La sépulture de Khéireddine Pacha retrouvée grâce à la persévérance du Pr Témimi
De la persévérance, il en a fallu au professeur Abdeljelil Témimi pour retrouver le 2 août 2012, nichée à flanc de colline à quelques encablures de Borj Ali Raïs, surplombant le cimetière du Jellaz, la tombe du grand réformateur tunisien, Khéireddine Pacha, Grand vizir du beys de 1873 à 1877, puis de la Sublime Porte en 1878-79. A ses côtés la tombe de Mohieddine Klibi, un des fondateurs du Destour puis, un peu plus loin, deux autres tombes anonymes mais qu’il croit être celles de Mohamed Bach Hamba et Habib Thameur. Les dépouilles de Kheireddine, ainsi que celles de Mohieddine Klibi et Mohamed Bach hamba ont été rapatriées de Turquie le 9 avril 1968, au cours d’une cérémonie à laquelle avaient pris deux descendants du grand réformateur. Les autorités turques avaient consenti à ce geste à condition que Kheireddine ait droit à « une sépulture digne se son rang ». Leurs cercueils furent placés…dans un bureau vacant au premier ministère en attendant l’édification d’un cimetière national où devaient reposer les grandes figures du pays. Ils y resteront jusqu‘en 1972 pour être enterrés à la va-vite au Jellaz.
Le Pr Témimi qui a fait état de cette découverte dans un long article, véritable cri du coeur, que publie le journal El Maghreb n’a pas de mots assez durs pour dénoncer « la direction politique » de l’époque qui n’a pas eu « le courage moral » d’évoquer ce dossier avec le président Bourguiba. Il égratigne au passage l’ancien président dont « le moi surdimensionné » est «à l’origine de ce traitement inqualifiable de nos figures nationales». Enfin, il appelle de ses vœux l’édification d’un carré national pour ces martyrs et l’organisation d’une cérémonie où il leur sera rendu hommage. Nous leur devons au moins cela.
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Bravo et mille merci pour toute l'équipe du Pr. Temimi.
Il est juste qu'on rende à César ce qui appartient à César ! Des personnages de cette envergure méritent au moins une cérémonie pour leur rendre hommage.
Je crains qu'avec nos gouvernants actuels que ces heros de la modernité tunisienne ne retombent dans l'oubli. C'est aux journalistes comme aux historiens de faire un travail pédagogique pour faire connaitre l'histoire et non pas comme certain qui veulent éradiquer par ailleurs la symbolique de Bourghuiba. Tout être fait des erreurs... ce qui le différencie de Dieu. Il faudrait baliser le cimetière, indiquant ainsi à tout un chacun d'aller sur la tombe de ces femmes et de ces hommes qui ont fait la Tunisie d'aujourd'hui. Car comment construire l'avenir si on veut en occulté le passé. Le jasmin ivre.
sans passé point d'avenir. Le culte de la personnalité les a fait tombés dans l'oubli et l'indifférence. Dire qu'une avenue porte le nom de habib Thameur et que sa tombe n'est même pas identifiable. C le lot des pays ayant vécu sous la dictature. Nous sommes à peine sorti d'une dictature pour y retomber dans une nouvelle plus dure, ductature theocratique. L'Iran et l'Arabie saoudite en sont l'exemple, hatem chaieb
Peut-on ne pas réagir? L'affaire occupe un place mportante dans les Annales de La Tunisie à la veille du Proectorat.Le très grand savant Archimède,quand il découvrit le fameux principe de la poussée d'Archimède alors qu'il était dans sa baignoire, dut sortir pour crier dans la rue; Euréka, qui dans la langue grecque, signiie" j'ai trouvé".L'éminent historien tunisien choisit la Presse ordinaire et la presse électronique pour dire " enfin j'ai découvert la sépulture du célèbre Kheireddine.Bravo, cher collègue. L'homme est certes digne d'avoir une place dans les fastes de la Tunisie modene.Mais de grâce ! Evitons de se faire thuriféraies, d'autant que cet homme d'Etat semble avoir préféré mourir sur la terre de ses anciens maîtres.On ne saurait toutefois lui contester d'avoir contribué à l'éveil de La Tunisie et à la genèse de sa modernité.Ce qiu gêne quand on parle de ce grad homme c'est de le voir succomber aux séductions de certains mercantilistes quand se posa la question du domaine de l'Enfida qu'il offrit à des aquéreurs fraçais contre monnaies sonnantes et trébuchantes et ce faisant il ouvrit l'un des portails de la colonisation française et bientôt l'avènement du Protectorat. L'historien se doit de tout dire.Le conjoncturel est parfois dangereux.
Un grand merci au professeur Abdeljelil Témimi,j'ose espérer qu'il continuera ce noble travail,et déterrer d'autres oubliés jamais évoqués dans les manuels de notre histoire. Laissons les personnes de bonne volonté,honnêtes et jalouse de la richesse de leur histoire,faire leur travail qui plus tard,permettra aux historiens de rendre justice aux vrai(e)s patriotes,et attribuera à l'homme au "moi sur dimensionné" la place qu'il mérite;rendez-nous notre mémoire!
On ne peut que saluer cette découverte car c'en est une Khéireddine Pacha merite plus qu’une avenue en son nom malgrés tout .
On croit découvrir l'Amérique! pauvres tunisiens,découvrir la tombe d'un musulman qui ne le fut pas à la naissance et qui était étranger plus que tunisien et qui avait ouvert la Tunisie au colonialisme français...il était mort en Turquie et enterré en Turquie...Bourguiba s'était trompé en faisant rapatrier sa dépouille. le professeur Témimi trouve toujours matiére pour dénigrer Bourguiba,il oublie que le personnage n'appartient plus à l'histoire de la Tunisie mais bien au delà à moins qu'il se fait plaisir de se faire citer à coté du nom Bourguiba...
En effet il faut rendre à ces figure historique leur dignité et donner au peuple tunisien ses référends. Il s'agit de la mémoire nationale de tout un peuple.
Bravo au professeur TEMIMI. On n'en attendait pas moins de sa part. Un exemple à suivre à l'instar des recherches de feu Dr Ahmed ben Miled sur la médecine arabe en Tunisie, feu Mohamed Boudhina concernant notre patrimoine culturel et d'autres éminentes figures qui méritent respect et considération
Merci professeur Temimi car vous faites un grand travail afin que notre histoire sera réécrite convenablement sans maquillage et sans le culte d'une personnalité au dépend d'autres ..
N oubliez pas que khereddine pacha a vendu henchir ennefidha aux français ce qui a permis à ces derniers de trouver l excuse de serrer la vis au gouvernants de la Tunisie de L époque ce qui a engendré le protectorat