News - 06.02.2019
Afif Chelbi – CAE : Pour un Plan Dinar, des mesures d’appui aux secteurs productifs et un nouveau contrat social
Attaché à son devoir d’alerte sur la situation économique du pays et sur les dangers qui guettent ses grands équilibres macro-économiques, le Conseil d’Analyses Economiques (CAE, présidé par Afif Chelbi, a préconisé un dialogue économique national et un ensemble de mesures de relance. Dans son rapport d’activité 2018, récemment remis au Chef du Gouvernement, il a appelé à l’élaboration d’un Plan Dinar, intégrant une série d’actions résolues de redressement de la valeur de la monnaie nationale, la mise en œuvre de mesures d’appui aux secteurs productifs et des mesures sectorielles, et formulé des propositions pour un nouveau contrat social.
Parmi les mesures d’appui aux secteurs productifs figurent la bonification d’intérêt pour les crédits PME, et le dégrèvement fiscal physique pour les investisseurs. Quant nouveau contrat social les propositions concernent en particulier une visibilité pluriannuelle sur les évolutions salariales et sur l’institution d’un socle de protection sociale intégrant 4 garanties : scolarité, chômage, vieillesse et maladie.
Pour faire face à cette situation, le Conseil a appelé à un dialogue économique national devant aboutir à l’élaboration d’un pacte pour la compétitivité économique et l’équité sociale à établir entre les pouvoirs publics et les partenaires sociaux en vue de contractualiser les engagements réciproques de l’Etat et de l’ensemble des parties prenantes.
Pour cela, l’organisation de la gouvernance d’un tel dialogue national et d’un tel pacte devra refléter le caractère participatif d’une nouvelle politique économique novatrice qui suppose la mise en place d’un Etat de droit, développementaliste garant de l’équité sociale et assurant un éco - système favorable à l’épanouissement du secteur privé pour une mobilisation de tous autour d’objectifs de développement ambitieux.
Cette approche, souligne le CAE s’inscrit dans l’idée qu’à situation exceptionnelle il faut une politique économique exceptionnelle en rupture avec les modes usuels de conception et de conduite des réformes.
Le Conseil a également, dans sa revue de la conjoncture économique, souligné que l’année 2018 a connu des prémices de reprise de la croissance, mais que celle -ci demeure fragile car portée essentiellement par les secteurs agricole et touristique tandis que les principaux secteurs productifs (industrie, énergie, phosphates) connaissent une quasi stagnation tant en matière de croissance que d’exportations exprimées en euros, le déficit de la balance commerciale atteignant un niveau inégalé à 19 Milliards de Dinars et la valeur du Dinar subissant une forte dépréciation.
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