Marzouki aux Tunisiens d'Italie : «Rassurez-nous, nous vous rassurons !»
Rome – De notre envoyé spécial - «Donnez-nous de vos bonnes nouvelles, de votre réussite, de la scolarité de vos enfants et de votre accomplissement familial. Nous en avons quelques échos, mais on veut en entendre davantage». C’est ce qu’a lancé le président de la République Moncef Marzouki en visite à Rome à une cinquantaine de Tunisiens résidents en Italie. Et d’ajouter : «De notre côté, nous vous apportons de bonnes nouvelles. Notre pays est en dernière ligne droite vers les élections qui couronneront la transition démocratique. Après le temps de la politique, viendra alors le temps de l’économie et du développement».
Triés sur le volet par l’ambassade de Tunisie, ces Tunisiens étaient venus de différentes régions de la péninsule et parmi eux, on reconnaîssait les consuls généraux et consuls à Rome, Milan, Gênes, Naples et Palerme. Hommes d’affaires, hauts fonctionnaires à la FAO, universitaires, médecins, et autres, ils étaient représentatifs de ceux qui réussissent parmi plus de 200 000 Tunisiens inscrits sur les registres consulaires. Mais, il y a tous les autres : les clandestins, les récents arrivés par Lampedusa, les dealers, les débrouillards, ceux qui sont en prison et dans d’autres détresses.
Lors de cette réception donnée à la résidence historique vieillissante de l’ambassadeur de Tunisie, à une trentaine de kilomètres non loin de l’aéroport Fiumicino, le buffet était frugal : des jus versés de leurs packs, quelques tajines et salés, avec des pâtisseries tunisiennes. La rigueur est passée par là. L’ambiance était cependant conviviale : chacun voulant voir de près le président. Clui-ci demandait à chacun de se présenter et ne manquera pas de faire un grand sourire amusé lorsque quelqu’un lui précisera qu’il est de Douze, sa ville natale. Les choses sérieuses finiront par arriver.
S’il n’évoque pas sa décision de rempiler ou pas à Carthage, Marzouki parlera des élections en tant qu’acte majeur. «Personne n’a le droit de s’abstenir de voter, dira-t-il. Tous les Tunisiens doivent peser de leur poids dans ce scrutin. Le choix sera important pour l’avenir. Les Tunisiens doivent être les artisans de leur futur et non ses victimes». Suivez mon regard.
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