Les journalistes de Dar Essabah s'insurgent contre les tentatives de mainmise sur le Groupe

Les lecteurs d’Essabah et du Temps ont été surpris vendredi par l'absence du traditionnel éditorial d'autant plus que l’emplacement qui lui est réservé était vierge. Ils ont pensé d’abord à un problème d’impression. En fait, les journalistes et employés de Dar Essabah tenaient tout simplement à attirer l’attention du public sur « la tentative de mainmise » sur leur établissement, « leur opposition à tout « parachutage » après la désignation du nouveau directeur sans consultation préalable du personnel et « leur attachement à la ligne éditoriale » du groupe. Ce geste intervient après le sit in du jeudi 17 août et le communiqué « à l’adresse des trois présidences ».

En fait, ce coup de force du principal actionnaire du journal, en l’occurrence, l’Etat n’est pas un acte isolé. Il s’inscrit dans une stratégie de caporalisation des media qui avait commencé par l’ERTT avec ce sit-in de 59 jours observé par des partisans d’Ennahdha et les menaces de privatisation pour faire pression sur les journalistes et les amener à résipiscence, puis s’est poursuivie par une série de nominations dans les différents organes d’information.