News - 05.03.2012

Tourisme tunisien : l'année est rattrapable, si…

Les chiffres des deux premiers mois de 2012 marquent une bonne reprise des entrées touristiques :  566 161 contre 361 824 pour la même période en 2011, soit +56.5%. Evidemment, comparativement aux deux premiers mois de 2010, l’écart se situe à moins 13.9% (657 601 entrées). A regarder de près, on trouve que les Européens amorcent leur retour (+64.3% par rapport à 2011, mais de moins 28.6% par rapport à 2010). Ces indicateurs montrent surtout que la reprise est possible et que l’année touristique est rattrapable, moyennant des actions énergiques.
Rattrapable, expliquent les spécialistes, en considération de ce qui se passe en Grèce et en Egypte ainsi que de la situation générale en Europe. L’offre tunisienne sur le segment des 3 étoiles demeure très compétitive. Ce qui fera dire à un professionnel que le touriste européens qui ne peut se permettre une semaine en Tunisie trouvera difficilement où aller passer ses vacances ailleurs.

Reste le problème de l’aérien et de la frilosité de certains tour-operators qui ne veulent pas prendre de risque sur la destination Tunisie. Pour vaincre leur résistance, une opération spéciale de partage des risques vient d’être rééditée par l’ONTT. A partir des ressources du fonds de compétitivité, une enveloppe vient d’être allouée sous forme de soutien financier direct qui sera appuyé par un appoint des transporteurs aériens. L’objectif est d’inciter les TO à maintenir leurs programmes, moyennant d’une prise en charge du différentiel selon le coefficient de remplissage des vols Nord-Sud.

C’est ainsi que pour une réservation ferme réalisée partiellement, l’ONTT réglera les sièges vides pour un coefficient de remplissage au-delà de 50 % inclus et  jusqu'à 90 %. Les 10% restant seront pris en charge par la compagnie aérienne. Ainsi, le TO ne s’engage que sur 50% seulement de taux de remplissage. Cette mesure s’étalera sur une période de trois mois, allant du 1er mars au 31 mai 2012.

Déjà pratiquée l’année dernière sur les mois de mai et juin, elle avait permis pour un coût de 750 000 D, générer 38 000 touristes supplémentaires pour un montant total de 10 MD, indique une source de l’ONTT.

Lors de la signature, lundi, d’une convention à cet effet entre l’ONTT, Tunisair, Tunisair Express et Nouvelair, le ministre du Tourisme, Elyès Fakhfakh a réitéré la volonté de son département d’apporter le maximum d’appui nécessaire au secteur, renforçant les actions promotionnelles et les incitations. De son côté, le ministre du Transport, Karim Harouni a assuré le soutien de l’aérien au tourisme indiquant que trois nouveaux facteurs favorables sont à relever. Il s’agit, a-t-il indiqué, de la nomination d’une nouvelle équipe à la tête de Tunisair, la relance des aéroports internationaux de Monastir et de l’Enfidha, suite aux accords intervenus avec le concessionnaire TAV et l’imminence des discussions pour l’Open-Sky.

Quant au nouveau PDG de Tunisair, Rabeh Jerad, qui fait ainsi sa première sortie devant les médias, il a souligné que la compagnie s’emploiera à l’amélioration de ses prestations, notamment pour ce qui est technique et qualité des services offerts aux passagers. Ce sont-là effectivement deux leviers importants auxquels Tunisair  doit recouvrir pour renforcer sa relance.

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