La propreté, cette aune à laquelle les étrangers nous jugent
«Quand je visite la Tunisie, je trouve de la saleté, de l’anarchie et des gens indisciplinés». Ce sont les impressions d’un officiel marocain qui avait visité notre pays il y a quelques années. Les Tunisiens en ont été offusqués. Pourtant, c’était la triste réalité. Notre pays est sale, c’est une évidence. Il ne le fut pas, il y a une vingtaine d’année lorsque l’ancien ministre français des Affaires étrangères, Claude Cheysson interrogé sur les résultats de sa visite en Tunisie avait préféré commencé par «une chose qui l’avait impressionné, la propreté de la ville de Tunis».
Que s’est-il passé dans l’intervalle ? Un relâchement de la part des délégations spéciales qui ont été installées en attendant les élections municipales, les grèves à répétition des agents d’entretien de la voirie et surtout l’incivisme des Tunisiens. Peu à peu, on s'est habitués à ces montagnes d'immondice qui jonchent nos rues, aux mauvaises odeurs qui s'en dégagent au point de plus y réagir. Résultat: aujourd’hui, il est temps de se ressaisir. notre beau pays s'est enlaidi au point de faire fuir les touristes. Il est temps de se ressaisir. Cette épidémie de coronavirus doit nous dessiller les yeux. La propreté, ce n’est pas seulement une question d’esthétique, mais aussi et surtout de salubrité, de santé publique, car ces espaces insalubres contituent autant de foyers de maladies. Ce n'est pas seulement l'affaire des municipalités, mais aussi celle des citoyens, c'est une culture qu'il faut ancrer dans les esprits, une mentalité qu'il faut développer. C'est l'aune à laquelle les étrangers nous jugent.