News - 08.01.2012

Développement régional : une consultation nationale de programmation dès ce mercredi

Une consultation nationale élargie sur les conditions de développement dans les régions en vue de fixer les priorités et de programmer leur mise en œuvre au cours de cette année démarrera mercredi et doit livrer ses résultats avant la mi-mars, sous forme d’un programme pour la promotion de la situation économique et sociale du pays. Associant partis politiques, partenaires sociaux, société civile, membres de la Constituante et autres compétences, elle se déroulera à deux niveaux, dans les régions ainsi qu’au niveau central. 
 
Dans chaque gouvernorat, une commission régionale a été instituée par circulaire du Premier ministre adressée aux gouverneurs et doit être la plus élargie et représentative possible, préfigurant ainsi ce que doit être le futur Conseil régional à concevoir. Il lui appartient de faire les choix appropriés, en décidant de l’envergure et de la priorité.
 
Vendredi matin, le ministre du développement régional et de la planification, Jameleddine Gharbi et son secrétaire d’Etat, Lamine Doghri, étaient allés au Bardo en débattre avec la Commission des Finances, présidée par Farjani Doghman. Trois heures durant, ils ont pu convenir des grandes lignes de cette consultation et des modalités permettant aux Constituants d’y contribuer activement. Le document final servira en effet de trame de fond au projet budget complémentaire que le gouvernement Jebali soumettra à l’Assemblée fin mars prochain. Les détails de cette consultations seront fournis mardi lors d'une conférence de presse que donnera le ministre Gharbi.
 
Une programmation transparente et équitable
 
Evoquant dimanche à Kasserine, le démarrage de cette consultation nationale, le chef du gouvernement avait souligné, rapporte l'Agence TAP, qu’il est temps de rectifier le processus injuste de l'ancien régime  et de dépasser l'écart entre les régions et que celles marginalisées doivent bénéficier équitablement des fruits du développement. La mise en œuvre de la nouvelle stratégie se fera, a-t-il indiqué, de façon "précise et transparente" grâce à des mécanismes efficients de contrôle des fonds publics a même de restaurer la confiance entre responsables et citoyens".
 
Revenant sur les sit-in au sein des entreprises économiques, Jebali a déclaré que "certaines parties insatisfaites des résultats des élections, s'emploient à pousser à l'extrême les revendications sociales qui demeurent un obstacle au développement et à l'investissement". Et d'ajouter "Quiconque s'avise de saboter cette expérience et ce gouvernement ne fait en fait que saboter l'Etat et la patrie" soulignant l'importance pour tous de prendre conscience de l'étape difficile que traverse le pays, faisant allusion à la difficulté de concilier les exigences du développement et les droits sociaux et politiques.  "Nous ne tomberons pas dans le piège des solutions sécuritaires, a-t-il poursuivi, mais il est primordial de réaliser la sécurité et la paix sociale".
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