News - 05.12.2011

La révolution fera-t-elle entrer les Arabes dans l'Histoire ?

L’interrogation est forte : les Arabes feront-ils, enfin, leur entrée dans l’Histoire, à la faveur du printemps révolutionnaire ? Mais, aussi, la révolution tunisienne marquera-t-elle le début d’une nouvelle ère pour l’ensemble de la région ? C’est sur ce questionnement que portera le 35ème  congrès du Forum de la Pensée Contemporaine  que tiendra à Tunis la Fondation Temimi pour la Recherche Scientifique et l'Information, du 8 au 10 décembre 2011.

Introduisant cette rencontre, le Pr Abdeljelil Temimi écrit : « l’espace arabe, au Maghreb comme au Machrek, vit une situation inespérée depuis les indépendances politiques. Cette période se caractérise par une prise de conscience aigue du citoyen arabe qui revendique ses droits essentiels et sa part dans le processus de développement qui l’a complètement marginalisé. La faute en incombe à la corruption qui s’est généralisée dans les structures de l’Etat et chez les responsables qui ont adopté des politiques sécuritaires et refusé le principe de l’alternance pacifique au pouvoir. Ces raisons expliquent, en partie, le fait que les sociétés arabes n’ont pas encore expérimenté la démocratie, une des principales demandes formulées par les révolutions arabes ».

« Le monde arabe a une dette envers la révolution tunisienne de la dignité et de la démocratie qui a su donner l’exemple aux révolutions égyptienne, libyenne, yéménite, syrienne et bien d’autres. Elle a également suscité le mécontentement dans de nombreux pays du Maghreb, du Machrek ou même au niveau international. La révolution tunisienne est d’autant plus importante qu’elle a été suivie par l’organisation des premières élections libres et transparentes du monde arabe ».

« A la lumière de ces événements importants, et à l’occasion du premier anniversaire de cette révolution commencée le 17 décembre 2010 et non le 14 janvier 2011, révolution grâce à laquelle les Arabes entrent dans l’histoire par la grande porte ; nous prenons donc l’initiative d’organiser ce 35ème congrès international avec la participation d’historiens, de juristes et de sociologues arabes et internationaux afin d’étudier ensemble les conséquences de cette révolution au niveau arabe et international».