News - 12.06.2012

"Après tout, ce sont nos enfants !"

Les  sièges de l’UGTT et de trois partis de l’opposition attaqués à Jendouba et Tataouine, des postes de police et de la Garde nationale ainsi que le Tribunal de Tunis 2 incendiés à la cité El Intilaka et à l’Ariana, l’autoroute Tunis-Sfax coupée au niveau de l’Enfidha, de violentes émeutes à la Marsa, Carthage qui ne passent pas pour être des cités turbulentes. C’est à une véritable stratégie de la terre brûlée que  l’on assiste depuis lundi. Au cours d’une  séance d’audition  mardi après midi, le ministre de l’intérieur, Ali Larayedh  en a désigné les responsables, les salafistes  extrémistes surtout, mais aussi les anarchistes,  les repris de justice et les partisans de l'ancien régime. Mais le crime ne profite pas qu'à eux. 

Ce qui frappe dans ces troubles, c’est leur ampleur  et surtout leur synchronisation. Nous n’allons pas parler de complot, mais cela y ressemble terriblement,  surtout quand on sait que ces incidents surviennent au plus mauvais moment avec des récoltes à protéger, des examens à sécuriser et des TO à rassurer à l’orée de la saison touristique. Ceux qui  les ont  provoqués le savent. Ils attendaient  le moment propice pour passer à l’action. L’exposition d’El Ibdillya  fut la divine surprise. On ne pouvait pas trouver un slogan plus mobilisateur que « l’atteinte au sacré » pour enflammer les foules.

Comment les salafistes dont le nombre ne dépassait pas quelques centaines au lendemain de la révolution ont acquis une telle audience en un an au point de constituer un danger majeur pour la paix civile ? Depuis des mois, Ennahdha s’est évertuée  à minimiser leur capacité de nuisance et à prôner le dialogue avec eux. Au lieu de traiter le problème avec la rigueur requise, elle préféra pratiquer la politique de l'autruche en s'en remettant à la sagesse des salafistes et au fait qu«'ils sont après tout nos enfants». Le résultat est là. Ils représentent aujourd'hui un danger pour le pays mais aussi pour  Ennahdha elle-même.

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9 Commentaires
Les Commentaires
al07 - 12-06-2012 22:50

Au nom de:"l’atteinte au sacré",bientôt le Musée du Bardo sera la prochaine cible ? En effet il est dit: "Ceux que Dieu punira le plus sévèrement au jour du Jugement sont ceux qui imitent les créations de Dieu" hors,parmi les œuvres exposées dans ce musée,il y à beaucoup de statues ou de tableaux de divinités païennes.... Souvenez vous des Bouddhas de Bâmiyân en Afghanistan !

Mina - 13-06-2012 10:40

dommage, M. le Ministre de l'Intérieur fait preuve soit d'une mauvaise foi à toute épreuve, soit d'une confusion lamentable, alors soit il doit changer de lunettes, soit démissionner...

bahja amghar - 13-06-2012 13:01

En réponse à al07 je ne vous cache pas que c'est mon angoisse à ne plus pouvoir dormir........C'est un désastre si cela se produisait.....Ce serait le début de la fin de cette illusre et très chère Tunisie Nous défendrons notre patrimoine avec becs et ongles...

Rachid BARNAT - 13-06-2012 13:11

Quand Ghannouchi et ses hommes jouent aux apprentis- sorciers, il n'est pas étonnant que leur monstre finisse par leur échapper ! Leur base salafiste a reçu suffisamment de message les encourageant dans leurs exactions...qu’elle semble échapper même à leur contrôle si l'on croit les dires du ministre de l'intérieur qui préfère imputer le chaos à des complotants de l'ombre ! Argument maintes fois entendu, mais qui ne convainc plus personne !

