Le conseil d’administration du FMI achève la cinquième revue de l’accord en faveur de la Tunisie au titre du mécanisme élargi de crédit (MEDC)
Le 12 juin 2019, le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a achevé la cinquième revue du programme économique de la Tunisie appuyé par un accord au titre du mécanisme élargi du crédit (MEDC). Cette décision du conseil d’administration met à la disposition de la Tunisie un montant équivalent à 176,7824 millions de DTS (environ 245 millions de dollars), ce qui porte le total des décaissements à 1 161,7133 millions de DTS (environ 1,6 milliard de dollars), et l’aide à mobiliser des financements attendus de la part d’autres partenaires et des marchés internationaux. En parallèle, le conseil d’administration a approuvé la demande de dérogation des autorités concernant le non-respect des critères de réalisation relatifs aux réserves internationales nettes et aux avoirs intérieurs nets à fin mars 2019. Ces dérogations ont été accordées sur la base des mesures correctives prises par les autorités.
Le conseil d’administration a également approuvé la demande présentée par les autorités d’un rééchelonnement des achats au titre de l’accord, y compris la réduction de l’accès total à un montant équivalent à 1,9522533 milliard de DTS (environ 358,1 % de la quote-part de la Tunisie. L’accord sur quatre ans au titre du MEDC avait été approuvé par le conseil d’administration en mai 2016 (voir communiqué de presse n° 16/238) pour un montant initial de 2,045625 milliards de DTS (environ 2,9 milliards de dollars, ou 375 % de la quote-part de la Tunisie au moment de l’approbation de l’accord).
La priorité du gouvernement pour 2019, qui est soutenue par l’accord au titre du MEDC, reste de stabiliser la situation macroéconomique tout en veillant à l’équilibre social. La politique budgétaire vise à accroître les recettes et à maîtriser les dépenses courantes afin de réduire le déficit budgétaire tout en préservant l’investissement public et en renforçant le dispositif de protection sociale en faveur des ménages à faibles revenus. La politique monétaire vise la réduction de l’inflation, et le maintien de la flexibilité du taux de change contribuera à améliorer le déficit courant et les réserves internationales. Parmi les réformes structurelles préconisées dans l’accord figurent des mesures visant à l’amélioration du climat des affaires, l’élargissement de l’accès au crédit et la réduction de la corruption.