News - 14.03.2012
Egypte : 450 candidats...à la présidence de la république
Le Caire – De notre envoyé spécial – La course aux premières élections présidentielles dans l’histoire millénaire de l’Egypte a commencé ce lundi 10 mars avec l’ouverture du dépôt des candidatures, le premier tour étant fixé aux 23 et 24 mai prochain. Un scrutin qui ouvre l’appétit à une multitude de formations politiques, dominées par les 21 partis représentés désormais au Parlement. Le courant islamiste, composé des Frères Musulmans et des Salafistes y avaient raflé à eux seulsune majorité absolue de 70%.
Les présidentielles offrent-elles un rattrapage aux autres parties ou confirmera-t-elle cette domination ? Les salons du Caire bruissent de rumeurs contradictoires, selon les tendances. Signe d’engouement : pas moins de 450 candidats ont retiré le formulaire de candidature à la présidence de la République. Mais sauront-il tous remplir, toutes les conditions exigées. Pour postuler, il s’agit en effet d’être présenté par l’un des 21 partis représentés au Parlement, ou réunir le soutien de 30 parlementaires ou encore, justifier du soutien dûment documenté de 30 000 citoyens, dans au moins 15 des 27 Mouahadhas (gouvernorats), ce qui n’est pas à la portée de tous. Seuls de grands noms et de grands partis y parviendront, mais le choix des candidats suscite de grands débats au sein des formations politiques et risque même de provoquer des scissions.
Dans cette profusion de candidatures qui cherchent à séduire les 50 millions d'électeurs, trois noms au moins reviennent avec insistance. Il s’agit de Mohamed Salim El Awa, universitaire, proche des islamistes, Amr Moussa qui semble jouir du soutien de nombre de formations, notamment l’historique parti Al Wafd et Ahmed Chafik, ancien Premier ministre de Moubarek, soutenu par le grand Centre. D’autres figures comme notamment Mohamed El Baradei et Abdelfettouh Aboulhouda gardent leurs chances.
L’Égypte vit donc au rythme de ces élections, en espérant que l’investiture d’un nouveau "raïs" accélèrera la transition démocratique et, surtout, rétablira l’ordre et la sécurité… pour pouvoir relancer la machine économique.
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