Moncef Brahim - 13-06-2012 14:38

Quelle désolation pour un pays qui aurait dû et pu transformer sa révolution ! Ce qui se passe aujourd'hui n'est que la conséquence inévitable de la politique de l'autruche du gouvernement, du dysfonctionnement de la fameuse "troïka" inadaptée au pays et surtout de l'aveuglement général du peuple ! Par principe je répugne le recours à la force silencieuse qui remettrait tout à plat et tout le monde au pas : l'armée. Le salut passerait par elle. N'en doutons pas. En a t-elle la volonté et la capacité? Si cette situation perdure, elle y sera contrainte.

fathi - 13-06-2012 15:01

Ali Larayed doit démissionner pour incapacité à jouer son rôle. "Les responsables sont les salafistes pense t-il. Certes mais le premier responsable est bien Annahdha. Avec des rapports de fond dans la mentalité, Annahdha ne veux et ne peut pas arreter ses enfants bien aimes. "Ils sont nos enfants" dis le 1er ministre. Une pensée ridicule et irresponsable puisque le pays fait face à un grand danger social et économique. Ainsi Ennahdha regarde la guerre civile arriver sans faire aucun effort et regarde l'économie se détruire, notre tourisme mourir.

Ridha E - 13-06-2012 21:20

A mon humble avis, il faudrait que des juristes se penchent sur la responsabilité d'ennahdha en général, de ses ministres qui sont en charge des ministères clés, du premier ministre et surtout de Gannouchi, dans la dégradation actuelle de notre Tunisie. Les uns et les autres ont tout fait pour que de telles nuisibles se multiplient. Ne pensant qu'aux prochaines élections, ils ont laissé ces illuminés empêcher toutes les réunions des opposants, toute participation de penseurs ou de philosophes à des réunions d'information, etc... Ils croyaient ainsi pouvoir être les seuls à pouvoir exposer leurs funestes idées rétrogrades. Maintenant qu'ils se rendent compte qu'ils sont menacés par ceux qu’ils avaient protégés, ils font appel aux citoyens hier dénigrés et insultés pour leur venir en aide. Vu ce qu'ils ont fait de notre si cher pays et de la considération que les islamistes ont pour le reste de la population, j'espère que rien ne sera fait dans ce sens par mes concitoyens. Ainsi, ces inconscients de nahdhaouis seront éjectés de leur piédestal conquis malhonnêtement, jugés pour forfaiture et abus de pouvoir et condamnés pour non-assistance à pays en danger ou plutôt pour abus de confiance à des fins personnelles. Je n’oublie pas dans cette affaire leurs complices du CPR et d’Ettakatol (surtout les deux présidents de ces deux mouvements) qui, contre des sièges éjectables, ont tout abandonné à leur allié qui les roule dans la farine avec leur consentement voire plus.

Dridi Noureddine - 14-06-2012 09:07

Ah non, ce sont peut être les enfants de Ghannouchi, mes enfants ne sont pas aussi débiles

Ghazi ben salah - 14-06-2012 20:33

Ok, les salafistes extremistes representent certainement un certain danger si on n'arrive pas à les impliquer dans le processus democratique. Mais qu'en est-il des pseudo artistes qui au nom de la liberté d'expression bafouent le plus sacré chez les tunisiens, leur culture et leur religion? Et pourqoui donc cet article ne nous fait entendre qu'un son de cloche? Pourquoi ne pas les incriminer comme vous le faites pour les "salafistes", car à tout effet une cause! Débarrassons-nous de la cause et peut-être on n'aura plus d'effet!!! Si cette exposition avait été faite à l'etranger cela aurait soulevé les masses aussi mais bon dieu c'est chez nous, pays musulman que cela se produit et cela ne touche pas que la Tunisie mais toute la nation musulmane de Chine à Poitier. C'est monstrueux comme image envoyée à l'etranger, on est des pourris pour le reste de la nation musulmane et on est des ignards et des idiots pour le reste du monde! Merci pseudo artiste pour cette nouvelle image de la Tunisie et si vous voulez parlez LIBERTE, revoyez le Dictionnaire!!! Que Dieu nous pardonne pour tant de blasphème.

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