News - 06.02.2020

Ridha Bergaoui: la sécheresse, ce danger qui nous guette

Ridha Bergaoui: la sécheresse, ce danger qui nous guette

La sécheresse commence à pointer du nez. La sécheresse est une réalité. En Tunisie, les années sèches ne sont pas exception, c’est un phénomène cyclique. Pour cette année, la pluviométrie reçue jusqu’ici est faible. Elle est très loin de celle enregistrée l’année dernière et inférieure à la moyenne enregistrée les années antérieures. La sécheresse est devenue un phénomène normal dont on est habitué. Pour l’année en cours la sécheresse ne semble inquiéter personne à part le Ministère des Affaires Religieuses qui a appelé les citoyens à faire la prière de la pluie «صلاة الاستسقاء ». Ceci est probablement dû au fait que l’année dernière a été une année très pluvieuse et que les barrages contiennent encore suffisamment d’eau (à ce jour du 04 février, le Ministère de l’Agriculture indique que  la quantité d’eau stockée dans les barrages est d’environ 1 500 millions de m3 soit 1,5 fois la moyenne des 3 dernières années). Par ailleurs, les problèmes politiques portant sur la formation du prochain gouvernement semblent préoccuper plus le Tunisien qu’une éventuelle sécheresse. Pourtant la sécheresse est là et elle fait toujours peur. Elle est même source d’angoisse suite aux incidences néfastes qu’elle a sur tous les secteurs d’activité et sur le quotidien du citoyen.

Sécheresse, eau et agriculture

La sécheresse s’accompagne d’un déficit pluviométrique qui entraine une chute des productions agricoles et donc une hausse des prix des produits alimentaires. Au niveau national, la sécheresse affecte la croissance économique du pays et donc la création d’emplois et le développement. Elle entraine une augmentation du chômage et l’exode rural. Elle a un impact sur les couches pauvres des sociétés rurales. Par ailleurs un déficit hydrique peut conduire les autorités à rationner l’accès à l’eau potable. Ce rationnement toujours mal vu par le citoyen et à l’origine de mouvements de protestation sociaux parfois violents. L’eau potable est considérée comme un droit de l’homme et figure même dans la constitution tunisienne. L’article 44 de la Constitution stipule que « le droit à l’eau est garanti. Il est du devoir de l’État et de la société de préserver l’eau et de veiller à la rationalisation de son exploitation’’. En Tunisie l’accès à l’eau potable est relativement garanti. L’INS indique pour 2016 un taux de desserte en eau potable de 98,2% (100% dans les zones urbaines et 90% en zones rurales).

Pour l’agriculture, la sécheresse pose de sérieux problèmes aussi bien pour les cultures qui connaissent une chute importante des rendements et peuvent être menacées de desséchement que les animaux qui sont touchés directement par manque d’eau d’abreuvement et indirectement par manque de fourrages et de ressources alimentaires. Les stress thermique et hydrique affaiblissent les plantes et les animaux qui sont exposés aux maladies et au parasitisme.

La sécheresse peut se poursuivre durant des années ce qui complique et aggrave les conséquences de ce déficit hydrique. Une étude ITES en 2014 intitulé «Système hydraulique en Tunisie à l’horizon 2030» indique que « D'après les séries pluviométriques disponibles sur plus d'un siècle, plusieurs années de sécheresse peuvent se succéder: deux années sèches sont fréquentes; trois années de sécheresse successives épuisent les réserves en eau mais elles sont plus rares. Les années déficitaires sont plus fréquentes que les années à pluviométrie excédentaire. On considère que le régime climatique du pays répond à la suite suivante: 3 années très sèches, 3 années sèches et 3 années humides».

