News - 21.03.2011

L'arrêt des flux de patients libyens rend malades Médecins et cliniques en Tunisie

Dommages collatéraux  des évènements en Libye sur la Tunisie : l’arrêt des flux de patients libyens qui se font soigner en Tunisie. Clientèle significative en consultation privée, en cabinet, et en interventions et hospitalisation dans les cliniques, elle représentait près de 30% pour les cliniques dans le Grand Tunis et entre 50 et 80% à Sfax. Le poids se fait donc lourdement ressentir sur les 85 cliniques qui alignent près d’un millier de lits.

Selon les estimations avancées par le Dr Boubaker Zakhama, président de la Chambre syndicale nationale des cliniques privées, la Tunisie a accueilli en 2010, près de 140 000 patients étrangers, dans leur grande majorité, des Libyens, qui ont généré des dépenses de soins de santé de l’ordre de 400  à 500 Millions de DT. A eux seuls, les patients libyens auraient rapporté près de 350 millions de DT et occupé de 40 à 80% des lits.

Ces derniers jours, nombre de médecins à Tunis et plus particulièrement à Sfax enregistrent une baisse très significative du nombre de leurs consultations et des actes médicaux. Certaines cliniques tournent au ralenti total, envisageant même une pause, si la situation perdure. Ce qui les préoccupe le plus, c’est le manque de visibilité quant à l’issue de la situation et les horizons de la normalisation. Si certains se contentent d'exprimer leur crainte, d’autres se montrent très solidaires avec nos frères libyens, leur téléphonant régulièrement pour s’enquérir de leurs nouvelles et leur proposer leur généreuse hospitalité et leurs soins gratuits. En attendant, une action urgente de soutien aux cliniques affectées par la situation est à envisager.
 

Vous aimez cet article ? partagez-le avec vos amis ! Abonnez-vous
commenter cet article
1 Commentaire
Les Commentaires
faida - 22-03-2011 05:28

C'est encore et toujours la fable de "La Cigale et la Fourmi". Combien de fois des voix s'etaient elevees contre la strategie a tres court terme des cliniques et medecins prives tunisiens qui abusaient les clients lybiens de maniere souvent peu louable! Le risque d'arret brutal de la demande pour cas de force majeure ne pouvait bien sur pas etre prevu, mais une clinique/cabinet sont des entreprises qui obeissent aux regles de gestion saine pour durer, survivre; d'ou la necessite d'inclure le risque dans leurs previsions, et d'avoir un plan B. La Fontaine au 21eme siecle......

X

Fly-out sidebar

This is an optional, fully widgetized sidebar. Show your latest posts, comments, etc. As is the rest of the menu, the sidebar too is fully color customizable.