Le staff du Président : Ayoub Massoudi
Il vient d’un patelin que peu de Tunisiens connaissent: Jezza, entre El Jérissa et Tajerouine, dans le gouvernorat du Kef. Fils d’instituteur, Ayoub Massoudi, 31 ans, fera des études brillantes qui le conduiront au Lycée pilote de l’Ariana, puis, en prépa, à Saint-Louis à Paris, avant de réussir le concours d’entrée à l’Ecole nationale des télécommunication, Télécom Bretagne, à Brest. Son diplôme d’ingénieur ne lui suffit pas. Il enchaîne un mastère à Nice et un doctorat à l’Université Catholique de Louvain, à Louvain-la-Neuve, en Belgique, avec comme sujet le chiffrement des données appliqué au multimédia. Depuis lors, il dirige une équipe de recherche & développement dans une grande entreprise à Paris. Comment a-t-il connu le Dr Marzouki ? « Par pur hasard, répond-il. En 2002, mon attention avait été attirée par le combat qu’il menait en faveur des droits de l’Homme et sa participation active à une conférence qui se déroulait alors au Maroc. Impressionné par ses interventions, j’avais cherché à le joindre pour lui exprimer mon soutien. «Tu vois, m’avait-il dit à l’époque déjà, ils vont laisser le pays en ruine». Depuis lors, j’ai continué à m’intéresser à son combat, ses écrits et ses prises de position. Décembre 2010, je participais à Paris à une conférence sur la résistance cybernétique et y ai rencontré le Dr Marzouki qui m’a demandé de rejoindre le CPR. Je n’en attendais pas plus et voilà que j’ai été, au lendemain de la révolution, secrétaire général du bureau de France, contribuant pleinement à toutes les actions, notamment la communication interactive, administrant la page officielle sur Facebook et participant à d’autres initiatives ». Très actif durant la campagne, il vient renforcer l’équipe au siège à Tunis, puis avec l’investiture du Dr Marzouki, le voilà l’accompagner à Carthage. Sa capacité de synthèse, son esprit logique et sa belle plume en arabe comme en français, en plus de son engagement militant, font de lui une recrue précieuse parmi les jeunes talents.
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