Des ressources hydriques limitées

Les deux tiers du pays se trouvent dans l’étage bioclimatique semi-aride et aride. La Tunisie dispose de peu de ressources hydriques.   La pluviométrie varie selon la région, elle est de 1500 mm/an au Nord à parfois moins de 50 mm au Sud. On estime la moyenne nationale à 220mm/an. Compte tenue d’une superficielle de 163 610 km², la Tunisie reçoit en moyenne 36 000 millions de m3 d’eau de pluie/an (cette moyenne varie de 25 000 à 45 000 selon les années). Ceci correspond à une moyenne de 350 m3/habitant/an qui est considéré comme loin du seuil préconisé par la FAO fixé à 1700m3 au dessous duquel le pays est considéré en situation de stress hydrique. Le climat méditerranéen, caractérisé par un été long et sec et un hiver court et peu arrosé, limite les disponibilités hydriques. Le réchauffement climatique va accentuer encore l’aridité du pays et réduire nos disponibilités en eau. Les années de sécheresse seront de plus en plus fréquentes. Par ailleurs, une grande partie de l’eau s’évapore, plus particulièrement durant les périodes chaudes ce qui accentue le déficit en année sèche.

Les ressources en eau sont classées d’une part en eaux de surface qui proviennent de la pluie transportée par les rivières et stockées dans les grands barrages ainsi que dans les petits barrages et lacs collinaires. D’autre part, les eaux provenant des nappes superficielles ou celles des nappes profondes représentent les eaux souterraines. Le Centre Méditerranéen des Etudes Internationales estime que le volume des eaux mobilisées en 2008 était de  4060 millions de m3. Une grande partie soit 56% est d’origine climatique (eaux pluviales et de surface). Le reste provient des nappes souterraines profondes exploitables par forages (30%) ou des nappes phréatiques pompé par des puits de surface (15%).

La Tunisie a depuis l’indépendance dressé toute une stratégie pour mobiliser le maximum de ressources. De nombreux ouvrages hydrauliques ont été construits. Le taux de mobilisation des ressources en eaux  superficielles avoisine de nos jours 95%. Les eaux souterraines superficielles et profondes souffrent de leur coté d’une surexploitation qui pose de nombreux problèmes de baisse de niveau des nappes, de salinité des eaux…

L’exploitation de nos ressources hydriques a atteint presque le plafond. Avec le réchauffement climatique ces ressources vont probablement se réduire alors que les besoins en eau ne cessent de croitre. Le recours à d’autres ressources non conventionnelles comme le dessalement et l’utilisation des eaux usées traitées devient indispensable.

Le dessalement concerne l’eau de mer et également des eaux saumâtres des forages difficiles à utiliser directement. Il permet d’approvisionner les grandes agglomérations en eau potable. Il est possible de réduire le taux de sels de l’eau de mer en vue de son utilisation pour l’irrigation de plantes et arbres résistants à la salinité. Avec le réchauffement climatique on constate  l’avancement de la mer et la baisse du niveau des nappes côtières  ce qui entraine une augmentation de la salinité de l’eau. La Tunisie produit 110 900 m3 d’eau potable à partir d’eau saumâtre et 50 000 m3 à partir d’eau de mer (d’après le site news barralaman). En 2023 le pays sera doté de 25 stations de dessalement gérées par la SONEDE. Par ailleurs le Ministère de l‘agriculture compte utiliser le dessalement pour l’irrigation des cultures et a élaboré un plan directeur destiné à produire de l’eau pour l’agriculture. Le dessalement est couteux en infrastructure et en fonctionnement. Le coût de production de l’eau par dessalement revient beaucoup plus cher (plus du double) que les eaux provenant des barrages. L’utilisation des énergies renouvelables (photovoltaïque et éolienne) pourrait permettre de réduire les couts et de rentabiliser l’opération.  Le dessalement a  des Incidences graves sur l’environnement par les rejets saumâtres et les produits chimiques utilisés pour le dessalement. Le dessalement est intéressant et permet d’augmenter la disponibilité en eau malgré les problèmes d’environnement et de coût. Elle est d’ailleurs très utilisée par les pays du moyen orient qui souffrent d’un fort déficit hydrique.

