Noureddine Mejdoub et autres Ali Hachani, pour ne citer que les vétérans, mérite une attention toute particulière. Encore plus au cours de ces deux années 2020 et 2021, alors que nous siégeons au conseil de Sécurité.


 

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4 Commentaires
Les Commentaires
amel - 07-02-2020 03:49

KS une énigme

MAM - 07-02-2020 07:42

Et si le poste était promis à M Betbaib ?

ridha - 07-02-2020 09:09

vous vous n’êtes pas posé la question s'il s'agissait d’une convoitise personnelle du poste d’ambassadeur représentant permanent de Tunisie auprès de l’ONU que nourrit un candidat proche et pressant de Mohamed Ennaceur alors président temporaire quand il a nommé Moncef Bâati. Un président transitoire a-t-il plus de droit qu'un président élu, surtout que selon la constitution M.E devait s'occuper des affaires en cours.

DJO - 07-02-2020 11:49

للأسف بعد الثورة المجيدة أصبح الولاء أقوى من الكفاءة وبهذه الطريقة دمرت البلاد.

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