News - 30.11.2011

Caïd Essebsi n'attend que la passation pour annoncer la création de son parti

« Ma place sera comme auparavant, au cœur de l’arène politique ! » affirme M. Béji Caïd Essebsi, le jour même où il entre dans sa 85ème année. Quand on l’interroge sur ses projets, maintenant qu’il a présenté la démission de son gouvernement et s’apprête à passer la main à son successeur à la Kasbah, il préfère ne pas le déclarer avant de quitter le Premier ministre. Mais, en fait ce n’est plus un secret pour personne. Sollicité de toutes parts, il se résout  à fonder son parti. Béji Caïd Essebsi estime certes qu’ « un homme politique ne peut pas rester éternellement au pouvoir et doit savoir partir », sans pour autant croire, aussi, qu’il doit renoncer à l’action et prendre sa retraite.

Galvanisé par les 9 mois qu’il vient de passer, dans des moments historiques, à la tête du gouvernement, stimulé par son auréole personnelle lors de ses rencontres avec Obama et les dirigeants du G8, comme avec ceux des pays de la région et, surtout, sensible aux multiples sollicitations de nombreuses figures tunisiennes comme d’humbles citoyens, il semble décidé à poursuivre le combat. Cette fois–ci, de l’extérieur du pouvoir, « dans l’opposition positive ». Seul ou en groupe ? « Avec ceux qui accepterons de travailler avec moi », a-t-il répondu à nos confrères d'El Maghreb, Slah Jourchi, Zied Krichen et Hachemi Troudi qu’il vient de recevoir pendant près de trois heures.

Au moment où de nombreuses voix appellent à une large alliance de partis du centre, l’idée serait plutôt, selon ceux qui incitent le plus M. Essebsi à s’y lancer, est de créer un parti moderne, autour de lui, sans chercher pour le moment alliances ou ralliement, en laissant la porte largement ouverte  à tous ceux qui, à titre individuel, ou en tant que groupes ou autres structures, souhaitent s’y joindre. Cette option, plus flexible à leurs yeux, évite les susceptibilités quant à la représentation des autres partis dans les structures du parti qui sera créé. L’adhésion devant se faire à titre personnel, l’accès aux fonctions sera plus simple, en attendant que le congrès constitutif s’y prononcera par la démocratie du vote.

« Je me mettrai au service de l’intérêt national », laisse dire M. Béji Caïd Essebsi, avant d’expliciter davantage sa pensée. « J’avais déjà dit que la Tunisie a besoin d’une succession d’élections démocratiques et recommandé le maintien de l’ISIE et sa transformation en instance permanente indépendante. Il faut que les Tunisiens s’intéressent   davantage à la vie politique et l’action des parties car il y a une tension perceptible suite aux derniers résultats auxquels beaucoup ne s’attendaient pas. Celui qui veut en recueillir d’autres, n’a qu’à se préparer dès à présent aux futures échéances électorales ». 

Tout est dit. Il n’y va pas par quatre chemins, rappelant comment l’atomisation des partis et listes avaient contribué à l’effritement des voix. « S’il y avait moins de partis participants aux dernières élections, quatre ou cinq parmi eux auraient obtenu une bonne quantité de voix à même de les faire siéger en bonne position avec les trois premiers du scrutin ». Suivez mon regard : il faut y aller.

Il va falloir donc juste attendre la passation avec le nouveau locataire de la Kasbah et voir la création du nouveau parti de M. Béji Caïd Essebsi, se confirmer. Selon ses proches, son initiative est d’ores et déjà  très attendue.
 

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21 Commentaires
Les Commentaires
mahmoud Bédoui - 01-12-2011 08:33

Je n'ai jamais milité pour un parti politique quelconque et j'ai été toujours dans l'opposition, même si je ne crois pas que tous les politiques sont pourris car la Tunisie est riche en ces gens capables de travailler pour le pays et pour les citoyens et non pas pour leurs clans et leurs zélateurs cupides et souvent tortionnaires. Les exemples sont nombreux à l'instar des Fouad Mbazaa, Yadh Ben Achour, Kamel Jendoubi et beaucoup de ministres actuels. C'est pour toutes ces raisons que je serai parmi les premiers à rejoindre Béji Caïd Essebsi la paix en l'âme et les yeux fermés. Nous serons des centaines de milliers à le faire. LA RAISON EST TRES SIMPLE. Le pays est réellement menacé par les forces obscures car une dictature religieuse est en train d'être mise en place avec l'aide de faux derviches et aussi à cause du morcellement des forces démocratiques, des laïcs et des modernistes est tel qu'il nous est impossible de nous unir derrière une personne quelconque de ceux qui nous ont mené à la faillite et risquent de continuer leurs chimères et à suicider. L'espoir de voir notre pays revenir à sa situation d'un pays hors normes dans ces régions balayées par toutes les maladies politiques, économiques,sociales,religieuses et culturelles et de mise. Mais il faut que les partis qui rejoignent Caïd Essebssi soient sincères dans leur ralliement comme dans leur opposition si cela s'avère nécessaire. Sûr que Caïd Essebsi sera attaqué par tous les rétrogrades, les réactionnaires, les clowns de la politique et la mafia politiquo-religieuse qui était avec Ben Ali et qui vient de changer de veste...en pure perte. NOUS SERONS VIGILANTS. A bon entendeur CHICHE !