Le traitement des eaux usées (EUTs) permet de nettoyer et recycler les eaux sales domestiques pour les utiliser en agriculture. Ce recyclage nécessite des installations spécifiques (stations d’épuration) afin de garantir une eau de qualité chimique et bactériologique pouvant convenir à l’irrigation des cultures. Il est recommandé d’utiliser ces eaux pour les plantes qui ne se consomment pas directement (légumes, fourrages…). Il est également indispensable d’encadrer les agriculteurs pour le bon usage des EUTs.  L’ONAS (Office National de l’Assainissement) dispose actuellement de 178 stations d’épuration. En 2018, l’ONAS a traité 59,5 millions de m3 d’eaux usées (soit 22% du volume global des eaux usées). 25 millions de m3 ont été réutilisés pour l’irrigation de  9855 ha (8475 ha dans les périmètres irrigués, 930 ha de terrains de golf et 450 ha d’espaces verts). Il est possible d’améliorer le pourcentage des eaux traitées. Certains pays ont réussi à atteindre un taux de recyclage de 90%. Pour y parvenir, il faut que toutes les cités et les habitations soient raccordées au réseau de l’ONAS. Par ailleurs cette eau des villes doit parvenir jusqu’aux agriculteurs ce qui pose un problème d’infrastructure et de coût.

La quantité d’eau provenant du dessalement et des stations d’épuration est négligeable. Elle ne représente pour le moment qu’à peu prés 5% du volume global des disponibilités hydriques nationales.

Mobilisation des ressources.

La stratégie nationale en matière des ressources hydriques repose sur une augmentation du volume de stockage des eaux de ruissellement par la construction d’ouvrages (grands barrages, barrages et lacs collinaires). Le problème des grands barrages est l’envasement qui limite leur capacité. L’entretien et l’élimination des vases permettent d’allonger la durée de vie du barrage. Cet envasement est du à l’érosion des sols en amont. L’aménagement et le reboisement des bassins versants permettent de ralentir l’envasement. L’évaporation des plans d’eau surtout durant la période estivale représente une perte importante d’eau estimée à 20%. La couverture de ces étangs est pratiquement impossible étant très couteuse. Certains pays ont installé des panneaux photovoltaïques sur les surfaces d’eau, ce qui permet de limiter l’évaporation et de produire de l’électricité.

En cas d’années très pluvieuses il faut prévoir le stockage maxima dans les barrages des eaux de ruissellement et leur utilisation pour la recharge des nappes afin d’éviter ainsi leur écoulement dans la mer. Ceci peut être associé aux travaux de protection des villes des inondations.

Pour les eaux superficielles et profondes, il faut éviter la surexploitation par les puits et les forages  intempestifs tout en œuvrant à la recharge des nappes. Par ailleurs ces eaux doivent être préservées de la pollution. Cette pollution peut provenir de l’utilisation abuse en agriculture d’engrais chimiques ou de désherbants et pesticides pour protéger les cultures. Elle peut provenir également d’industries polluantes et d’usines qui déversent dans les cours d’eau des produits chimiques parfois dangereux.

Economie d’eau

L’eau est utilisée dans les quatre secteurs suivants: l’agriculture (83%), eau potable (10%), industrie (5%) et tourisme (2%). L’augmentation de la population ainsi que le niveau de vie, le développement de l’industrie et du tourisme entrainent une pression de plus en plus importante sur les ressources hydriques.

