De l’épidémie à la pandémie: qu'est-ce qui va changer ?
On déclare une épidémie lorsqu’une maladie est circonscrite à certains foyers précis. Au début, Covid-19 était concentrée en Chine, et seuls quelques cas se déclaraient dans d’autres pays, du fait de personnes en provenance de Chine ou ayant été en contact avec des personnes venant de Chine. Pour passer à la pandémie, il faut que le virus commence à se propager activement dans les pays secondaires. C’est ce qu’il se passe actuellement en Italie, qui est passée en quarantaine totale, ou encore en France, en Iran, en Corée du Sud.
Selon un spécialiste français, pour qu’il y ait une pandémie, il faut que cela se diffuse partout et que l’on ne maîtrise plus rien ». Par l’absence de maîtrise, il ne faut pas comprendre que l’on ne peut plus rien faire pour soigner les malades, les détecter et analyser le virus, mais plutôt qu’on arrive plus à circonscrire la maladie aux foyers initiaux, du fait d’une propagation plus active. Ainsi, la pandémie correspond à l’ordre de grandeur, pas à la gravité.
La « pandémie » ne vient pas d’un critère de sévérité, mais de diffusion. C’est une échelle de grandeur, en somme. Cela ne change donc rien au taux de mortalité qui reste aujourd’hui encore relativement bas.
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