News - 27.08.2011

Foued Mebazaa : "Je ne compte pas rester au-delà du 23 octobre"

Qui dirigera la Tunisie dès le lundi 24 octobre, au lendemain du scrutin pour l’élection des membres de l’Assemblée Nationale Constituante ? Personne ne le sait encore et rien n’est clair pour le moment. Est-ce à la nouvelle assemblée, légitime et souveraine  d’en décider immédiatement en désignant un président de la République qui, à son tour, choisira un chef de gouvernement ? Cela peut demander du temps. Faut-il attendre  que l’Assemblée puisse parvenir à un consensus ou, du moins, une majorité à cet effet ? Là aussi, les délais risquent de se prolonger.

D’autres voies sont-elles possibles, telles que la révision par un nouveau décret-loi de l’organisation des pouvoirs publics pour la période à venir, en précisant qui assurera la présidence de la République jusqu’à l’adoption de la nouvelle constitution ? Ou encore, l’organisation d’élections présidentielles, le même jour, voire même d’un référendum global ?

Une seule certitude, c’est que le président de la république par intérim, M. Foued Mebazaa le répète sincèrement et avec détermination à tous ces viseurs : «  je ne compte pas rester au-delà du 23 octobre. » Si ses nombreux interlocuteurs, notamment de grandes figures nationales qu’il consulte depuis ces derniers jours, s’abstiennent, par devoir de réserve, d’en faire mention publiquement, nos confrères du nouveau quotidien Al Mouharrar, l’annoncent en manchette sur la première page du journal. Reçus pendant plus d’une heure  à Carthage, Abdellatif Fourati, directeur général et Slaheddine Jourchi, rédacteur en chef adjoint, le rapportent clairement.

Quand on sait dans quelles conditions, M. Mebazaa, dauphin constitutionnel, avait accepté, samedi 15 janvier 2011, dans un geste patriotique qui restera à son honneur, d’assurer l’intérim du président de la République, malgré son état de santé, et quand on connaît le style qu’il a imprimé depuis lors à l’Institution, se hissant au dessus du lot et apportant tout son soutien à la concrétisation des valeurs de la révolution, on ne peut qu'apprécier  davantage sa position.

Mais, maintenant que MM. Caïd Essebsi et Mebazaa n’ont qu'un seul objectif,  faire réussir les élections et quitter immédiatement leurs fonctions, la transition est à organiser dès-à-présent, pour assurer la continuité nécessaire à la tête de l’Etat, durant ne serait-ce que les premières semaines. D’où l’importance des consultations préalables à mener rapidement avec les représentants des forces politiques et sociales afin d’aboutir à un consensus rassurant sur l’avenir immédiat du pays.
 

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19 Commentaires
Les Commentaires
Jean Pierre Ryf - 27-08-2011 14:30

Je crois que la solution la plus simple et celle qui paraît juridiquement la plus légitime est que l'Assemblée Constituante qui aura une légitimité démocratique élise en son seing ou hors de son seing un Président de la République en lui confiant une mission qui durerait jusqu’à l'élection d'un nouveau Président selon le mode qui sera déterminée par la nouvelle constitution. Tout autre arrangement me paraîtrait assez boiteux et sans légitimité démocratique.

Fathallah - 27-08-2011 15:12

Bien entendu, personne n'envisage la situation après le 23 octobre, puisque la Constituante semble devenir une fin en soi et, de ce fait, constituer la préoccupation majeure des tunisiennes et tunisiens. D'où les spéculations qui vont bon train. Comme la Constituante serait, sans délai précis, la seule Autorité sur la scène publique, alors toutes les supputations sont permises. L'autre jour, le Patron de l'ISIE l'a clairement dit : après avoir religieusement écouté les représentants d'un grand nombre de Partis exposer leurs craintes justifiées, il a répondu clairement que pour lui, l'essentiel, c'est de réussir l'opération des élections, aprés, "ihelha hallel". Sans verser dans un pessimisme exagéré, il y a lieu de dire que la situation générale dans le pays et surtout au niveau de l'exercice des Pouvoirs, la situation pourrait nous réserver pas mal de surprises, en l'occurrence, des Alliances lesquelles seraient même "contre nature".