L’agriculture consomme plus des 4/5 des ressources hydriques. Toute économie d’eau peut permettre soit d’augmenter les surfaces irriguées soit de transférer de l’eau pour les autres secteurs (eau potable, industrie ou tourisme). Les périmètres irrigués s’étendent actuellement sur près de 435000 ha.  La technique la plus recommandée pour l’économie de l’eau est le système de goutte à goutte. Ce système permet d’amener l’eau jusqu’aux racines des plantes et d’éviter l’évapotranspiration. Il permet d’utiliser efficacement l’eau surtout si on y associe un système de pilotage de l’irrigation par ordinateur. Avec ce système 90 à 95% de l’eau va à la plante contre seulement 40 à 50% dans les systèmes d’irrigation classiques. Il est actuellement possible de déterminer d’une façon précise, grâce à des capteurs, les apports en eau nécessaires pour les cultures en fonction des réserves du sol en eau et les besoins des plantes. Des aides et des crédits aux agriculteurs doivent être renforcés pour les inciter à s’équiper de ces systèmes économes. L’adaptation d’espèces et de variétés résistantes au stress thermiques et peu exigentes en eau est possible. La sécheresse entraine une chute des productions céréalières, oléicole, fruitière et une chute de la productivité du cheptel. Ce ci conduit à une chute des revenus des agriculteurs, une diminution des exportations et  une augmentation des importations des denrées alimentaires. Ceci entraine une augmentation du déficit de la balance alimentaire.

Le besoin en eau des plantes varie en fonction de l’espèce, de la variété et des productions. Dorénavant il faut privilégier les espèces et les variétés les moins exigeantes en eau. Le choix de ces espèces et variétés à cultiver doit se faire en fonction de leur besoin en eau et leur rendement exprimé non pas en quintaux/ha mais en quintaux/m3 d’eau consommée.

Pour l’eau potable, des économies d’eau peuvent être faites par une sensibilisation des citoyens à la rareté de l’eau et à son utilisation judicieuse. En période de sécheresse de nombreux pays recommandent à leurs habitants de ne pas arroser les pelouses et ne pas laver les voitures au jet mais en utilisant un seau d’eau. L’utilisation de robinetterie et d’installations économes en eau est possible. La prise d’une douche nécessite beaucoup moins d’eau qu’un bain. La construction de citernes pour recueillir les eaux de pluie est conseillée. De nos jours des réservoirs souples en bâche PVC géodésiques en plastique multicouches spécialement conçus comme réservoir d’eau de différentes capacités sont disponibles et peu couteuses. L’économie d’eau doit être une culture qu’il faut développer chez nos concitoyens depuis la petite enfance.

Il est indispensable de lutter contre les pertes d’eau dans les canalisations et infrastructures. En 2017, la SONEDE fait état d’une perte au niveau du réseau estimé à 30% sur un volume de prés de 700 millions de m3 soit 210 millions de m3 d’eau perdue dans les réseaux suite à un mauvais état des canalisations. Des techniques sont actuellement disponibles (utilisation de photos-satellites) pour détecter et localiser des pertes d’eau afin d’y remédier rapidement. L’entretien et le renouvellement des infrastructures de base de collecte et d’évacuation des eaux de pluie est primordiale afin d’éviter que des pluies transforment les rues et avenues en véritables marais qui paralysent ces agglomérations et bloquent aussi bien les piétons que les automobilistes. Des infiltrations des eaux dans les logements de certains quartiers populaires surtout mal situés causent de graves dégâts. Cette eau peut être canalisée et stockée soit dans les barrages ou pour alimenter les nappes souterraines.

Pour des raisons sociales, l’eau potable généralement est subventionnée. L’eau destinée à un usage industriel peut être facturée à plein tarif afin de pousser l’industriel à ne pas gaspiller l’eau et à trouver des alternatives. Certaines activités industrielles consomment beaucoup d’eau. Les industries minières et pétrolières peuvent être grandes consommatrices d’eau. Pour produire un jean il faut environ 11 m3 d’eau. Le traitement des eaux usées au niveau de l’usine doit être envisagé et l’eau est réutilisée pour des usages autres potables. Selon le principe «pollueur payeur», les délits de pollution des cours d’eau par les industriels doivent être sévèrement sanctionnés.