EMDE - 01-12-2011 09:22

la politique et le pouvoir sont deux maladies incurables.RABBI YECHFIH.

Dali - 01-12-2011 10:25

à près de 90 ans dans un pays où la révolution a été faite par jeunes de 230 ans! Qu'il reprenne une retraite paisible c'est mieux à son âge. Si il est encore obsédé par le poste de président à la bourguibienne, qu'il soit rassuré : la nouvelle constitution comme toute constitution démocratique qui se respecte mettra une limite d'âge surtout dans un pays où l'espérance de vie est de 73 ans

Rabii Bannouri, universitaire - 01-12-2011 10:48

Merci Si El Beji. La Tunisie et les tunisiens vous reconnaitront a jamais votre courage et votre determination a les gouverner dans les moments les plus difficiles de leur histoire moderne. Vous avez ete l'homme d'Etat dont nous avions besoin et l'homme de la situation. Vous avez fait votre devoir avec courage et plus encore, vous avez fait de l'excellent travail, a un age ou, disons le, d'autres ne font qu'attendre la rencontre de leur Createur. Notre Tunisie manque d'Hommes d'Etat de votre trempe, votre Parti politique, si vous avez encore la force et l'enthousiasme de le creer, en sera une belle pepiniere. Alors, si c'est pas trop vous demander, commettez le ce Parti s'il vous plait. Encore mille merci pour tout ce que je vous avez donne a la Tunisie, notamment la force de rester debout, la tete haute, surtout dans l'adversite et surtout de n'avoir pas avoir renoncer, ni vous derober a des moments ou quiconque d'autre l'aurait fait. Rabbi Yahfdhek.

Omrim - 01-12-2011 10:56

Si Béji comme dit le proverbe tunisien: thaougouh ta7 ilaggam! A mon humble avis Si Béji a deux fois l'age du premier ministre anglais et de celui de Sarkozy et peut être de Obama. C'est bon vous avez bien jouer votre rôle de temporisateur et merci. Attention à la maladie du pouvoir qui a atteint nos deux anciens prisidents et ils en sont morts politiquement. Si Béji restez dans nos coeurs comme vous êtes maintenant. Laissez la place aux jeunes détromper vous n'avez pas fait l'exceptionnel pendant la transition on peut mieux faire et même beaucoup mieux faire. Avec mes respects

Ben Selma Fredj - 01-12-2011 11:36

Heureuse Initiative, ainsi le parti de Mr Béji Kaid Essebsi créera l'équilibre et comblera les trous politiques existants. On est sûr que cette création donnera de l'énergie à la machine pour qu'elle prenne de la vitesse. On est sûr aussi que ça repondra aux aspirations des Tunisiens loin de toute démagogie. Mes Encouragements

chedlia bent hmaied - 01-12-2011 11:39

Oui, j'adhère dès maintenant et les yeux fermés. J'ai confiance en BCE, il est intelligent, diplomate, propre et net.Sa vision du monde est juste et moderne. Avec lui, nous retrouverons les plus beaux jours de la Tunisie qui avancera vers la modernité et non pas vers l'obscurantisme et la haine pronés par une bande d'idiots hystériques. Ces derniers se servent de la religion pour assoir leur soif du pouvoir. Ils sont à la solde des U.S.-et donc d'Israel- pour étouffer dans l'oeuf tout progrès qui jaillerait du peule musulman. Leurs criminels alliés ne sont autre que les qataris, les autres arabes du Golfe et à leur tete, le soi-disant protecteur des lieux saints. Ne perdez pas de vue que ces criminels qui sont aujourd'hui à la tete du pouvoir en tunisie n'ont pas trouvé asile chez nos riches arabes mais chez les occidentaux. Par contre, le pourri Ben Ali-Trabelsi est leur protégé et S. El Matri est bien au Qatar ou il fait la pluie et le bon temps. Mon cher peuple doit se réveiller de sa torpeur et de sa naiveté. La main de l'Oncle Tom et de ses sbires ne nous lacheront pas de sitot. Il faut nous unir et nous battre contre cette ingèrence pour retrouver enfin notre fierte? notre liberte et notre dignite.

