News - 12.07.2010

Mondial: une fête gâchée par Paul le Poulpe

Pari gagné pour l'Afrique du Sud. Ceux qui mettaient en doute sa capacité à abriter la plus importante compétition sportive internationale en sont pour leurs frais.  Car ce Mondial est une réussite, d'abord sur le plan sportif avec des match joués à la loyale; des équipes qui se sont donné à fond (quelle belle leçon pour nos joueurs); des joueurs disciplinés malgré l'importance de l'enjeu et les fautes d'arbitrage qui auraient sans doute provoqué des émeutes chez nous; un public fair play et bon enfant; bref zéro incident à l'intérieur comme à l'extérieur (où sont passés les hooligans anglais? les braqueurs dont on disait qu'ils faisaient la loi dans les grandes métropoles sud africaines), et au final un beau vainqueur, l'Espagne face à des Hollandais qui méritaient certainement mieux avec un peu plus de réussite. Sans oublier les révélations comme l'Uruguay, le Ghana, les Etats Unis, le Japon et la Corée du Sud, ni les déceptions comme la France, l'Angleterre ou l'Argentine de Maradona.

Une réussite aussi sur le plan économique avec 300000 visiteurs à l'occasion du Mondial et plus d'un milliard d'euros de recettes, une infrastructure (stades construits ou rénovés, autoroutes et installations de toutes sortes), dignes des grands pays développés, mais surtout, ces centaines d'heures d'émissions télé et radio, ces articles de presse et sur internet qui nous ont fait aimer le pays de Mandela, ses beaux paysages, ses foules soufflant dans les vuvuzela, joyeuses dans les défaites comme dans les victoires, . Au fond, la CAF a raison de confier tous les deux ans à un pays l'organisation de la CAN. Il n'y a pas mieux que ces compétitions sportives pour remettre à neuf un pays, donner un coup de fouet à son économie, créer des milliers d'emplois et le faire connaître au monde entier à condition, bien sûr de ne pas trop s'endetter. Grâce au formidable tapage médiatique dont elle a bénéficié pendant tout un mois, l'Afrique du Sud n'aura pas fini de sitôt d'engranger les bénéfices de l'organisation de la XIXème édition de la Coupe du Monde de Football.

Il y a quand même un petit bémol provoqué par ce sacré Paul le Poulpe. A force de prévoir les résultats, il a beaucoup nui à ce qui fait le charme de toute compétition sportive: son imprévisibilité.