Soutien aux agriculteurs en période de sécheresse

Le Ministère de l’Agriculture dispose d’un système de gestion qui a fait ses preuves lors des dernières sécheresses. Ce système s’appui sur un ensemble d’indicateurs pour diagnostiquer la situation la gravité de la sécheresse et déclencher un ensemble de mécanismes adéquates pour y faire face. Le Ministère de l’agriculture est bien rodé pour faire face et alléger les effets de la sécheresse et du déficit pluviométrique. Un ensemble de mécanismes sont mis en place lors de chaque année sèche. Il s’agit d’aider les agriculteurs et les éleveurs pour sauver les cultures et le cheptel. Le Ministère procède également à la baisse du prix de l’eau pour inciter les agriculteurs à l’irrigation à point surtout des céréales pour sauver les récoltes. En cas de chute des productions des fruits, légumes et viandes rouges l’Etat sera amené à importer ces produits pour combler toute carence au niveau des marchés de ces produits.

Le Ministère de l’agriculture a lancé en mai 2019 une étude baptisée «Eau 2050» qui vise à assurer la couverture des besoins en eau du pays à l’horizon 2050. Un code de l’eau a été élaboré et discuté au niveau d’un conseil ministériel en Septembre 2019, il attend son approbation par l’ARP. Il représente un cadre législatif qui organise l’utilisation, l’exploitation et la protection quantitative et qualitative des eaux.

Conclusion

La demande en eau ne cesse d’augmenter face à des ressources hydriques de plus en plus limitées. Afin de maintenir un équilibre ressources-emplois, il est nécessaire d’augmenter les ressources, de rationaliser les demandes en eau et de réduire les pertes et le gaspillage.

Dessalement et traitement des eaux usées sont actuellement des technologies peu employés et insuffisamment utilisés. La quantité d’eau récupérée est actuellement très faible. Ces techniques présentent certains inconvénients surtout au niveau des coûts toutefois l’eau étant un produit stratégique indispensable le prix n’est pas toujours le critère le plus important. Il faut tenir également compte des valeurs sociales et stratégiques de l’eau. Dans un contexte d’épuisement des ressources et du réchauffement climatique ces deux alternatives deviennent une échappatoire obligatoire qu’il faut développer au maximum.

L’encouragement de la recherche par l’octroi des moyens matériels et humains nécessaires permet de trouver les solutions adéquates aussi bien en matière d’économie d’eau, de sélection et introduction de variétés résistantes à la sécheresse qu’en matière des énergies renouvelables, des ouvrages hydrauliques…

L’année en cours connait déjà un certain déficit pluviométrique. Heureusement que l’année dernière  a été une année très pluvieuse qui a permis de bien remplir les barrages et de disposer de réserves nécessaires pour combler les demandes des divers utilisateurs. Il faut toutefois gérer ces stocks d’une façon intelligente en attendant les prochaines pluies. Il faut rappeler que plusieurs années sèches peuvent se succéder ce qui aggrave le déficit hydrique et ses conséquences déplorables. 

La Tunisie est un pays fragile sur le plan des ressources hydriques. Cette situation risque de s’aggraver dans les années à venir. Ceci nécessite une prise de conscience collective. Il faut admettre que l’eau est une ressource limitée et une denrée de plus en plus rare et faire de l’économie d’eau une priorité nationale. Nos ancêtres ont été confrontés à la sécheresse et ont inventé des installations et aménagements très ingénieux pour y faire face. On peut citer les Aqueducs Romains, les Meskats et les Djessours qui représentent des technologies traditionnelles de retenue des eaux de ruissellement adoptés surtout dans le Sahel de Sousse et à Matmata au Sud tunisien. Dans les oasis de Tozeur Ibn Chabbat a élaboré des systèmes efficaces d’économie et de répartitions de l’eau entre agriculteurs encore fonctionnel. Les bassins des Aghlabites à Kairouan et les Mejel dans le sud et particulièrement à Djerba sont là pour témoigner de l’ingéniosité de la population tunisienne.

Professeur Ridha Bergaoui

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