Zakaria Ben Mustapha: Le maire, le commissaire à la pêche et le ministre resté toujours scout (Album Photos)

Chef scout, il a été dès sa prime jeunesse, chef scout il était resté toute sa vie durant, dédiée à la «bonne action quotidienne». Zakaria Ben Mustapha, qui s’est éteint le 4 juin dernier à l’âge de 93 ans, a toujours été sourire, amitié et patriotisme. De toutes les hautes fonctions qu’il avait assumées, notamment celles de maire de la capitale (1980 - 1985) et ministre de la Culture (1986 - 1987, puis 1987 -1988), ou encore gouverneur de Gabès (1967 - 1969), puis de Sfax (1969 - 1970) et directeur général de la Sûreté nationale, il y a une mission qui est restée peu connue: son rapport à la mer, à l’océanographie et à la pêche.

S’il avait commencé sa carrière en prenant en main, début 1963, la station océanographique de Salammbô (Dar El Hout) qui sera convertie en Instop, Zakaria Ben Mustapha a largement contribué à la création, fin 1979, du Commissariat général à la pêche. Alors ministre de l’Equipement, Lassaad Ben Osman l’avait appelé à ses côtés pour le charger du dossier. Le 15 août 1979, la loi portant création du commissariat était adoptée par l’Assemblée nationale. Moins de quatre mois après, le décret portant organisation de ce nouvel organisme était publié le 2 janvier 1980. Lassaad Ben Osman était alors muté à la tête du ministère de l’Agriculture. Zakaria Ben Mustapha devient commissaire. Plus tard, c’est l’Amiral Béchir Jedidi qui prendra le relais.

Maire de Tunis, durant des années cruciales, début des années 1980, Zakaria Ben Mustapha devait œuvrer sur le terrain, comme à l’international, tout en renforçant et en modernisant l’administration municipale. L’un de ses plus proches collaborateurs, témoin au quotidien de son action, Mohamed Laabidi, longtemps secrétaire général de la Municipalité, nous livre son témoignage.

Le Maire

Président du conseil municipal, maire de Tunis de 1980 à 1985, Zakaria Ben Mustapha nous a quittés pour un monde meilleur mais il habite dans nos cœurs et il le restera éternellement.

Nous gardons de lui le souvenir d’un homme modeste, digne, respectueux et cordial, du leader responsable pleinement habité par le sens aigu du devoir et le respect du droit, et du chef charismatique qui a accompli toutes les missions qui lui ont été dévolues dans la transparence, la propreté et l’exigence de l’efficacité et la réussite.

Parmi les innombrables réalisations qui ont été accomplies durant son mandat dans la capitale, Tunis, je citerai particulièrement sa verve et sa persévérance pour la propreté de la ville. Mais aussi son engagement pour la sauvegarde de son environnement, la création d’espaces verts, l’embellissement des grandes places, l’aménagement des grands axes et la réhabilitation des quartiers populaires. Sans oublier sa fougue et son enthousiasme pour tout ce qui est culturel et artistique et pour la sauvegarde de la médina avec son authenticité et ses spécificités historiques.

Soucieux de fluidifier la circulation dans la capitale, il a tout mis en œuvre pour élaborer et mettre en place le 1er plan de circulation moderne dans Tunis en perpétuel mouvement.

Une politique effective de proximité a été entamée de son temps, pour mettre les services municipaux à la disposition et tout près des citoyens. Aussi l’image de marque de Tunis la Verte a-t-elle rayonné dans toutes les instances internationales qui s’occupent des villes et de l’action municipale grâce à sa présence, son dévouement et sa sincérité.

Que Dieu le Tout-Puissant lui accorde Son infinie miséricorde et l’accueille dans Son éternel paradis et toutes mes sincères condoléances à sa famille

Mohamed LABIDI
Ancien secrétaire général
de la ville de Tunis (1980 1986)

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