Romdhane - 27-08-2011 21:18

Le plus simple est de choisir parmi les membres de la constituante une direction collégiale "5 personnalités:3hommes et 2femmes" ou 3femmes et 2hommes"pour diriger la période avant les élections.

Hatem EZZAOUIA - 28-08-2011 01:42

Est ce qu'on va tout droit à un scénario à l'Algérienne. Attention ce sera pire que l'Algérie qui n'a pas encore obtenue la paix, rien que l'attentat d'hier le prouve. Les armées et les agents de la sécurité intérieur sont loin d'être équivalents. Une géopolitique complètement différente avec des combattant d'Al Quaïda armée jusqu'au dents, venant tout juste de terminer avec kadhafi et qui pillulent en libye. L'intelligence humaine voudrait que les élections de constituante se déroulent dans la parfaite transparence et que les vainqueurs choisissent le président et le 1er ministre provisoire. Si le fou-fou est pressé de partir il faudrait que premier ministre le remplace pour quelques jours juste le temps que la constituante élisent le nouveau président provisoire. Si fou-fou il ne faudra pas jouer le jeu Algérien est devenir ainsi pyromane.

Jaziri Mohamed - 28-08-2011 09:04

l'election d'un Presidentle 23 oct semble une solution indiquée.

mks - 28-08-2011 09:28

Attention du VIDE le (24).Si sans le VIDE et on boite deja qu'est sera-t-il apres. C'est a l'ARMEE de se preparer pour qu'il y aura pas de TURBULANCES dont personne n'aura BESOIN.Beaucoup qui attende ces moments indésirables pour nous et notre TRES CHER PAYS......RABBI YOSTORNA

m.fathallah - 28-08-2011 13:22

c'est un probleme tres epineux et crucial. il faut que ce prsident soit en dehors des partis et qui a prouve par le passe tout son courage et son integrite. Cet homme doit etre vieux pour qu'il ne soit pas tente par un long regne et que son entourage et sa famille trouve le temps pour accaparer des pouvoir. je pense surtout a ahmed El mestiri . je ne suis de sa region ni de ses proches. Je n'ai pas confiance aux anciens responsables qui maintenant ont forme des partis. A aucun moment par le passe', ils ont donne un interet quelconque a l'interet de leur peuple. Aujourd'hui, ils veulent sauvegarder leurs avantages

F. Z. Magherbi - 28-08-2011 13:23

Et si Mr Béji Caied Essebsi pouvait faire une déclaration similaire, plusieurs spéculations seraient alors tombées dans l'eau.

khaled ZARROUK - 28-08-2011 22:24

L'essentiel c'est la légitimité par les urnes / La constituante sera légitime et pourra légitimement élire un président provisoire qui serait présenté parmi tant d'autres. TANT QU'IL Y AURA DES HOMMES ......LA TUNISIE SURVIVRA AUX ALEAS

Belguessem - 29-08-2011 10:33

Les élections du 23 octobre doivent obligatoirement préciser la durée de validité de l'assemblée constituante qui ne doit pas excéder 1 année. Le prochain président sera élu par cette assemblée parmi ses membres.

MDChouaieb - 29-08-2011 11:55

On a deja dit qu'on veut pas de president. Le premier Ministre doit etre nomme par l'assemblee constituante dans la semaine qui suit les elections du 23 Octobre pour former et diriger le gouvernement qui sera constitue de la majorite et representants des forces travaillistes et hommes d'affaires et personnalites connues pour leur integrite , mais surtout pas de politiciens... des economistes, des professionnels... on votera pour un president d'honneur comme le cas en Italie, apres qqes mois ou meme un an que le gouvernement demontrera son efficacite et determination a hisser la Tunisie au plus haut des prestiges et regain de confiance economique et sociale.

Amor Ben Dhia - 29-08-2011 13:39

Il est a prevoir, comme partout et comme la logique de continuite de l'Etat l'impose, que Mr. Mbazzaa et son premier Ministre et Gouvernement assurent une periode de 1 mois pour la passation du pouvoir au nouveau gouvernement qui sera mis en place par la Constituante. Toute autre solution n'est pas faisable au vu des delais tres courts qui restent.

