News - 15.03.2011

Indicateurs janvier-février 2011 : à la baisse, mais gérables, sous réserve d'une relance immédiate

Sans être alarmants, les indicateurs économiques des deux premiers mois de 2011, sont significatifs. En termes de création d’entreprises (toutes activités confondues) enregistrés auprès du Guichet Unique de l’API, dans les 24 gouvernorats, la baisse moyenne en janvier-février 2011 a été de 7.17% par rapport à la même période en 2010. Si le Grand Tunis enregistre une hausse de 12.79%, certaines autres régions ont dû subir une chute vertigineuse, comme c’est le cas pour Sfax où la baisse a été de 60.73%. Le tableau de bord général des déclarations d’investissement signale pour sa part une baisse du nombre de nouveaux projets (-7.1%), mais une augmentation de la valeur (+9.7%), alors que les emplois à créer seront en baisse (-3.3%). Pour les spécialistes de l’API, la situation est encore gérable, mais il va falloir la rattraper rapidement, avant la fin du premier semestre. D’où la constitution du task force (APi, AFI, FIPA et CEPEX) qui se déploiera sur le terrain, tant dans les régions qu’à l’étranger.

Le nouveau Directeur général de la FIPA, M. Noureddine Zekri, est optimiste. Ayant fait toute sa carrière au sein de l’API, avant de participer activement à la création de la FIPA dont il sera longtemps, l’un des principaux dirigeants, avant d’aller passer six ans au ministère du Développement et de la Coopération internationale, pour reprendre la direction générale de l’agence, il estime que de grandes opportunités s’offrent désormais à l’économie tunisienne. L’assainissement du climat des affaires, la refonte de la vision du développement régional, les nouvelles mesures incitatives et la synergie horizontale entre les différents organismes concernés seront des atouts majeurs. La fenêtre de son bureau, près de la Cité Sciences, ouvre sur le siège du nouveau ministère du Développement régional, où le ministre Abderrazak Zouari, comme son Secrétaire d’Etat, Néjib Karafi, sont acquis de longue date, à la cause de l’entreprise, de l’investissement et de l’emploi. Cette double proximité, conceptuelle et géographique, sera mise à profit pour une action plus étroite et plus efficace.

Il fallait d’ailleurs voir, comment les dirigeants de l’API, FIPA, CEPEX et BFPME, se sont battus, lors des évènements de janvier, pour protéger « leurs » entreprises partenaires. Khalil Ben Ammar, patron de la BFPME, était au téléphone jusqu’à minuit, en contact avec les autorités régionales, les forces de l’ordre et l'armée, pour leur relayer les SOS de certaines entreprises, sollicitant une protection renforcée, une intervention urgente.

Férid Tounsi, montait au créneau, répondant aux appels, intervenant pour résoudre les problèmes surgis et rassurer les chefs d’entreprises, mobilisant les équipes du siège et celles des représentations régionales et à l’étranger. Noureddine Zekri, établissait un contact personnel avec investisseurs étrangers installés en Tunisie.
Abdellatif Hmam s’ingéniait de son côté à faire redémarrer les exportations aériennes et maritimes, puis à organiser des filières de transport de marchandises vers la Libye. Pas plus tard que le week-end dernier, des camions libyens ont été accueillis pour être chargés de produits tunisiens et accompagnés jusqu’aux frontières. Bref, une nouvelle dynamique solidaire pour remettre en marche la machine.