Nabeul célèbre la harissa dans toutes ses vertus (Album photos)

Le Cap Bon en fait sa grande fierté. Pas une seule famille qui, au cours de l’été, ne prépare pas ses provisions annuelles en piments rouges asséchés, pilier de sa gastronomie toute l’année. Pour célébrer la harissa Nabeul lui consacre ce weekend tout un festival. Dès ce vendredi 17 octobre 2025, Dar Nabel, siège de l’ASVN (place Farhat Hached), abritera une série d’ateliers vivants de la production artisanale, show cooking, et exposition-vente. Des parades de jeunes chefs, et sortie de la Aissaouia animeront les artères de la ville. Aussi, deux conférences instructives seront données à cette occasion, à Jeelen Art & Events Home : les vertus thérapeutiques du piment, par Pr Rachid Chemli, pharmacien, et les vertus thérapeutiques des composants complémentaires de la harissa, par Dr Mongi Cherif, pharmacien. En outre, le PDG de l’Institut National de la Consommation : traitera de la qualité et sécurité sanitaire des produits alimentaires.
La harissa, savoirs, savoir-faire et pratiques culinaires et sociales sont inscrit depuis 2022 sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’Unesco. Cet « assaisonnement à base de purée de piments rouges, fait partie intégrante des provisions domestiques et des traditions culinaires et alimentaires quotidiennes de la société tunisienne. Elle est le plus souvent préparée par les femmes dans un cadre familial ou vicinal convivial et festif. On la prépare en soumettant les piments à un séchage au soleil avant de les fendre, de les équeuter et de les égrener. Les piments sont ensuite lavés, assaisonnés avec du sel, de l’ail et de la coriandre et broyés dans un mortier pilon ou dans un hachoir à viande manuel. La harissa est conservée dans des bocaux en verre ou en terre pour être utilisée ultérieurement. La culture du piment obéit à un calendrier agraire prohibant l’ensemencement pendant certaines périodes car cela porterait malheur. Des piments sont accrochés à des métiers à tisser et des répliques en corail sont utilisées pour conjurer le mauvais sort. Les connaissances et savoir-faire nécessaires à la culture du piment sont transmis au sein des communautés d’agriculteurs ou dans des instituts d’agronomie. »