Opinions - 18.12.2019

Appel au Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Scientifique au sujet d’une affaire de harcèlement sexuel

Appel au Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche   Scientifique au sujet d’une affaire de harcèlement sexuel

Un établissement d’enseignement universitaire tunisien est, depuis longtemps, le théâtre d’une affaire de harcèlement sexuel dans laquelle les nombreuses plaignantes sont des étudiantes qui accusent l’un de leurs professeurs.

Les nouveaux développements connus par l’affaire, depuis plus d’un mois, ont conduit au boycott de l’enseignant accusé, à des arrêts de cours accompagnés de diverses manifestations de protestation et à des témoignages exprimés dans les réseaux sociaux. Une plainte a été déposée, dans un premier temps, auprès de la direction de l’établissement concerné puis auprès de la Présidence de l’Université de tutelle qui, après l’audition des différentes parties et la réception d’un rapport écrit de la part des plaignantes, s’en est remis au ministère de tutelle comme le stipule la réglementation en vigueur.

Depuis, le silence absolu du ministère, n’a fait qu’envenimer encore plus l’atmosphère comme cela a été constaté à travers les échos de plus en plus larges dans les réseaux sociaux, dans la presse écrite et certains relais internationaux.

Face à la gravité de l’affaire et aux développements qu’elle ne cesse de prendre, l’Association Tunisiennes des Valeurs Universitaires, qui suit l’affaire de très près dès qu’elle en a pris connaissance, appelle le ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique à assumer ses responsabilités, en traitant l’affaire, sans délai, selon les termes de la loi, afin que justice soit faite pour toutes les parties concernées.

Le prolongement de l’attentisme du ministère ne fera qu’envenimer encore plus la vie universitaire dont les maux sont, par ailleurs, innombrables. Outre le préjudice dont souffrent les victimes présumées, le ministère doit considérer avec le plus grand sérieux le tort que fait le pourrissement de l’affaire à l’établissement qui la vit et à l’image des universités tunisiennes.    

Le Président de l’association
Habib Mellakh