Souad Abderrahim, huée et agressée, n'en revient pas
Elle ne s’y attendait pas ! Déposée par son mari, vers 9h45, devant le siège de l’Assemblée Nationale Constituante au Bardo, Souad Abderrahim, tête de liste d’Ennahda à Tunis 2, était vivement huée par des manifestants rassemblés devant la porte d’entrée, avant de se faire agresser, verbalement et physiquement. N’était l’intervention d’un photographe de presse et des forces de sécurité, l'affaire aurait pris d'autres dimensions.
«Je n’en reviens pas, déclare-t-elle, encore sous le choc, à Leaders Je suis attachée à la liberté d’expression, ajoute-t-elle et je me suis, toute ma vie battue, pour faire respecter les libertés, mais je ne saurais accepter pareilles attaques et agressions. Il y va de l’indépendance des élus de la Constituante et de la sérénité des débats».
Avertis de sa mésaventure, des collègues de différentes familles politiques ont condamné ces agissements, lui exprimant leur réprobation de toute forme de violence.
Remise de ses émotions, Souad a suivi attentivement le déroulement des travaux. A l'issue de la cérémonie officielle, elle est allée saluer les membres du gouvernement, notamment le ministre de la Santé et donner l’accolade à M. Béji Caïd Essebsi.
L'après-midi, après son élection à la présidence de l'Assemblée, le Dr Ben Jaafar a dénoncé l'agression mardi contre Souad Abderrahim, faisant remarquer que « chaque constituant est un représentant du peuple et non celui d'une région ou d'un parti ».
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