News - 15.08.2024

Wahid Ferchichi, doyen de la faculté des Sciences juridiques, politiques et sociales de Tunis: Pour que cette Ecole demeure…

Wahid Ferchichi, doyen de la faculté des Sciences juridiques, politiques et sociales de Tunis: Pour que cette Ecole demeure…

Une passation consensuelle, naturelle, capitalisant sur les acquis et explorant de nouvelles ambitions. Wahid Ferchichi, 54 ans, professeur agrégé en droit public à la faculté des Sciences juridiques, politiques et sociales de Tunis (Fsjpst) relevant de l’Université de Carthage, a été élu doyen de la faculté. Il prend la relève de la professeure Neila Chaabane qui a assuré depuis 2017 un mandat hautement apprécié. Le nouveau doyen Ferchichi s’inscrit dans une précieuse lignée d’illustres prédécesseurs qui avaient marqué de leur empreinte cette institution, fondée en 1987, et voulue «autrement». Son parcours, ses valeurs, sa vision et son programme révèlent un engagement soutenu pour l’enseignement et la recherche, et «au profit des causes justes».
Interview

Pourquoi avez-vous accédé à de nombreuses sollicitations pour vous porter candidat au décanat ?

Être doyen de la faculté des Sciences juridiques, politiques et sociales de Tunis a été motivé par une profonde reconnaissance à cette Ecole. Oui, j’ai une dette envers la Fsjpst. Il est vrai que j’ai été formé à la faculté de Droit et des Sciences politiques de Tunis, que j’ai appris à enseigner à la faculté de Droit de Sfax et participé à la formation des étudiant.e.s de l’Institut supérieur des études juridiques et politiques de Kairouan, mais c’est la Fsjpst qui a fait de moi ce que je suis : le juriste libre, engagé et humain. Mes ainé.e.s Abdelfatteh Amor, Yadh Ben Achour, Kalthoum Meziou, Soukeina Bouraoui, Mohamed Salah Ben Aissa, Fadhel Moussa, Rafaa Ben Achour, Slim Laghmani, Sana Ben Achour, Monia Ben Jemia, Hatem Kotrane… ont toutes et tous participé à ma formation chacune et chacun à sa manière… ont toutes et tous permis à ma personne de trouver sa place dans cette maison d’excellence…

Des collègues de ma génération : Neila Chaabane, Leila Chikhaoui, Lotfi Chadly, Salwa Hamrouni, Ghazi Gherairi, Salsabil Kelibi, Raya Choubani... m’ont ouvert la voie, m’ont soutenu, aidé et surtout offert leur amitié. Etre doyen de la Fsjpst, c’est surtout faire que cette Ecole demeure ce que ses fondateurs et fondatrices ont souhaité en la créant en 1987 : une maison de savoir, d’ouverture et de rayonnement ; j’espère être digne de cette lignée de pères et de mères fondateurs et fondatrices.

Comment voyez-vous l’avenir ?

La transition en Tunisie et la situation mondiale sont caractérisées par la montée des populismes, le repli sur soi ; le changement climatique et le Covid-19 affectent tous les domaines, y compris les libertés individuelles ; les « acquis » en matière de droits et libertés sont toujours fragiles et menacés.

D’où, à mon sens, nous n’avons d’autre choix que de poursuivre tous les combats et saisir ces tristes événements pour montrer la complémentarité et l’universalité des droits humains. Il nous faut également réunir les associations et organisations dans des fronts pour les droits et libertés, approcher davantage les politiques et leur présenter des solutions, inciter les jeunes à faire de la politique, à intégrer des partis ou à en créer de nouveaux !

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