News - 02.03.2012

Agressions contre les journalistes : le SNJT hausse le ton

Il fallait s’y attendre après les dernières déclarations du ministre de l’intérieur à l’Assemblée Constituante, annonçant l’ouverture d’une enquête à propos des agressions contre les journalistes « pour vérifier s’ils sont avérés ». Le Syndicat National des Journalistes Tunisiens réuni vendredi en assemblée générale extraordinaire a haussé le ton, en agitant la menace d’une grève générale du secteur. En attendant, il a décidé notamment d'une grève d'une ou deux heures dont la date sera fixée ultérieurement avec port du brassard rouge.

Les journalistes ont vu dans les propos du ministre, mettant en doute la matérialité des faits, une nouvelle provocation d’autant plus que ces agressions se poursuivent alors que leurs auteurs n’ont jamais été arrêtés. La dernière en date s’est même produite vendredi dans les couloirs de l’Assemblée constituante.Les journalistes y voient une volonté délibérée de museler la presse, d'autant plus que la presse a eu bon dos vendredi à l'Assemblée lors des débats avec le gouvernement.

En effet, les élus n'y sont pas allés de main morte pour critiquer les journalistes accusés de tous les maux : «campagne de démoralisation de la population», «critiques injustifiées du gouvernement», «sabotage» et on oublie sûrement et des meilleures. Malheureusement, en l'absence de l'opposition, il ne s'est trouvé personne pour les défendre. Et comme si cela n'était pas suffisant pour mettre la pression sur les journalistes, une centaine de personnes appartenant à la mouvance salafiste ont observé vendredi leur énième sit-in devant le siège de la télévision pour protester contre «l'attitude tendancieuse des journalistes». Il y ont même planté une tente, manifestant leur intention de «rester le temps qu'il faudra» pour amener les journalistes à résipiscence.

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8 Commentaires
Les Commentaires
belfahem - 03-03-2012 10:10

la situation des jourmalistes va s'emplifier encore et j'épère qu'elle n'arrivera pas un jour ou tous les tunisiens boycottent ces médias?je crois que ce secteur devra faire un bon nettoyage et un vrai remaniement et ce n'est le genre de remaniement que fait l'administration de ben ali un simple déplacement d'un service à un autre ?!! de s'engager dans une mission non pas au profit de tel ou tel mais réservé au bien de tout le pays .Assez de nous montrer les mauvaises images -le monde aura une mauvaise impression sur nous -il y a d'autres domaines à couvrir .

bounab - 03-03-2012 10:16

Les journalistes en général et les journalistes Tunisien en particulier sont des poules mouillés.S'ils étaient pas ainsi qui sortent de leur carquant et se déplacer à l'étranger pour constater ce que les Tunisiens subissent plus particulierment les enfants dans un pays qui prétant étre le bérceau des droits de l'homme.Mes ces journalistes qui prétendent l'étre ne peuvent dépasser le seuille de leur limitation intéllectuelle, alors ils tentent de se faire valoir par des menaces dans leur payssans savoirque leur menaces les cridibilisent.

Laeti JELIDI - 03-03-2012 10:36

Si les journalistes réintroduisent le système du bandeau rouge alors où va-t-on!! Ne sont-ils pas conscients du pouvoir qu'ils ont pour se victimiser face aux attaques d'Ennahdha et de leurs alliés qui se réjouissent sûrement de les destabiliser si facilement. Merde alors, des journalistes qui n'ont jamais vécu en Syrie y sont morts parce qu'ils faisaient passer l'information avant tout et vous journalistes tunisiens, vous allez faire grève parce qu'on vous a chahuté, bousculé? Mais ils n'attendent que ça! Alors arrêtez de vous faire mousser et attaquez! Trouvez les perturbateurs et faites les inculper!

Monia - 03-03-2012 18:41

Là aussi, le gouvernement nous révèle qu'il n'oeuvre pas pour une société libre et démocratique. Il a orchestré une campagne de dénigrement contre les journalistes car il ne veut pas mettre en oeuvre le décrêt-loi portant création d'une haute autorité indépendante de la communication audio-visuelle. Nous nous devons de soutenir les journalistes si nous aspirons à la démocratie; celle-ci étant garantie par une presse libre.

fethi zaâtour - 03-03-2012 19:30

Et voilà ;soudainement , nos journalistes retrouvent leur souffle pour attaquer le pouvoir , et spécialement Ennahdha ! Le peuple tunisien n'a pas la mémoire courte : Il sait très bien ce que faisaient ces "héros" du temps de Zaba.

fathi - 04-03-2012 05:56

Il est clair que le gouvernement d'ennahda, ne cherche pas a arreter les salafistes meme s'ils itulisent la violence contre la societee. Bons ou mauvais, personne n'a le droit d'agresser les journalistes. Ont devient plus sure, que annahda et les salafistes sont dans la meme marmite et sont pour la violence. Il n'ya donc pas de difference entre zaba et ces successeurs salafistes.

dr.zaiane - 04-03-2012 11:38

non seulement les journalistes,maisles citoyens,plus il y a mieux c'est devraient manifester pour protéger et sauvegarder la liberté de la presse et la liberté d'opinion ou d'expression.Sans cette liberté, il ne pourrait pas y avoir de démocratie!

Mohamed Al Mazri CHOUK - 05-03-2012 21:40

La politique des particrates reprend ses droits... Les maîtres c'est ceux du pouvoir et comme tous les maîtres ils ne veulent pas de témoins!

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