La ruée vers la Libye, la ruée vers la Tunisie
A croire qu’ils partent par dizaines de milliers, fêter le nouvel an à Tripoli. Jamais, en effet, le point de passage frontalier tuniso-libyen de Ras Jedir n’a connu pareil déferlement sur la Jamahyria que depuis la nuit du mardi à mercredi, avec la levée décidée par le leader Mouammar Kadhafi de toute exigence en minimum d’allocation de voyage et en taxation de véhicules et produits. Bénéficiant d’un traitement similaire à celui des Libyens, les Tunisiens n’ont plus en effet à s’acquitter de taxes ni à solliciter un permis de séjour. « Toutes les barrières administratives et financières à l’entrée des citoyens tunisiens en Jamahirya que ce soit pour le tourisme, le travail, ou pour autres motifs ont été enlevées » précise une source diplomatique libyenne ».
Ces mesures ont été prises à la suite d'un entretien téléphonique entre le Président Ben Ali et son frère le Colonel Kadhafi sont en parfaite harmonie avec les relations étroites de fraternité historiques entre les deux pays.
Dans l'autre sens, des flux siginficatifs de familles libyennes traversent Ras Jedir depuis jeudi, début du weekend libyen, pour passer les fêtes en Tunisie où elles se sentent particulièrement chez-elles
Il faut rappeler que près de 80000 tunisiens résident dans le pays voisin et que 1 million de touristes et hommes d'affaires s'y rendent chaque année (soit autant que les Libyens qui visitent notre pays) et que les échanges commerciaux atteignent 1,5 Mds de dollars par an. A quo iI faut ajouter les échanges « informels » ainsi que les dépenses des touristes libyens que le diplomate évalue entre 4 et 5 Mds de dollars.
A l’orée du nouvel an 2011, c’est là un jalon précieux dans l’édification du Grand Maghreb que les Tunisiens apprécient à sa juste valeur.
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Que les frontières entre les deux pays frères soient ouvertes et sans contraintes, ceci est une très bonne nouvelle! Mais de là à se réjouir de ce flux migratoire sans précédent ceci est triste et est une faute grave, pour notre économie nationale, qui n'arrive plus à garder ses propres cadres et sa jeunesse pour un vrai développement patriotique! Nos frères libyens n'ont pas besoin de tant de travailleurs et le retour sera très dangereux, pour tous ceux qui pensent que la fuite en avant est une solution miracle. Nous avons besoin d'une autre approche économique, capable de créer un million d'emplois en deux ans! Je peux garantir cette possibilité malgré la crise économique, qui, bien vue et bien exploitée, serait notre chance pour un décollage exemplaire pour le monde entier. Le mépris et la marginalisation de nos penseurs établis à l'étranger est une perte pour tout le monde.
C'est vraiment un grand pas vers l'unification des 2 pays que j'esp èrerai voir ce jour.
La ruée des tunisiens vers la Libye doit être placée dans son contexte réel de soupape qui diminue la pression sociale dans notre pays mais en aucun cas la solution à nos besoins de développement qui ne peut venir qu'en grande partie de nos universités qui doivent travailler très dur pour former de réelles compétences et ne plus déverser tous les ans des diplômés très difficilement intégrables dans le marché du travail.
