L'extrémisme religieux, cet autre coronavirus qui avance masqué dans les stades
Il n’y a pas que le coronavirus qui peut muter. Il y a aussi l’extrémisme religieux. Ce virus aussi maléfique que le corona a une particularité : il est très discret sauf à l’Assemblée où il a pignon sur rue, dans les commissions parlementaires, mais aussi et cela, est son dernier avatar, dans les stades. Sournoisement, il a jeté son dévolu sur le sport-toi des Tunisiens, et « les galeries » d'un club populaire, en endossant ses couleurs, en reprenant des airs du patrimoine musical pour donner le change.
Mais il suffit de tendre les oreilles pour s’apercevoir de la supercherie : il s’agit de slogans à caractère religieux qui n’ont rien à voir avec le sport, d’offenses envers un chef d’Etat étranger, ce qui est puni par la loi. Ils sont tellement habiles que les dirigeants de ce club ne se sont aperçus de rien jusqu’à présent. L’autre jour, en faisant une descente dans une cité de la banlieue nord devenue leur bastion, ils ont essayé sans succès d’empêcher les forces de sécurité de faire leur travail à la suite de l’attentat-suicide près de l’ambassade US tout en se parant du maillot dudit club.
Qui arrêtera ces énergumènes.Jusqu’à quand les laisserons-nous poursuivre leur entreprise impuniment car il s’agit, de toute évidence d’un dévoiement inadmissible du sport qui peut avoir des conséquences incalculables. Ce qui est plus grave encore, c’est la conspiration du silence qui entoure ces agissements.
En tout cas, on ne pourra pas dire qu'on ne savait pas.
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