Un nouveau coup dur pour le tourisme tunisien : La France exhorte ses ressortissants à ne pas partir en vacances à l’étranger
Il va falloir en désenchanter ! Le tourisme tunisien en prendra un coup de revers terrible. Les touristes français ne viendront pas cet été en Tunisie. Au mieux, quelques rares aventuriers. Oublions le million de touristes escomptés de l’Hexagone. La France, par la voix de la ministre de la Transition écologique, Elisabeth Borne, « conseille la plus grande prudence sur la préparation de leurs voyages car la situation aujourd'hui est encore trop incertaine". Et d’ajouter : "On peut recommander aux Français de profiter de notre beau pays pour les prochaines vacances, ce qui aidera aussi le secteur du tourisme". De son côté, le secrétaire d'Etat aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari, déconseillait aux Français de réserver leurs vacances d'été dans un contexte marqué par l'épidémie de coronavirus. »
Pour avoir eu à faire rapatrier plus de 150.000 Français surpris par la pandémie à l’étranger, le gouvernement français se veut prudent et décourage des vacances à l’étranger, même si la situation pourrait s’améliorer cet été, ce qui est peut probable.
Il n’y a pas que les Français qui nous manqueront cet été. D’autres touristes européens (Allemands, Italiens, Espagnols, Anglais…), Russes, Polonais et ressortissants de pays d’autres continents observeront la même prudence et manqueront alors à l’appel. Sans compter nos très set voisins Algériens et Libyens. Bref, la totale.
Des faillites en cascades et des centaines de milliers d'emplois en péril
Déjà les vacances du printemps pour les familles tunisiennes et surtout celles de pâques pour le marché français, ont été compromises. Les voyagistes et hôteliers tunisiens qui y comptaient pour redresser la courbe des flux de leurs clientèles en ont fait le deuil. Ils ne sont pas les seuls opérateurs du secteur à en être sinistrés. La filière comprend en effet les organisateurs de circuits touristiques, les restaurateurs, les loueurs de voitures, les artisans, et autres maillons de jusqu’aux animateurs dans les hôtels et les festivals. Avec en plus les fournisseurs de produits alimentaires, fruits et légumes, viandes, poissons, boissons et autres. Fermetures, licenciements, factures impayées... D'énormes dégâts en série. La ruine.
Seul un fonds spécial de soutien sera salutaire: comment l'alimenter?
En professionnel averti, le ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Mohamed Ali Toumi, n’ignore rien du désastre annoncé. Il sait parfaitement que les ressources de l’Etat demeurent extrêmement limitées pour sauver le secteur touristique déjà traumatisé depuis de longues années. Comment créer un fonds spécial de soutien et comment l'alimenter? Sans pouvoir mobiliser des ressources financières massives auprès de donateurs et bailleurs de fonds étrangers, tout le secteur générant plus de 1 million d’emplois ainsi que des recettes significatives en devises, risque de s’effondrer.