Mondial Basket : en direct d'Istanbul

Après une première défaite, samedi, contre la Slovénie (80-56), la Tunisie s’est inclinée, dimanche soir, face au Brésil à 80-65. A la première mi-temps, le score était de 26-16. Marouane Kechrid a marqué 15 points et Radhouane Shimane a réalisé 14 points et 8 rebonds. Livrant son troisième match, La Tunisie sera opposée lundi à l'Iran (18h00). Ambiance, de notre envoyé spécial à Istanbul.

Istanbul. Leaders. Correspondance spéciale - Samedi 28 août 2010. 4H23. L’A320 de notre compagnie nationale commence son approche pour atterrir à l’aéroport international Kamel Atatürk. Le « kiss-landing » du commandant de bord est de bon augure pour le reste du séjour. Justement : à bord, une cinquantaine de téméraires a daigné effectuer ce voyage afin de supporter le « Team Tunisie » qui participe pour la première fois aux championnats du monde de basket ball.

À l’extérieur, il fait 23 degré avec un climat lourd. Toutefois, le sourire est au rendez-vous. À la sortie de l’imposant aéroport, entre les mains d’un jeunot de 13 ans, le drapeau tunisien flotte. Fièrement.

Un taximan turque scrute la scène avec le sourire et murmure, en substance : « nous sommes cousins et nos drapeaux se ressemblent tant », nous traduit Ismail, notre guide.

Dans le bus, chacun concocte son programme pour le séjour istanbuliote. Mais, à l’unisson, les supporters du « Team Tunisie » soutiennent cette équipe et louent les efforts consentis afin d’arriver à un tel échelon. Et de représenter, dignement, la Tunisie.

Pour M. Monaem Aoun, qui vient de glaner le doublé coupe-championnat avec le Stade Nabeulien : « À voir le nombre de cette délégation, l’un des objectifs est atteint : la fierté des basketteurs de leur équipe et la réconciliation avec un sport dont l’avenir est très promoteur et qui bénéficiera certainement de cette participation (…) On est sur place et la motivation est double : D’abord, jouer à notre niveau sans que l’enjeu prenne le dessus. Ensuite, représenter dignement notre pays et la réussite du sport national et la société tunisienne en général et, surtout, donner une image réelle de cette Tunisie qui avance sûrement. »

Point de place pour les pronostics sur les résultats des matchs.  Toute à l’heure les poulains d’Adel Telatli et Kacem Ouerchfani affronteront les Slovènes, un gros calibre. Cependant, l’espoir demeure au-rendez-vous. Nabeuliens, venus en force, Goulettois, Zahraouis, Radésiens, Sahéliens … seront unis le temps d’une compétition pour montrer que la réussite de la Tunisie résulte de cette solidarité qui caractérise tant un peuple, résolument décidé de relever les défis.

Ainsi, en arrivant à l’hôtel « Grand Tahir », les supporters prennent, avec philosophie, l’absence de réservation pour les supporters tunisiens. La machine de la solidarité se met, rapidement, en place : les familles et les femmes seront logées dans les cinq chambres disponibles. Les autres se débrouilleront. Les uns se jettent sur les fauteuils de la réception pour quelques heures de sommeil … les autres iront à la découverte de la capitale turque qui vient d’accueillir les premières lueurs de la journée. Sacrés tunisiens.