News - 02.10.2011

Campagne électorale : selon les bourses… et l'ingéniosité

Trois semaines durant, la Tunisie vivra donc au rythme de la première campagne électorale libre et démocratique de son histoire. Le coup d’envoi en a été donné samedi, chaque parti et coalition dans la circonscription de son choix et à la mesure de ses moyens. Epousant la symbolique du déclenchement de la révolution, Ennahdha a opté pour Sidi Bouzid, le CPR s’est élancé de Bizerte, le PDP a pris son envol à Sfax, tout comme l’ANPP, Al Mobadara a préféré Nabeul, l’alliance de Mourou, a démarré à Medenine…
 
L’évènementiel a pris, selon les bourses, différentes dimensions. Déjà, vendredi à la Coupole d’El Menzah, et juste à la veille de l’ouverture officielle, l’UPL de Slim Riahi avait fait dans le grandiose. Ennahdha, bien que non démunie de ressources, a privilégié les meetings massifs. Pour lancer ses listes, Al-Iskander Rekik (ANPP), a fait appel dimanche à Sfax, à Ammi Radhouane, pour des animations destinées aux enfants, ailleurs, ce sont surtout des réunions, visites de marchés, rencontres en petits groupes à domicile et porte-à-porte.
 
Dès vendredi à minuit, les militants les plus zélés, seau de colle et pinceaux en main, s’étaient élancés pour coller leurs affiches. Des rectangles de 29,7 x 40 cm étaient dessinés et attribués aux listes selon l’ordre issu du tirage au sort. « C’était historique », rapporte à Leaders, Mme Sonia Aouadi, Technicienne supérieure en Santé, No 2, sur la liste indépendante de l’Alliance Démocratique Indépendante, conduite par Slaheddine Jourchi, dans la circonscription de l’Ariana. « Un sentiment exceptionnel d’affranchissement, mais aussi de responsabilité, ajoute-t-elle, m’envahissait. Avec des co-listiers et des sympathisants, nous avons tenu à démarrer dès la première minute de la période électorale, pour apposer nos affiches dans tous les endroits autorisés. D’autres colleurs d’affiche arrivaient eux aussi et j’étais surprise et ravie de reconnaître parmi eux des camarades de lutte
à l’université».
 
Ce qui a le plus impressionné ce soir-là Mohamed Ameur Sakji, ingénieur en Télécoms et co-listier de Jourchi, c’est l’attitude de la Police. « C’est une sensation étrange que de voir une voiture de police s’arrêter près de vous à minuit pour vous demander si tout se passe bien et que personne ne vient vous déranger. C’était pour moi de l’impensable ! ». 
 
Pas une minute à perdre, chacun s’ingénie à aller au contact des électeurs. C’est parti !
 
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1 Commentaire
Les Commentaires
anouar.B - 03-10-2011 13:58

une nouvelle phase de l'histoire de la Tunisie qui commence. Bonne "démocratie" au peuple

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