Mohamed Braham, Sahloul - Sousse - 29-08-2011 14:13

A mon avis Monsieur Foued M'bazaa continue ses fonctions comme président et encadrer celui qui va être désigné par la costituante.

ayaket - 29-08-2011 15:10

AH BON! Vous vous étonnez maintenant que personne des actuels dirigeants ne veut rester au pouvoir? Mais c"est évident après toutes les critiques essuyées à leur encontre!!! D'ailleurs qui pourrait gouverner la Tunisie dans cet état d'esprit? Finalement on aura comme gouvernants que ceux que l'on aura mérités; élus ou désignés ils auront du "fil à retordre", sans être pessimiste... C'est à la constituante de décider parmi tous ceux qui se sont empressés de former les partis avant même d'avoir un programme pour sortir la Tunisie du marasme économique et social car il s'agira bien de cela qu'il faudra traité par la suite et non de politique politicienne...qu'on laissera à ceux qui ont en l'habitude et préparons nous à élire les meilleurs parmi ceux qui se soucient du chômage, du déséquilibre régional et social, de l'égalité, de l'environnement, de la justice sans lesquels notre Pays ne pourra pas se relever. Alors ou sont t-ils? Montrez vous dès à présent pour que l'on puisse choisir...

BELHARETH Mustapha - 29-08-2011 15:41

Ce comportement est logique; il s'explique par le mauvais climat politique que nous vivons et où des hommes et femmes intègres et responsables se heurtent continuellement à toutes sortes de mensonges et d'humiliation. il faut instaurer un ordre qui sanctionne le mensonge, l’arnaque et la vulgarité. Il faut juger les gens sur des faits objectifs et ne pas s’ingénier à en faire des boucs émissaires pour satisfaire ou manipuler la rue.

Dr.Zaiane - 30-08-2011 01:48

èst un problème important .ILe Gouvernement en place (même provisoire) devrait s'en occuper et prévoir des solutions adéquates pendant la période transitoire pour qu'il n'y ait pas de vide. Car, c'est là que s'érige le danger: iles tentations pour certain(s) parti(s) pour se saisir du pouvoir et combler ainsi ce vide.L'Histoire nous livre pas mal d'exemples catastophiques de ce genre.

Raja - 30-08-2011 19:01

Jusqu'a preuve du contraire, ce n'est pas M. Mebazaa qui "dirige" le pays, mais plutot M. Essebsi, si j'ai bien compris. Et quels sont donc les projets du derniers?

Hédia - 31-08-2011 08:32

C'est honteux, toujours l'état d'esprit de " après moi le déluge"! Pourqouoi ne pas avoir respecté notre constitution et avoir en février organisé des élections présidentielles, au lieu de celà Mrs FMB et BCE, ont gaurdé le pouvoir, laisser pourrir la situation: ennahdha, les grêves....ont fait durer une situation de non retour et maintenant s'en vont, sans même avoir parlé d'une suite!!! pour évidemment paraître comme mieux que le futur, qui s'annonce dramatique! et quelque soit celui qui viendra après, tous diront, ah si FMB et BCE étaient restés!

Hichem Riani - 01-09-2011 06:02

23 Octobre 2011 – Élection d’une Assemblée Constituante et d’un Président de la République : Pourquoi pas ? Je pense que notre pays, devenu République le 25 Juillet 1957 doit impérativement en rester et que toute République doit avoir un Président élu par son peuple. A cet effet, il serait peut être plus logique et pratique d’élire un Président de la République le même jour que l’élection de l’Assemblée Constituante et dont les mandats ne doivent pas dépasser 18 mois. Je pense que l’Assemblée Constituante doit s’occuper plutôt de préparer la nouvelle constitution de la 2e République et que le Président élu se chargera de nommer un Premier Ministre qui aura pour tache de former son Gouvernement. Le nouveau Président de la République Tunisienne de cette période transitoire doit être le Président de tous les Tunisiens et non pas celui de ceux que les Tunisiens vont élire.

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