Sonia Krimi, la députée franco-tunisienne qui a «fraternisé » avec les gilets jaunes
Décidément, les gilets jaunes n’ont pas épargné une tunisienne dans leurs dommages collatéraux. Députée de la Manche, Sonia Krimi, 35 ans, originaire de Jendouba et titulaire d’un doctorat en gestion a failli perdre sa place au sein du groupe parlementaire LREM (La République En Marche) d’Emmanuel Macron. Son tort, c’est d’avoir reçu dans sa permanence à Cherbourg, des manifestants et d’avoir revêtu un gilet jaune qu’il lui avait offert. Tollé général dans son parti et son groupe à l’Assemblée nationale. « C’était pour leur témoigner que notre majorité comprenait leur désarroi et que des mesures seraient prises pour atténuer leur souffrance », s’est-elle défendue dans un communiqué, publié peu avant les annonces de Macron. Son initiative a été dénoncée par ses collègues, Marie Lebec ira jusqu’à la qualifier « de la démagogie à bas coût » pointant ce qu’elle considère comme « l’utilisation politicienne des inquiétudes et des colères de nos concitoyens. »
Convoquée par le président du groupe Gilles Le Gendre, Sonia Krimi se voit reprochée d’avoir "fraternisé" avec les "gilets jaunes". "Réfléchis à ta place dans le groupe, m’a-t-il dit, rapporte-t-elle, il y a beaucoup d’hostilité vis-à-vis de toi". Il m’incite à quitter le groupe parce qu’il ne peut pas le faire lui-même en ce moment, pour ne pas risquer d’abîmer l’image d’En Marche ! ».