News - 20.11.2009

Banque, Finance et Monétique: petite expo devient le plus grand Salon d'Afrique

La démonstration est évidente à l’œil nu ! Comment une simple exposition réservée au secteur bancaire exerce un véritable effet levier de modernisation et de professionnalisation en marketing financier ? Et comment, en trois années seulement, elle prend la dimension d’une grande manifestation intégrée, doublant de surface, d’exposants, d’activités parallèles  et de visiteurs ? Le Salon Banque, Finance et Monétique qui se tiendra cette année du 3 au 6 décembre au Kram et, désormais le plus grand d’Afrique, ne manque pas d’innovation. Pré-visite exclusive sur Leaders.

Amor SafiTout avait commencé en 2007 lorsque le Gouverneur de la Banque Centrale, M. Taoufik Baccar, cherchant à stimuler le marketing bancaire et inciter les banques de la place à se montrer sous leurs plus belles parures, a eu l’idée de ce Salon. L’objectif était d’ouvrir les banques entre-elles, sur le public et sur les médias. Une sorte de réconciliation générale avec l’environnement, mais aussi une émulation réciproque. Forte de l’appui de la BCT et de ses dirigeants, l’Association Professionnelle des Banques et Etablissements Financiers (APTBEF) se met à l’œuvre. Son président M. Mohamed Férid Ben Tanfous (ATB) et son Délégué Général, M. Amor Saafi s’y déploient de toutes leurs énergies, s’appuyant sur une équipe dynamique et le concours des adhérents.

Timidement, le concept s’est mis en place, à la Charguia, avec 65 exposants sur une superficie de 2000 m2. Beaucoup n’y avaient pas été avec grande conviction et forte motivation et certains stands étaient de pure forme. Mais, ceux qui s’y sont investis  les premiers, à l’instar de la BTK alors en pleine relance, en ont rapidement récolté les dividendes.

Edifié par cet exercice, le secteur s’est mieux pris l’année suivante. L’édition 2008 a enregistré 81 exposants, s’est étendue sur 2200 m2 et accueilli 15000 visiteurs, soit 5000 de plus que lors du démarrage. A voir les stands, on réalise immédiatement le saut qualitatif réalisé et l’ardeur de la compétition entre les exposants.

Une nouvelle dimension


Le succès enregistré était cependant pénalisé pour les prochaines éditions par l’exigüité des locaux de la Charguia qui étaient arrivés à saturation. D’où l’idée de migrer vers le Kram. Et voilà donc une bonne occasion pour acquérir une plus grande dimension. Une idée qui vient à point nommé alors que la Tunisie se dote à travers le programme présidentiel 2009-2014, d’une nouvelle ambition pour devenir un pôle financier régional.
 
C’est ainsi que la manifestation s’élargit cette année au secteur financier dans son ensemble et accueille de grands participants étrangers et des institutions publiques tunisiennes.

Il ne s’agit plus de se limiter aux services bancaires, moyens de paiement et prestataires de services, le Salon devient une vaste place de Networking, de lancement de nouveaux produits et d’échanges en ancrant davantage sa dimension tunisienne tout en s’ouvrant, progrssivement,  à l’ensemble des pays du Maghreb et, progressivement, à l’international.

Les innovations sont donc nombreuses pour l’édition 2009 qu’inaugurera, jeudi 3 décembre au  Kram, le Gouverneur de la Banque Centrale. D’abord, avec l’arrivée du secteur des assurances et autres services financiers et les institutionnels, le nombre des exposants passera à 150 dont une bonne trentaine d’étrangers et une dizaine d’organismes publics tunisiens. Vedettes, on notera la participation pour la première fois de la Banque Africaine de développement (BAD), la Bourse des Valeurs de Tunis, le Cepex, l’API et l’Innorpi. La surface d’exposition, qui a doublé, s’étendra sur 4000 m2, faisant de cette manifestation financière la plus grande d’Afrique, selon les spécialistes interrogés par Leaders.

Attention à la fraude !


Mais, il y a aussi les activités parallèles. Trois grands évènements sont au programme. D’abord, le séminaire qui se tiendra le vendredi 4 décembre, sur « la gouvernance bancaire dans les pays du Maghreb : quelles opportunités pour l’après-crise ? » L’interrogation est claire : Y a-t-il une spécificité particulière dans les pays émergents dégageant une matrice de gouvernance appropriée pour le Maghreb, ou faudrait-il se conformer aux standards internationaux sans adaptations nécessaires? La liste des intervenants est très riche, comprenant notamment Mmes Faiza Kéfi (présidente de la Cour des Comptes) et Rim Ayadi (Bruxelles) ainsi que MM. Baccar, Ben Tanfous, Dakhli, Ladjimi, Karam, Tahari (FMI), Joudi, Mabkhout, Saidane, Labidi, Rekik et d’autres illustres spécialistes notamment algériens, libyens et européens.

Samedi 5 décembre, et c’est une première, c’est le grand forum africain sur la lutte contre la fraude par carte bancaire. Organisé à l’initiative de l’APBTEF, par le Comité national tunisien avec le soutien de Visa, il réunit les spécialistes de divers pays africains (Maroc, Egypte, Sénégal, Togo, bénin, etc.) ainsi que des experts régionaux (Dubaï…) pour présenter les stratégies adoptées, renforcer la coopération en la matière et échanger les bonnes pratiques.

Parallèlement, les exposants ont été encouragés à organiser leurs propres workshops thématiques. C’est ainsi que 16 ateliers sont d’ores et déjà programmés (BCT, BH, ATB, SMT, Master Card, CRIF, ECRI Informatique, etc.) autour de différents thèmes allant de la sécurité, aux solutions paypass, en passant par la banque high tech, et mobile banking.

Les 20000 visiteurs attendus cette année au Kram Banque, Finance et Monétique n’auront alors que l’embarras du choix.

 

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1 Commentaire
Les Commentaires
Baccouche med Chedli - 21-11-2009 09:04

Les Banques doivent diversifier leurs services aux fins de fidéliser leur clientèle et bien entendu améliorer leurs résultats. En ma qualité d'ancien banquier , j'ai eu l'idée d'un nouveau service que chaque Banque peut proposer à ses clients , particuliers , professionnels ou entreprises. Je précise que le service, en lui-même , n'est pas nouveau , il est bien connu des Banques du fait que c'est un service "normalisé" qui n’a pas connu la diffusion escomptée auprès de la clientèle des Etablissements Financiers pour une raison bien simple , sa commercialisation ou son placement auprès du public étant des prérogatives de tierces sociétés. La nouveauté , mon idée , est que la « commercialisation ou placement » de ce service auprès des clients soit menée par les BANQUES en partenariat avec les sociétés concernées avec lesquelles elles auront des rapports "gagnants-gagnats" . A ce service je propose d'y accoupler ou joindre , en option ,un second service : ce package répond aux souhaits des personnes bancarisées à qui j’ai présenté ce « nouveau » service bancaire. Un dossier bien explicite a été déposé , contre décharge, auprès de presque toutes des Banques de la place et je regrette de l'écrire , mais aucune réactivité ou presque de celles ci et ce malgré la rentabilité évidente du "nouveau service à la clientèle" qui sera , s'il était adopté , une source de revenus liés aux services dont le taux , en Tunisie , est encore en deçà de celui des Banques Françaises ou Anglo-Saxonnes ...-. Baccouche Med Chedli ex Directeur de Banque

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