ryda - 01-12-2011 11:50

Vu son age les 85ans c'est déjà le moment d`aller retraite et de la rouler douce que de se casse la tete dans la politique

Mahjoub - 01-12-2011 12:07

Om rim , cela voys regarde en quoi.. Tt ce que vs pouvez faire c ne pas adherer a son parti ni voter pr lui... Il est libre de fonder un parti, d ailleurs il reussira, je suis sure que bcp de tunisiens lui voterons...

Mhamed Hassine Fantar - 01-12-2011 12:32

Monsieur le Premier ministre Béji Caïd Essebsi a beaucoup donné.J'ai eu l'occasion, à travers Leaders, de le nommer "Le second combattant Suprême", qu'il a, d'ores et déjà, acquis l'immortalité et la Tunisie Éternelle se souviendra de lui et de ses hauts faits. Pour ma part, je le vois "Père parmi les pères de la patrie", capable d'illuminer la voie des jeunes et de leur servir de guide et de source d'inspiration pour cette Tunisie dont Bourguiba, malgré les douloureuses vicissitudes, ne cessa pas de rêver jusqu'au dernier souffle de sa vie: liberté, modernité et démocratie loin du tout ce qui risque de sentir le salafisme.Il avait souvent terminé ses discours par la formule:"Toujours Néo".

Atlal El-Mahdiyya - 01-12-2011 13:17

J'espére que Mr Beji Caied Es-sebsi arrive á attirer les 42% de la population qui n'avaient pas voté et qu'il refocalise les gens qui ne savaient pas oú voter durant les premiere elections. La Tunisie a besoin de se mettre debou face á l'integrisme rompant dans le monde Arabe et il n'y a que la Tunisie qui pourrait servir de modéle vue l'avancée sociale dans notre pays. Servir le pays pourrait émaner des Islamistes mais lesquels et avec quelles idiologie? regressive certes non. Malheureusement Ennahda est empesté par plusieurs adhérants qui pronent pour le totalitarisme religieux qui est celui de l'ancarnation de l'unique vérité, la centralisation derriére des lois coraniques non evolutives datant du vieil adage. Tous les Tunisiens le savaient, notemment les etudiants savent bien qu'une majorité des Nahdhaouites ne veulent pas appliquer la démocratie dans le pays et qu'ils profitaient simple de l'ouverture vers la democratie pour s'accaparer du pouvoir et faire de notre cher pays un Etat Salafiste qui n'a aucune source dans nos meurs et coutumes Tunisiennes.

Ezzeddine JERBI - 01-12-2011 13:36

Qu'est ce que nous avons besoin en ce moment bien précis...d'un rempart de la hauteur de Mr BCE. Puisse Dieu faire qu'il nous demeure en bonne santé, pour encore très longtemps. Suivez mon 6ème sens, il faut y aller!

nadia ben hiba - 01-12-2011 13:41

oui pour l'idée, pourqoui pas un parti fédérateur je suis curieuse d'en connaître le programme il est vrai qu'en politique comme dans beaucoup de metier il n'y a pas de retraite bonne route l'Histoire retiendra que c'est l'un de ceux qui ont milité pour la démocratie à l'intérieur du PSD qui est arrivé la mettre en place en 2011 pour cela 100000000000000000 merci nadia

derouiche - 01-12-2011 13:42

Si El Béji, il est bien temps de laisser la place aux jeunes; vous avez assez bien accompli votre mission dans la première phase de l'ère post révolutionnaire, il ne faut surtout pas commettre l'erreur de coller au pouvoir jusqu'à détruire les bienfaits de votre passage dans l'histoire de la Tunisie moderne

