News - 02.04.2017

Yassine Brahim, réélu à la tête d’Afek Tounes : Le courage en mot d’ordre

Yacine Brahime

Au terme d’une vraie compétition électorale, Yassine Brahim l’a emporté sur Faouzi Abderrahmane et reconquis la présidence du parti Afek Tounes. « Nous sommes aujourd’hui un grand parti, un parti fort », fera-t-il acclamer par les congressistes à l’annonce des résultats d’un vote serré, qui a cependant largement favorisé Brahim à 69,8% des voix, contre 30,2% pour Abderrahamane. «Fier et heureux», Yassine Brahim a tenu en six minutes, dimanche en début de soirée à Port El Kantaoui où se sont déroulés les travaux, un discours rassembleur, mobilsateur, félicitant particulièrement son compétiteur. «Sa candidature a été stimulante pours tous, particulièrement pour moi et m’a permis de défendre âprement mon programme », dira-t-il.

Brahim relèvera qu’en plaçant le congrès sur le thème de l’Ouverture, Afek Tounes n’a nullement entendu signifier un recrutement massif, mais la polarisation de tous ceux qui adhère à ses valeurs et sa vision. « L’ouverture est courage, martellera-t-il. Nous en sommes bien dotés. » Au titre de cette ouverture, il fera remarquer que plus de 250 congressistes ont moins d’un an d’adhésion au parti. A commencer par le président du congrès lui-même, Hichem Ben Ahmed.

Yassine Brahim rendra un hommage particulier à Hafedh Zouari. « Si nous avons ternu avec succès notre congrès à Sousse, c’est grâce à lui, insistera-t-il. »

Un Etat-Courage

Dès la cérémonie d’ouverture, vendredi après-midi au palais des congrès à Tunis, Yassine Brahim a fait du courage politique le fil rouge de son discours. En douze minutes, ses propos soigneusement ciselés dans un dialectal simple mais dense en images, feront mouche. Déplorant la faiblesse des uns et des autres, pointant du doigt le laxisme du gouvernement et fustigeant les mains tremblantes, il a appelé à un Etat-Courage. Face aux contrebandiers, face à la malversation, face à l’indécision et à l’irresponsabilité qui se généralisent. S’il continue à croire à la nécessité d’un gouvernement d’union nationale, il estime que ce n’est pas un objectif en soi, mais un moyen pour gouverner avec courage et pugnacité. Faute de quoi, le contrat sera rompu, le gouvernement gouvernera, et Afek Tounes jouera pleinement son rôle de parti d’opposition. La détermination est forte et la menace de rupture à peine voilée.

 

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