News - 10.07.2010

Tunisie Canada : comment faire plus et mieux !

Entre la Tunisie et le Canada, les chiffres sont timides, en déçà des attentes. La représentation du Cepex à Montréal a fini par fermer ses portes en décembre 2008, alors que la FIPA s’apprête à s’y installer. Les échanges commerciaux n’ont pas dépassé, à fin 2009, 228 MDT avec un taux de couverture de 39% seulement. L’analyse approfondie montre que les 64 MD d’exportations tunisiennes sont constitués essentiellement d’hydrocarbures, à partir de l’exploitation des compagnies canadiennes opérant en Tunisie. Les produits agricoles, tels que les vins, l’huile, les dattes et autres, se situent à près de 4MD seulement, alors que le potentiel, comme les quotas, sont beaucoup plus larges.

Quant aux importations, qui s’élèvent à 164 MD, elles couvrent surtout le blé. L’amélioration du cadre législatif et la conclusion d’un accord préférentiel en attendant l’instauration d’une zone de libre échange entre les deux pays permettront d’améliorer nettement ces indicateurs, estime M. Chokri Mamoghli, Secrétaire d’Etat auprès du Ministre du Commerce et de l’Artisanat, chargé du Commerce Extérieur. Invité par la Chambre de Commerce Tuniso-Canadienne, il a brossé un tableau exhaustif des échanges commerciaux entre les deux pays, fournissant un éclairage instructif.

La communauté tunisienne établie au Canada serait au nombre de 20 000 (dont 15000 sont inscrits sur les registres consulaires). Parmi eux, on dénombre entre 2000 à 5000 étudiants (selon les sources). Certains étudiants choisissent à la fin de leurs parcours universitaires de s’y installer en occupant des postes élevés ou en créant leur propre entreprise, comme le mentionnera l’ambassadeur du Canada à Tunis, M. Ariel Delouya, à cette occasion.

Comment stimuler nos échanges commerciaux, et promouvoir notamment le commerce des invisibles, notamment les Tics ? Le président de la Chambre, M. Moncef Zouari (par ailleurs PDG de Sevenair), ne cesse d’y réfléchir et d’y œuvrer avec les adhérents. C’est également la préoccupation de l’association d’amitié, présidée par M. Ahmed Chaieb, tout comme celle de M. Faouzi Elloumi, fondateur et président honoraire de la Chambre qui vient de prendre la tête en tant que député du groupe parlementaire Tunisie-Canada.

« Renoncer à une représentation du Cepex au Canada mérite réflexion, déclare un participant interrogé par Leaders. Si la formule s’est avérée onéreuse et non-rentable, ajoute-t-il, il serait utile de recourir à d’autres concepts. Rien n’empêche le Cepex de concevoir une dimension purement économique au concept des Maisons de Tunisie à l’étranger, lancé par le Chef de l’Etat dans son programme 2009-2014. Ces maisons peuvent avoir une dominante culturelle et sociale dans certains pays, comme elles peuvent favoriser les aspects purement commerciaux dans d’autres. Aussi, il n’est pas nécessaire, pour ne pas obérer la charge, que le Cepex en assure en direct la gestion. On peut en effet envisager que celui-ci se charge de l’élaboration du concept jusqu’aux détails opérationnels, avec même le design architectural, et de mettre ces maisons en gestion, selon un cahier des charges et des garanties, entre les mains d’opérateurs privés tunisiens. Bref, on ne doit pas se résigner à ces chiffres mais exploiter au mieux toutes les opportunités qui s’offrent à la Tunisie de par le monde. »


 

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1 Commentaire
Les Commentaires
sadok driss - 12-07-2010 10:28

La distance a toujours été un frein pour l'expansion des exportations tunisiennes sur les pays lointains,voire l'Amérique du Nord ou le Sud Est Asiatique,en particulier la Chine et l'Inde,pays prometteurs.Les objectifs à tracer,en termes d'exportations tunisiennes,doivent être à la fois réalistes et réalisables,précis,cohérents et hiérarchisés.Les institutions actuelles,telles que le CEPEX et la FIPA pourraient con- tribuer à la stratégie tunisienne de promotion des exportations,à condition de prendre en considération les besoins réels de la clien- tèle cible,voire les comportements de l'utilisateur final.Les six questions à se poser demeurent:le quoi,le comment et le combien,le quand,les lieux ou destinations finales,MontRéal ou Vancouver,le qui,voire la réaprtition des tâches des divers opérateurs requis pour garantir le succès des projets commerciaux,et le pourquoi,voire l'évaluation des points forts et des points faibles,afin de réorienter la politique annoncée.

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