Iheb Béji, le démineur de fake news
Fondateur de Medianet, Iheb Béji aligne une expérience de plus de 20 ans dans le web, se spécialisant de plus en plus dans la gestion de la réputation. Cas pratiques.
Nombre de nos clients, notamment du secteur financier, sont ciblés par des attaques virulentes. Il y a eu beaucoup de cas d’insultes aux dirigeants qui insinuent la corruption et le vol. Grâce à des outils spécifiques (Mention, Webradar, Google Alert, Agorapulse), nous détectons tout ce qui s’écrit sur les réseaux sociaux et la presse électronique à leur égard. Rapidement, nous créons des tableaux de bord avec des mots clés spécifiques pour chaque entreprise. Quand nous consultons les tableaux de bord, nous retrouvons tous les articles, les posts sur les réseaux sociaux (pages, profils publics, groupes ouverts, Tweets) qui contiennent ces mots clés avec une répartition des sentiments positif, négatif et neutre.
Quand l’analyse du sentiment négatif dépasse un seuil préalablement déterminé par nos équipes et que nous confirmons qu’il y a une fake news, nous organisons une réunion de gestion de crise avec nos vis-à-vis dans l’organisme concerné. Nous répondons en publiant un communiqué de presse sur la page Facebook officielle de l’organisme et en envoyant le communiqué à la presse. Parfois, quand l’information mensongère peut avoir des répercussions importantes, nous organisons une conférence de presse pour démentir l’information.
Dans un autre registre, lors d’un événement sportif que nous avons organisé pour un client, une information a circulé sur les blogs, Twitter et Facebook selon laquelle le lieu de l’événement n’a pas été nettoyé. Grâce à des outils spécifiques, nous avons reçu par mail tous les posts, commentaires et articles publiés. Nous avons réagi sur Twitter, Facebook et nous avons contacté les blogueurs qui ont publié les photos de l’endroit sale en envoyant des photos de l’équipe de nettoyage sur place et de l’endroit propre une heure après l’événement. Les blogueurs ont réagi rapidement en s’excusant et en publiant les photos que nous avons envoyées avec un message qui indique qu’ils ont été induits en erreur.
Dans le domaine touristique, nous avons eu des commentaires sur Facebook sur le fait qu’il y a des terroristes qui circulent dans un hôtel. L’information a été rapidement partagée par beaucoup d’internautes. Nous avons fait, une demi-heure après la propagation de la rumeur, un reportage vidéo en live montrant que l’hôtel en question est bien sécurisé avec des touristes sur la plage.
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