Béchir Mhedhebi, militant de la première heure, Homme politique et Fin diplomate
Il ne figurait pas sur la photo qui avait immortalisé la signature des protocoles de l'indépendance de la Tunisie, le 20 mars 1956, aux côtés des autres membres de la délégation tunisienne (Tahar Ben Ammar, Bahi Ladgham, et Mongi Slim), bien qu'il en faisait partie. Homme discret, inconnu du grand public, Béchir Mhedhebi, titulaire du prestigieux diplôme de Sadiki était ce qu'on appelait un militant de la première heure. Il entama son action militante à 18 ans et conduisit la marche contre le congrès Eucharistique International de Carthage (cathédrale St Louis).
Il co-fonda le journal l’Action avec Habib Bourguiba en 1932. qui lui confiera la direction de la rédaction du journal. Il continuera de militer parallèlement à ses études en droit et économie politique à la Sorbonne à Paris.
En 1937 à Paris, il créa la première cellule Destourienne et milita au sein du Néo Destour pour l’indépendance de la Tunisie.
Il fût également l’agent de liaison avec les Fellagas pendant la période précédant l’indépendance, lorsqu’il était assigné à résidence par les autorités coloniales.
Respecté à l’échelle internationale par tous ses pairs, et chefs d’Etat auprès desquels il représentait dignement la Tunisie, Il se liera d’amitié avec de nombreuses personnalités du monde Arabe, tel que Le grand Mufti De Palestine: Hadj El Amine Al Husseini, Le Roi de Jordanie, Le Roi Hassan II du Maroc...
Il intègra le premier gouvernement de la Tunisie indépendante à titre de Secrétaire d’Etat au sein du Cabinet du Ministre de l’Economie Nationale, puis Directeur général de la radio tunisienne avant d'entamer une carrière diplomatique au cours de laquelle il représentera son pays en tant que Ministre plénipotentiaire aux Nations unies dans les années 62-63, puis, en tant qu'ambassadeur, au Liban, au Koweit, Amman et Londres.
Il devint ensuite Secrétaire Général aux affaires étrangères avant d'être nommé Ministre de la Défense Nationale 1971- août 1972. Par la suite, il occupera les fonctions d’Ambassadeur au Maroc de 1974 à 1977.
Tout au long de sa carrière, il fût un proche de Bourguiba qui lui confiait souvent la rédaction de ses discours.