L'UGTT appelle à une révision des accords avec l'UE et les Etats Unis : effet d'annonce ou radicalisation ?
« Si vous voulez sauver le pays, il ne faut pas que cela se fasse aux dépens des ouvriers ». Par la voix de son porte-parole, Abid Briki, l’UGTT a adressé, lundi, une mise garde au nouveau gouvernement. La centrale vise les engagements antérieurs du pays notamment vis-à-vis du partenariat avec l’Union européenne et les accords avec les Etats Unis (jusqu'à plus ample informé, il n'y a pas d'accord de partenariat avec les USA, tout au plus des contacts qui avaient commencé il ya deux ou trois ans pour un accord de libre-échange), dont elle réclame la révision. « On ne peut pas, d'un côté, chercher à s’engager dans une voie fondée sur le respect des droits de l’homme, du pluralisme et l’égalité, et de l’autre, continuer à respecter des engagements antérieurs qui font si peu de cas des intérêts de la Tunisie et notamment des ouvriers », a-t-il ajouté.
C’est la première fois que l’UGTT prend position de manière aussi nette sur ce dossier. S’agit-il d’un effet d’annonce qu’il faut lier à la tenue du congrès ou de prémices d’une radicalisation de la centrale ?