IDE : 6 nouvelles créations, 11 extensions et 18.7 MD d'investissement, en baisse, mais rattrapables

Ralentis certes, mais sans s’arrêter, les investissements directs étrangers dans les industries manufacturières se sont maintenus durant les deux premiers mois de 2011, à un rythme moins soutenu que lors de la même période durant l’année écoulée. Les données provisoires recueillies signalent la création de 6 nouvelles entreprises étrangères (contre 30), 11 projets d’extension (contre 23) et 230 emplois (contre 2013) pour un investissement de 18,7 MDT (contre 57,4 MDT). « Bien qu’ils soient en baisse, explique à Leaders un spécialiste, ces indicateurs marquent bien un signe de confiance et constituent un véritable investissement dans la démocratie et le nouveau climat des affaires, en Tunisie. Avec le renforcement de la stabilisation politique, la restauration de la paix sociale et la reprise économique générale, ils ne pourront que s’améliorer »
 
Deux faits marquants ont été relevés. D’abord, si quelques entreprises étrangères et locales ont été affectées au cours des premiers jours de la révolution, elles  ont été pour la plupart, veillées, protégées par leurs propres ouvriers et ont poursuivi normalement leurs activités. Ensuite, si des mouvements sociaux provoquant parfois des perturbations dans l’activité de certains opérateurs économiques ont été enregistrés, les investisseurs étrangers n’étaient pas particulièrement visés. En général, le dialogue fructueux entre les partenaires sociaux a été dans la plupart des cas instauré et la raison a souvent primé.

La grande majorité des 3135 entreprises étrangères que le pays compte, reprend son rythme normal et les chiffres de l’INS viennent confirmer que la machine ne s’est jamais arrêtée au contraire elle a continué à tourner et les exportations du secteur industriel ont même augmenté (+9% des exportations industrielles enregistrées à fin février, tirée essentiellement par les industries mécaniques et électriques (IME) dont les exportations ont fait un bond de 18% et  les exportations d’industries chimiques avec une croissance de 20%. Le secteur textile, par contre, a accusé une légère baisse de -3%.