News - 04.04.2020

La commémoration du décès de Bourguiba: un devoir de mémoire envers le libérateur de la Tunisie

La commémoration du décès de Bourguiba: un devoir de mémoire envers le libérateur de la Tunisie lent

Il y a 20 ans, Le 6 avril 2000, la Tunisie perdait un homme d’exception, un visionnaire, le principal artisan de son indépendance et le bâtisseur de l’Etat moderne, Habib Bourguiba. Ce lundi 6 avril, nous aurons l'occasion de lui dédier une pensée émue. Grâce lui, la Tunisie indépendante est bien partie. Nous avons eu la chance d'avoir un président de la République qui était porteur d'un véritable projet de société. Ce qui n'était pas évident. Sa réforme phare, Le code du statut personnel qui n'a pas son équivalent dans le monde arabe a été promulgué le 13 aout 1956, 5 mois à peine après l'indépendance.

Loin de moi l'idée d'occulter ses fautes comme le pouvoir personnel et la guerre de Bizerte qui s'est soldée par des centaines de morts. Mais elles ne pesaient pas lourd par rapport à ce qui été fait. Alors que la plupart des pays arabes étaient dirigés par des dictateurs incompétents dont le rôle se limitait à amasser des armes, à prôner l'unité arabe et à fomenter des troubles dans les pays "frères", Bourguiba était occupé à améliorer les conditions de vie de son peuple.

A son départ, il a laissé un pays qui était en bien meilleure situation que lorsqu'il l'avait prise. Ce n'est pas le cas des autres chefs d'Etat qui ont laissé les leurs, exangues.C'est pourquoi, il a droit aujourd'hui à notre gratitude.

Il peut paraître incongru de commémorer sa disparition alors que l’humanité tout entière doit faire face à un danger qui menace son existence. Mais rien ne doit nous dissuader de remplir notre devoir de mémoire envers un homme qui avait bien mérité de son pays et par là-même réitérer notre volonté de défendre son legs quoi qu’il nous en coûte d’autant plus que les forces des ténèbres n’ont jamais renoncé à nous imposer leur modèle de société. Depuis leur accession au pouvoir, ils n’ont eu de cesse de dénigrer l’homme par tous les moyens, jusqu’à le qualifier de suppôt de la France coloniale et d'apostat et de minorer ses réformes. En vain.

Bourguiba n’est plus là, mais plus que jamais, ses idées continueront à guider nos pas, n'en déplaise aux esprits chagrins.

HB