News - 04.03.2012
Le déficit énergétique se creuse sans cesse et double en une année
Baisse en 2011 de 12% de la production brute de pétrole, de 5% de la production de gaz naturel et de 6% de la demande nationale de produits pétroliers et de 2% en gaz naturel. Sans êtres alarmistes, les indicateurs révélés par le ministère de l’industrie et de l’Energie sont inquiétants. Une légère reprise se dessine durant les deux premiers mois de l’année 2012, mais la relance tarde à se confirmer.

Au plan global, le déficit énergétique amorcé début des années 2000 se creuse. Le bilan d’énergie primaire se solde par un déficit de presque 1 million de tonnes équivalent pétrole en 2011, contre 0,5 Mtep, l’année précédente, soit le double.
Mais ce ne sont pas là les seuls soucis du ministre de l’industrie et de l’Energie, M. Mohamed Lamine Chakhari. Il y a d’abord la hausse vertigineuse du prix du baril du pétrole qui culmine actuellement à plus de 123 dollars américains, sachant que la Tunisie ne couvre que 30% de ses besoins et doit donc en importer les 70% restants. Cette flambée exigera sans doute une augmentation des prix à la pompe. Cette décision est du ressort ministère des Finances qui, apprends Leaders de sources proches de la Kasbah, envisagent une fourchette entre 50 et 100 millimes le litre. Actuellement, la compensation des hydrocarbures coûte au budget de l'Etat la somme de 1400 million de dinars.
Cette augmentation risque-t-elle de favoriser davantage la vente illicite de carburants introduits en contrebande ? Le ministre Chakhari est ferme à l’égard de ces pratiques. « Une série de mesures de contrôle, a-t-il affirmé, sont prises pour assécher les sources d’approvisionnement du marché parallèle qui nuit gravement aux pompistes, altère les moteurs des véhicules et constitue une menace pour la sécurité ». Il compte surtout sur la prise de conscience des citoyens, mais est-ce suffisant ?
Interrogé sur le projet de la raffinerie de la Skhira, M. Mohamed Lamine Chakhari a indiqué que le dossier a été relancé, notamment avec des investisseurs privés qataris. « Le projet souligne-t-il bénéficie d’une grande sollicitude de la part des autorités du Qatar qui nous incitent à trouver les bonnes solutions techniques pour garantir la rentabilité du projet ». Dimensionnée pour une production de 6 millions de tonnes, la raffinerie projetée doit actualiser ses études notamment pour ce qui est du process technologique et revoir sa capacité de production. Le plus grand problème à résoudre, pour faciliter le montage financier, est en fait celui de ses sources d’approvisionnement en pétrole brut à raffiner, et son coût de revient.
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