nadia - 01-12-2011 16:09

bravo si beji c 'est une initiative de salut public.la minorité 1 m4000 personnes dans un pays qui compte plus de 10 millions d 'habitants veut nous imposer les vues de ses riches donateurs.bourguiba dont je ne vante pas tout le parcours ayant su qu'un riche prince d'un grand pays arabe pétrolier a malmené dans un hotel un employé a intimé a ce prince l 'ordre de plier bagage.il etait jaloux de la souveraineté nationale.le chef d 'ennahda se precipite à quatar our embrsser son prince.TOUT EST DIT.fondez vite votre parti pour une tunisie décolonisée des néoconservateurs américains et leur zélés serviteurs vive la tunisie LIBRE.Obama pourquoi vous avez changé?vous nous avez fait aimer à nouveau l 'amerique vous voulez nous la faire détester à nouveau?votre épouse pour laquelle j 'ai beaucoup d'admiration souhaite qu'on lui impose un mode de vie archaique?NON nous non plus

james-tk - 01-12-2011 17:09

À mon humble avis,le premier ministre actuel Monsieur Béji Caïd Essebsi,reste,et de loin,l'homme de la situation,personne ne peut contester sa crédibilité pour vaincre et convaincre;d'ailleurs,même les plus septiques d'hier reconnaissent ses qualités et sa contribution pour tirer le pays du chaos total qui régnait,car il y a eu un consensus autour de lui,et les résultats sont là! j'ai l'impression que certains ont vite oublié que,lors de sa nomination le spectre de la guerre civile planait sur la Tunisie,toutes les conditions y sont réunies pour qu'elle se déclenche à tout moment! Vu la cacophonie ambiante au sommet de la constituante,je me demande s'il n'était pas plus judicieux par précaution,et pour éviter de briser une dynamique qui commence à produire des résultats probants, petits soient-ils,de reconduire l'actuel gouvernement dans ses fonctions jusqu'aux élections générales dans un an.Si nécessaire,et si elle le souhaite,la constituante peut apporter du sang neuf à ce gouvernement en remaniant quelques postes clefs tout en exerçant le droit de regard sur les orientations choisies.Nous constatons que,dans le gouvernement comme chez les élu(e)s de la constituantes,la volonté de de bien faire est réelle,nonobstant les divergences très marquées entres les partis.Pour conclure,je ne peux m'empêcher d'exprimer ma lassitude face à ces gugus qui,quoiqu'on dise s'étripent,bien qu'à l'abri des regards,au vu et su de tout le monde,et au mépris des règles bienséantes,pour,qui ravira le plus de ministères,et pousses-toi de là pour que je m'y mette,et celui-ci plutôt celui-là?... Avoir la volonté,ne suffit plus,ou pas,s'il vous manque de la hauteur!

a.mongi - 01-12-2011 20:05

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Abderrahmen - 01-12-2011 23:56

Le pays a besoin d'homme d'Etat de stature internationale. Le 23 Octobre j'ai lu et relu le bulletin de vote. J'ai choisi le moindre mal. Ma voix et celle d'un million et demi de tunisiens à multiplier par les heures d'attente sont partis dans la poubelle. De même que les 40 millions de Dinars alloués à l'organisation de ces élections qui ont amenés des apprentis polititiensassoifés de pouvoir.

Zors Zinsmann - 02-12-2011 07:37

Avec la polémique qu'il a crée autour de l'idée du Referendum autour de la constituante afin de semer la zizanie pendant la période pré-électorale en dit long sur sa mission truffée de tromperie et de coup fourré assénée à notre Glorieuse Révolution ! Surtout quand il a lâché ses sbires pour battre campagne autour de cette brumeuse idée sur toutes les chaines télés du pays, est ce, afin de jouer les prolongation ,en mettant sous tutelle la Constituante, et diluer ainsi, la volonté populaire en matière de justice et d'équité à l'encontre des criminels du régime déchu ! Sebsi Dégage !

EL KAHINA - 02-12-2011 09:31

M.CAID ESSEBSI,il faut savoir quitter la table , votre place n'est pas au coeur de l'arène politique mais chez vous, laisser la place à d'autres "Hommes" plus jeunes que vous ,c'est la loi de la nature.

Dr. Jamel Tazarki - 11-12-2011 14:53

Peu de pays sont aussi intéressants à étudier que la Tunisie. Peu de pays sont aussi difficiles à comprendre pour un étranger que notre pays. S’il est banal d’affirmer que tout régime politique évolue avec le temps sous l’influence des facteurs les plus divers, l’évolution actuelle de la République tunisienne est d’une ampleur et d’une signification qui contribuent à accentuer son originalité par rapport aux autres régimes politiques. La Tunsie est encore de ce point de vue en recherche d’elle-même. Et pour cette Tunisie en construction nous avons besoin de M. Béji Caïd Essebsi. Dr. Jamel Tazarki Allemagne

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