Ahmed Néjib Chabbi en campagne

Ahmed Néjib Chabbi n'a pas attendu le démarrage officiel de la campagne électorale de la présidentielle prévu dans trois mois. Premier à se déclarer candidat, ANC est déjà sur les routes, multipliant les promesses et se répandant en déclarations sur le mode «y a qu'à». Dans une récente interview au quotidien El Maghreb, il dévoile les grandes lignes de son programme économique. Il y fait la part belle au développement régional. Ce qui ne constitue pas une surprise pour un ancien ministre en charge du développement qui a dû  prendre conscience lors son bref passage à la tête de ce département dans le gouvernement Ghannouchi de la gravité des problèmes auxquelles les habitants de ces régions continuent à être confrontées, plus de trois ans après la révolution.

Les solutions existent, nous rassure-t-il : «il n’y a qu’à»…pour dynamiser ces régions. Le candidat d’El Joumhoury qui se voit déjà au deuxième tour des élections, face à Béji Caïd Essebsi, estime qu’il faut d’abord remédier aux lacunes en matière d’infrastructure. Les investissements suivront nécessairement, ce qui tombe sous le sens. Et pour ce faire, il propose quelques grands projets: un TGV «comme au Maroc», précise-t-il, entre Tunis et le Jerid via Le Kef et Kasserine et une autoroute reliant Kairouan à Gafsa en passant par Kasserine et Sidi Bouzid tout en parachevant les travaux de construction du tronçon Sfax-Gabès. Soit des milliards de dinars. Jamais à court d’idées, le candidat  propose également, pour améliorer la situation sanitaire des régions intérieures, de construire des hôpitaux équipés Une proposition que n’aurait pas désavouée M. de la et qu'il se garde bien de chiffrer.

Des propositions et des promesses, en veux-tu, en voilà. Voilà un avant-goût de ce qui nous attend dans les prochains mois. Après tout les Tunisiens ont la mémoire courte. Qui se souvient encore des 400000 emplois promis par Ennahdha et de ses 365 propositions lors de la campagne de 2011.